lundi 31 mai 2010

Shoah palestinienne


Actualité :
Plus de dix personnes ont été tuées ce matin par l’armée israélienne qui n’a pas hésité à attaquer, dans les eaux internationales, la flottille en route vers la bande de Gaza. Une flottille sans armes qui transporte des militants pro-palestiniens, des députés européens et de l’aide humanitaire.


Toutes nos félicitations à Israël qui vient, une fois encore, de défendre avec talent sa place parmi les états les plus féroces de la planète.

Il avait déjà bombardé avec brio les hôpitaux, bâtiments de l’ONU, mosquées, usines agro-alimentaires et autres centrales électriques lors de son attaque du nouvel an 2009. Pour souhaiter la bonne année aux Gazaouis, il leur avait offert gratuitement une démonstration des engins modernes les plus perfectionnés, notamment les obus au phosphore, tuant ainsi en un tour de main plus de 1 400 civils. Une pure merveille technique !

Ajoutons que, depuis plus de 50 ans, il veille jalousement, et avec un grand succès, à maintenir les palestiniens dans un état de sous-développement et de pauvreté extrême, favorisant ainsi le redoublement du terrorisme, ce qui lui permet en retour d’exercer légitimement son armée. Une stratégie mûrement réfléchie, magnifique !

Avec l’attaque de la flottille des militants de la paix, il marque encore des points, inscrivant ainsi pour des siècles son nom en lettres de sang dans la longue liste des grands criminels de guerre internationaux.

Souhaitons-lui tout le succès qu’il mérite !

Le Vilain Petit Canard

mercredi 26 mai 2010

Retraites : un peu de bon sens, bon sang !


Actualité :
Des confidences des uns aux fuites d’informations des autres, il apparaît certain que le gouvernement va reculer l’âge « sacro-saint » et légal de départ à la retraite à 60 ans. Intense débat politique !

Ce blog s’est donné pour mission de défendre bec et griffes (ce qui est naturel pour un canard) le bon sens. Or, avec les projets actuels de réformes des retraites, cela paraît mission quasi-impossible !

D’abord, prenons l’âge officiel de départ à la retraite, 60 ans. Je n’ai pas encore bien compris à quoi il sert quand, d'une part on encourage (dans tous les camps, pour des raisons financières) les français à travailler plus tard alors que, d'autre part, tous les vieux en rupture d’entreprise sont aujourd’hui quasiment voués au chômage dès leur cinquante cinquième anniversaire.

Il faut en outre considérer toutes les dérogations à la règle, c’est-à-dire toutes les professions (militaires, conducteurs de train, etc…) qui partent avant l’échéance fatidique.

Est-il aussi juste de faire partir au même âge les courageux qui ont œuvré dès 18 ans et ceux qui ont commencé à 30, études obligent ?

Pourquoi également contrarier celui qui, fatigué par un travail harassant, veut partir à 55 ans et accepte de voir sa retraite rognée d’autant ?

Comprenne qui peut…

La solution « juste » est pourtant évidente : ne prendre en compte que le nombre d’annuités de cotisations et fixer un niveau de retraite en conséquence, en tenant compte de la durée moyenne de vie, comme cela se fait pour l’assurance-vie.

Chacun serait ainsi libre de partir quand il veut et toucherait en proportion.

On pourrait en outre harmoniser ainsi tous les régimes, quitte à traduire la pénibilité des travaux par des bonus, fixés en fonction de la durée de vie dans le métier considéré.

Mais cela doit être trop simple.

La logique des hommes n’est pas celle des canards…

Ridiculus mus…

Le Vilain Petit Canard

mardi 25 mai 2010

Insécurité sociale


Actualité
La Sécurité sociale s'oriente vers un déficit record en 2010,
soit 30 milliards d'euros après 24 milliards en 2009.


Résumons :

En autorisant les génériques, les gouvernements ont tari une source importante de rentabilité pour les firmes pharmaceutiques, qui plus est sur les produits les plus vendus.

Celles-ci ont donc dû reporter leurs profits sur les nouvelles lotions. Mais simultanément, en renforçant toujours davantage les formalités à remplir pour vendre celles-ci (les fameuses AMM : « Autorisations de Mise sur le Marché »), les autorités ont fortement renchéri leurs coûts de développement ainsi que les délais, qui dépassent aujourd’hui couramment les 10 ans —avec malgré tout la découverte chaque jour d’effets indésirables, ce qui montre la limite des exeats administratifs…—.

Conséquence directe, le prix de ces nouvelles lotions à décuplé (et ne parlons pas de l’impossibilité pour les pays pauvres d’y recourir comme de l’abandon de toutes maladies non « rentables », pour la même raison), ce qui a largement compensé les économies réalisées sur les génériques.

Du reste, le fait que les Français ne payent pas leurs soins, quasiment intégralement remboursés par la sécurité sociale et les mutuelles, n’encourage pas les économies, de même que la nécessité de passer obligatoirement par les médecins, même pour un bobo déjà bien connu.

Ajoutons la constitution d’immenses hôpitaux désorganisés et fonctionnarisés, parfaitement déficitaires et démotivants pour le personnel, ou la réussite exemplaire d’opérations telles que la vaccination contre le H1N1.

Et voilà ! On ne pouvait pas faire mieux pour rendre notre système de soins coûteux et impossible à maîtriser !

Depuis le temps qu’on nous affirme que la chance de la France est d’avoir des énarques, soit nos anciens meilleurs élèves, à sa tête !

Il vaudrait sans doute mieux que nous soyons dirigés par des laboureurs. Au moins eux savent le prix des choses et les réalités.

Beati pauperes spiritu.

Le Vilain Petit Canard

Voir aussi les autres articles sur la santé en cliquant sur « Santé » dans la liste ci-contre.

vendredi 21 mai 2010

Irlande libre !

Hier soir, sur Arte, le film de Ken Loch « le vent se lève » a retracé l’histoire de l’IRA lors de l’occupation de l’Irlande par l’armée anglaise.

Un film que devraient voir tous les bouteurs de guerres avant de se lancer dans leurs mortelles équipées, que ce soit en Irak, en Afghanistan, à Gaza et en Palestine ou au Viêt-Nam (pour ne citer que ces derniers…)

Un film qui montre bien la logique infernale de l’occupation d’un pays par une troupe étrangère :

D’abord le mécontentement général de la population occupée, agacée par la gêne occasionnée, avec une opposition larvée qui fait enrager l’occupant.

En retour, des exactions de plus en plus grandes de celui-ci, qui veut « dompter » les autochtones.

Cette situation sécrète alors naturellement —et obligatoirement— des résistants ou des terroristes, selon le camp dans lequel on est, qui harcèlent l’assaillant.

Petites équipes très mobiles, protégées par la population et connaissant parfaitement le terrain, ces groupes sont pratiquement invincibles.

Pouvant attaquer à tout moment, ils rendent la position de l’occupant très précaire, l’obligent à amener toujours plus de moyens et à essayer de lutter en s’en prenant aux seuls sur lesquels il a prise, c’est-à-dire à la population elle-même.

Mais alors le boucle infernale s’installe : la répression auprès des habitants renforce le mécontentement et, par voie de conséquence directe, la guérilla : plus on réprime, plus l’opposition armée grandit, et plus celle-ci croît, plus il faut réprimer…

On entre dans une période de volonté d’extermination respective, alimentée par la soif de vengeance irrépressible des deux camps.

Il faut attendre que les deux parties soient exsangues pour que le bon sens commence à renaître. Après de longues années de grandes souffrances pour les deux parties, de premières trêves sont signées puis, peu à peu, on s’achemine vers une paix des braves marquée par le départ des occupants.

Si on en dresse le bilan, on voit donc que l’assaillant n’y a rien gagné et y a même beaucoup perdu : une quantité de morts, de dures épreuves et un affaiblissement économique pour un gain final nul.

Et ceci est pratiquement inéluctable.

Alors, faiseurs de guerres, réfléchissez-y bien. Même si vos motifs sont louables au départ (par exemple pour libérer un peuple d’une dictature), sachez que vous allez perdre à coup sûr par la force armée.

Votre seule chance de réussir est au contraire d’aider ce peuple à améliorer ses conditions de vie et sa culture. Envoyez une armée, mais donnez-lui pour consigne d’assister les occupés et non de les dominer.

Puis de les quitter une fois la situation rétablie…

Si vous méritez la reconnaissance et le respect de la population, vous aurez alors gagné. Aucune opposition ne sera assez forte pour s’opposer.

Ce film explique tout cela bien mieux que moi.

A passer dans toutes les écoles…

Le Vilain Petit Canard

Voir aussi l’article « Soldats sans armes » d’Août 2008.

mardi 18 mai 2010

La mer


De retour de Normandie, après quelques jours au bord de la mer…

Mer perdue des solitudes
Complice de nos lassitudes
Sans limites sans frontières,
A la fois proche et singulière.

Calme compagne du beau temps
Tachetée de voiles au vent
Miroitant de mille vermeils
Alanguie bronzée au soleil

Mais aussi…

Furie déchaînée sous l’orage
Harpie cruelle des naufrages
Hérissée des crêtes d’écume
Sirènes sourdes dans la brume

Plaintes criardes des pétrels
Senteurs de poissons et de sel
Brise féroce du grand large
Falaises ployant sous les charges

Mais aussi…

Noirceur des pollutions du temps
Déchets flottants au gré du vent
Horreur des eaux désertées
Vides de la vie martyrisée

Triste ballet des chalutiers
Racleurs d’abîmes sans pitié
Destructeurs des races profondes
Impies à la vertu du monde


Las ! Est-ce donc notre destin ?
S’il persiste dans ses dessins
L’homme abject finira sans gloire
Dans les poubelles de l’histoire

Le Vilain Petit Canard

samedi 8 mai 2010

Nous sommes tous des Grecs

Actualité
Émeutes dans les rues d’Athènes et grèves à répétition suite au programme d’économies considérables rendu nécessaire pour rembourser l’énorme dette du pays et imposé par l’Europe pour sauver l’Euro.

6 000 milliards de disparus lors de la crise des subprimes. Et nous voilà au pied du mur : Etats lourdement endettés, des décennies de serrage de ceinture en perspective…

Certes les 6 milliards disparus étaient en partie de l’ « argent virtuel » comme disent les financiers, c’est-à-dire des crédits décernés en cascade, chaque crédit permettant d’en décrocher un autre, pratique permise depuis que les banques peuvent librement accorder des prêts, sans limites.

Mais cet argent ne s’est pas évaporé sans contrepartie… Certains ont du ou doivent le payer, comme ces millions d’acheteurs de maison américains qui se retrouvent à la rue faute de pouvoir rembourser les crédits contractés, ou bien maintenant nous-mêmes, dont les pays ont dû s’endetter très lourdement afin soutenir l’économie, et notamment les banques en faillite.

Et il va bien falloir régler ces dettes…

On pourrait croire naïvement, en voyant les milliards gagnés par les spéculateurs, banques et autres traders, par les agences immobilières et les bâtisseurs américains, que ce sont logiquement à eux de rembourser sur les fonds ainsi facilement acquis, à la limite de l’escroquerie (comment appeler autrement l’accord de prêts à des personnes notoirement insolvables en refourguant ensuite ces crédits « pourris » à la collectivité ?).

On pourrait aussi penser que les agences de notation, dont le rôle est justement de détecter ce genre de risque, devraient être mises à contribution.

Et bien non ! Nos gouvernants laissent bien tranquille ce petit monde de rapesous et s’adressent encore à nous !

Le hic, c’est que l'essentiel de nos systèmes d’imposition reposent sur la taxation de revenus du travail, de façon directe ou indirecte : l’impôt sur les salaires, les taxes sur les logements, sur les entreprises, sur les achats (la TVA)…

Par contre les gains financiers, par nature fluides (il suffit d’un clic de souris pour les transvaser à l’autre bout de la planète) et soigneusement à l’abri dans les paradis fiscaux, échappent, par un tour de passe-passe magique, à tout prélèvement.

Les banquiers de Wall-Street peuvent continuer à spéculer et à distribuer des bonus invraisemblables, les paradis off-shore à prospérer, les fonctionnaires européens, certains PDG, députés, sénateurs et autres haut conseillers à recevoir des prébendes éhontées…

Est-ce que nos gouvernants s’imaginent que nos peuples accepteront longtemps cette injustice ? Pensent-il qu’il pourra subsister longtemps deux mondes aussi antagonistes, celui de ceux qui profitent et celui de ceux qui payent ? Pensent-ils pouvoir faire rembourser sans casse d’aussi lourdes sommes ?

Il serait temps qu’ils voient la réalité en face. Si l’imposition des profiteurs demande des aménagements légaux, qu’ils s’y attèlent dare-dare.

Trouvons l'argent là où il est.

C'est vraiment urgent aujourd’hui.

Le Vilain Petit Canard

vendredi 7 mai 2010

Tempêtes

Je suis le vent du nord, le blizzard, l’Aquilon
Celui qui sans pitié lâche ses noirs grêlons
Qui claque les éclairs et gronde sur les cimes
Je harcèle les blés et hante les abimes

Je joue avec le feu, la pluie et les tornades
Tempêtes et cyclones sont mes camarades
Mon galop effréné apporte les démons
Mon sifflement furieux terrorise les monts

Enfant de la nuée, souverain dans le ciel
J’écume les mers de fantômes irréels
Mon seul nom terrifie les marins en partance
Mon souffle carnassier immole les défenses


Puis je m’apaise et le calme renait
L’oiseau bleu rechante, le silence se tait
Tapis dans l’ombre, je régénère mes forces
Prêt à bondir encor et revenir en force.

Le Vilain Petit Démon

samedi 1 mai 2010

Nature souveraine



Actualité :
Le cyclone Catherina, le tremblement de terre de Haïti, la tempête Xinthia, le volcan islandais Eyjafjöll, le désastre pétrolier du golfe du Mexique... Toutes ces manifestations récentes démontrent la toute puissance de la nature. Saurons-nous en retire les leçons ?


L’homme dominait tout, la terre et les cieux
Ayant tout réussi, il se prenait pour Dieu.
Il brûlait les forêts et polluait les eaux
Massacrait sans pitié ses amis animaux
Esclave borné de ses propres intérêts
Il dévastait tout et tuait, tuait, tuait...
Srebrenica, Gaza, Rwanda, Darfour
Retentissent encore du cri des vautours.

Intelligent dans sa bêtise, l’homme-bête
Partout prolifère et profane la planète :
Pétrole, gaz, charbon, métaux, fleuves, terrains
Exploités à fond sans soucis du lendemain.
Riches spéculateurs répandant la misère
Paradis fiscaux repaires des milliardaires
Hébergeant mafias, assassins et trafiquants
Sans morale et sans lois, vivants de nos dépends
.
C’est alors que les tempêtes se déchaînèrent
Dieu se redressa et déclencha les tonnerres
« Engeance imbécile, malsaine et contrenature
L’homme doit être châtié pour son imposture ! »
Alors raz de marée et tremblements de terre
Cyclones et tornades se multiplièrent,
La lave des volcans jaillit des profondeurs
La terre ne fut plus qu'une immense douleur.

Les hommes sauront-ils en tirer la morale
Redevenir intelligents et responsables
Retrouver la vision des vraies réalités
De notre bêtise et notre fragilité ?
Apprenons à gérer avec soin notre terre
Pourchassons les gredins qui sèment la misère
Entraidons-nous pour faire face au destin
Redressons-nous avant que ce ne soit la fin.

Le Vilain Petit Canard

L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net