La France est dans l’attente du second tour des élections
présidentielles : va-t-elle virer Front National et quitter l’Europe ou
poursuivre une route que certain estiment condamner les français d’« en
bas » à la pauvreté et au chômage, à force de délocalisations et de
concurrences sauvages ? Tout paraît calme. On sent une certaine angoisse des
deux côtés. La France s’est rarement trouvée face à un tel choix entre deux
destins opposés...
A vrai dire, la situation apparaît inextricable :
Il est clair, et il est difficile de comprendre que les
partisans de la sortie de l’Europe ne le comprennent pas, que, dès sa sortie de
l’Europe, le France ne sera plus, avec ses 2 000 milliards de dette, qu’un
fétu de paille pris dans la tornade du monde financier international et
deviendra la nouvelle Grèce, avec son écroulement économique, la vente aux créditeurs
des bijoux de famille, la dégringolade des salaires et des retraites... Notre
économie reposant sur des emprunts permanents, peut-on croire un seul instant
que nos créditeurs nous laisseront tranquilles alors que nous n’aurons plus le
support arrière de l’Europe et de l’Euro ? Qui peut croire cela ?
D’un autre côté, il est aussi clair, et il est aussi
difficile de comprendre que les partisans du statu quo ne le comprennent pas,
que les ouvriers, cadres, commerçants, agriculteurs... en ont marre du chômage
et des années de disette sans fin alors
qu’ils voient la « France d’en haut » prospérer et les politiques s’adjuger
avantages et prébendes. Comment ne pas comprendre qu’ils ont de bonnes raisons
d’en vouloir aux politiques et de vouloir changer de voie, et aussi qu’ils n’ont
plus grand chose à perdre ?
Il serait temps de revenir à la raison, que les politiques
et notamment Emanuel MACRON, comprennent qu’il faut changer de langage, qu’il faut
montrer clairement les risques de la sortie de l’Europe et qu’il faut aussi montrer
de l’empathie pour la « France d’en bas » et lui montrer clairement
qu’on prend en compte ses problèmes, autrement que par des déclarations
économiques resassées depuis des années et auxquelles elle ne croit plus.
Redevenons concrets, que diable !
Le Vilain Petit Canard