mardi 28 février 2012

Bilan d’un quinquennat

Puisque les différentes gazettes s’évertuent à dresser le bilan du Président actuel d’une part, des propositions socialistes d'autre part, je ne vois pas pourquoi ce blog y échapperait...

Mais contrairement aux autres tableaux partisans qui occultent le positif ou le négatif selon leurs opinions, essayons de rester objectifs et de considérer les deux :

Le bilan de Nicolas SARKOPZY d’abord... Ce dernier a indéniablerment des réussites à son actif : son énergie pendant la crise des subprimes puis lors des différentes crises européennes et mondiales, qui nous a évité des déroutes encore plus fortes, l’atténuation des paradis fiscaux, la bonne entente avec les grands leaders internationaux (Allemagne, Angleterre, USA, Brésil...) qui a renforcé l’influence de la France, la réforme des retraites —même si elle peut être critiquée—, le service minimum à la SNCF et à la RATP, le Grenelle de l’environnement, l’autonomie des universités, le cumul emploi-retraite, l’informatisation des services publics, qui permettent de gagner un temps fou, le RSA...

Ce n’est pas négligeable. Sachons le reconnaître...

Mais le côté négatif est lui-aussi fourni : une désagrégation des hôpitaux, de la justice et de la police suite à des réductions d’effectifs mal calculées, à des réformes inadaptées (pensons aux quotas dans la police, aux regroupements des établissements hospitaliers, commissariats, palais de justice, casernes...dans des établissements gigantesques ingérables au détriment du service public sur le territoire, à la suppression de la police de proximité, à l’administratisation de la Santé et au développement des dessous de table...). On peut penser également à la prolifération de la délinquance dans les cités, à l’éducation nationale à la dérive dont les résultats baissent constamment dans le concert international, à l’agriculture en crise, à une industrie en voie de disparition faute de soutien, à la pauvreté grandissante de nos concitoyens...

Et aussi une manie de toujours confondre paroles et actions, coups médiatiques et méthode de gouvernement...

Nicolas SARKOZY donne l’impression indéfinissable mais persistante d’avoir toujours roulé pour les plus riches sans s’intéresser suffisamment à cette France d’en bas (et du milieu) qu’il a résolument considérée comme accessoire et devant subir le poids des réformes et des cataclysmes économiques mondiaux...

Face à cela, la gauche n’a pas fait beaucoup mieux jusqu’ici : haine irraisonnée du nucléaire alors qu’il est notre principal atout (et est très bien maîtrisé chez nous...), soutien des 35 heures qui ont cassé l’esprit d'entreprise et réenclenché la lutte des classes, méfiance envers les entreprises —qui nous font pourtant vivre—, incapacité à comprendre que le salut de l’éducation nationale réside dans un retour à l’ordre et au sérieux, rivalités entre leaders, oppositions à l’Europe, dépenses inconvenantes des régions...

Et maintenant ?

Nous constatons en fait une inversion des genres :

Nicolas SARKOZY déverse un flot de propositions désordonnées et incohérentes : sa TVA sociale, qui ne résoudra rien, le travail des bénéficiaires du RSA pour les collectivités —mais on sait qu’il n’y aura personne pour les surveiller—, la refonte de la prime pour l’emploi qui appauvrit les pauvres pour une obole aux encore plus pauvres...

François HOLLANDE a par contre présenté un corpus de projets cohérent et bien structuré. On peut le critiquer mais cela tient la route : séparation des banques de dépôt et d’investissement et lutte contre la spéculation et les salaires excessifs, mise à égalité des impositions du travail et du capital, création d’un registre national du crédit afin de lutter contre le surendettement, mise en place d’une épargne orientée vers les entreprises, contrat « générationnel »...

On peut parfois rêver d'un mixt : le programme de la gauche animé par l'énergie de la droite...

Mais pour qui voter ?

Attendons... Les choses vont progressivement se décanter...

Essayons pour une fois de ne pas voter contre mais pour un projet qui nous « kiffe », avec clairvoyance et lucidité...

Le Vilain Petit Canard

dimanche 26 février 2012

Les grosses têtes

Petit poème écrit en l'honneur des Grosses Têtes qui nous apportent chaque jour un rayon de soleil, bien utile par les temps qui courent !

Rois de la gaudriole
Vantards de la bricole
Grands gamins rigolards
Vieux sans être ringards

Chaque jour les gross’ têtes
Nous amènent la fête
Un entracte de joie
Un entremets de roi

Machos pleins de flamme
Ils n’aiment de la femme
Que son gentil minou
Et ses charmants froufrous

Mais ces fous de la gaule
Sous un aspect frivole
Recèlent un cœur d’or
Qui vaut tous les trésors

Ils nous renvoient en somme
Au tout meilleur de l’homme
La joie et la gaité
La générosité

Par leur intelligence
Ils séduisent la France,
En lui contant fleurette
Vivent les grosses têtes !

Le Vilain Petit Canard

jeudi 2 février 2012

L’éducation nationale en panne



Mardi 31 Janvier 2012 : grève nationale dans l’éducation nationale, pour protester contre la notation des professeurs par leur chef d’établissement et contre les suppressions de poste.


Ayant entendu la nouvelle à la radio ce matin, je pensais que nos chers maîtres protestaient parce que notre éducation nationale ne figure plus, en ce qui concerne la qualité des formations, que dans une petite moyenne parmi les pays de l’OCDE, après les pays du Nord, les Etats-Unis, l’Allemagne... En outre elle régresse sans cesse.

Je pensais qu’ils protestaient parce que le désordre et la violence règnent dans les classes et rendent le travail des enseignants particulièrement difficile.

Et j’espérais qu’ils le faisaient aussi parce qu’ils avaient constaté que l’école correspond mal de nos jours aux besoins de la nation, comme l’atteste d'une part le nombre considérable d’élèves qui croupissent dans des filières sans débouchés tandis que beaucoup d’emplois demeurent sans preneur, faute de personnes qualifiées dans les domaines associés.

Je pensais qu’ils proposaient les solutions de bon sens que tout le monde connaît et qui résoudraient en grande partie le problème :

• Rétablir la progressivité des niveaux requis, en n’autorisant les élèves à progresser de classe en classe que s’ils ont les acquis nécessaires

• Organiser pour ceux qui ne souhaitent pas poursuivre de longues études des filières techniques de valeur et à tous les niveaux, leur permettant de déboucher rapidement dans la vie active avec une compétence pratique adaptée aux emplois à pourvoir

• Rétablir l’autorité des professeurs et des chefs d’établissement, en permettant de sanctionner d'une part les élèves fauteurs de troubles, d'autre part les enseignants insuffisants, et cela, comme cela se fait dans toutes les organisations, sous la houlette du chef d’établissement, dont c’est justement la responsabilité.

• Améliorer l’efficacité de l’enseignement par des classes de niveau, de façon à éviter de casser les bons élèves tout en s’occupant plus activement des autres.

• Faire piloter le tout par les besoins de la nation, largement connus à l’avance, de façon à éviter la désespérance qu’est, pour un jeune, de ne pas trouver un emploi après des années d’effort.

Et bien non, nos mentors défendent un système ubuesque de notation par un inspecteur qui ne les voit que deux heures tous les 2 à 5 ans, en les en prévenant à l’avance, avec des notes quasiment automatiques en fonction de leur échelon. Soit l’alignement par le bas alors que nous espérions tous que, au contraire, ils auraient l’ambition de redresser l’image de leur métier, tellement dégradée depuis Jules Ferry !

Nous pensions que, responsables parmi les responsables, ils défendraient les économies requises par la situation du pays en proposant un renforcement de la discipline, permettant de mettre davantage d’élèves dans les bonnes classes et moins dans les plus mauvaises.

Mais le bon sens n’est plus ici de mise. Il fut un temps où, que ce soit dans les villages comme au niveau national, les enseignants étaient réellement les guides et les références de la nation.

Ils en sont bien loin aujourd'hui...

Le Vilain Petit Canard

L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net