vendredi 20 avril 2012

Campagne électorale dans le brouillard

La campagne électorale qui s’achève nous laisse une drôle d’impression, un sentiment d’insatisfaction et de tromperie sur la marchandise, comme lorsqu’un représentant habile nous a vendu un aspirateur et que nous nous apercevons après son départ qu’il ne nous convient pas...

Pourtant les Sarkozy, Hollande, Lepen, Bayrou et les autres se sont démenés et n’ont pas ménagé leur peine. Les propositions sont légions, les meetings combles, les radios et télévisions tonitruantes, et pourtant...

Peut-être est-ce parce nous savons intuitivement que personne ne nous a réellement parlé du problème le plus important, soit le remboursement de nos 1 800 milliards de dette. Nous sentons confusément que cela va être le vrai et gros problème qui va nous tomber sur la tête à la rentrée.

Nous pressentons que les belles promesses de campagne risquent de se transformer en dures restrictions une fois les urnes refermées, comme pour les grecs, portugais et espagnols, Nous avons la profonde impression que, pour ne pas contrarier l’électeur, on a caché l’essentiel au citoyen.

Après toutes ces promesses aussi mirifiques les unes que les autres, nous craignons de nous réveiller avec une gueule de bois, en constatant que tout n’était que rêves irréels et que la dure réalité est toujours là : chômage, pauvreté, insécurité, fin de mois difficiles, déshumanisation de la société, réglementation galopante, politiques lointains et indifférents...

Nous craignons que le brouillard de cette campagne ne débouche pas sur le soleil promis mais sur une nuit encore plus noire...

Le Vilain Petit Canard

L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net