samedi 12 juillet 2014

Politique sans foi ni loi

Actualité : un audit des comptes de l’UMP dévoile un déficit abyssal et des pratiques étonnantes chez des personnes visant à gérer ensuite la nation.

Un déficit record de 74.5 millions d’euros pour l’UMP,  le recours à des avions privés dont 24 000 euros de billets pour la seule Nadia COPÉ, des salaires exorbitants pour les collaborateurs, 10.000 euros de factures de téléphone par an à Rachida DATI, 200.000 euros par an pour le site web des députés UMP sans oublier le dépassement illégal de plus 20 millions d’euros de Nicolas SARKOZY pour sa campagne présidentielle, des millions d’Euros d’autres commandes passées par l’UMP et ses députés à la société amie BYGMALION à des prix exorbitants, les 150 000 € d’amende payés par les adhérents UMP, un prêt clandestin de 2,42 millions d'euros par le groupe parlementaire UMP au parti.

Tout cela pourrait ressortir de la simple mauvaise gestion si ces sommes n’avaient pas été dépensées d’abord pour prendre malhonnêtement l’avantage à l’élection présidentielle, ensuite au profit d’amis du Président du Parti.

Cela rappelle fâcheusement les pratiques d’un certain SAC en son temps et peut inquiéter si on pense que le parti veut prendre en main un jour les destinées du pays.

 Le Vilain Petit Canard

jeudi 10 juillet 2014

La France, monstre administratif


Qui ne se heurte pas régulièrement à la rigidité des milliers de règlements, normes et pratiques, souvent inadaptés aux cas particuliers ? On se trouve alors face à de véritables murs. On a l’impression que la France entière, public comme privé, de l’employé de base aux top-responsables, sont tombés dans une folie administratives et précautionneuse qui multiplie les papiers à fournir, les dossiers à constituer, les autorisations à obtenir...  KAFKA est là....

Quelques témoignages :

Je voulais, tout récemment, faire un virement d’argent à mon fils qui en avait un besoin urgent et je pensais que, disposant d’une gestion de mon compte par internet, cela devait être une formalité.

Première étape : mon fils, qui venait de déménager et de changer de banque, n’était pas inscrit dans mes destinataires « autorisés » de virement sur le site internet. Il me fallut remplir un formulaire et solliciter de la bienveillance de ma banque son accord pour inscrire simplement mon fils comme destinataire potentiel. 3 jours de délais.

Je crus alors que l’affaire est réglée et remplis le virement sur le site. Mais pas de nouvelle au bout de 5 jours. Le compte n’était même pas débité. Aucun message, aucune indication... Je rappelle que c’était urgent...

Je téléphone à un conseiller et dois m’obstiner pendant plus d’une journée, les conseillers étant apparemment surchargés (et pas assez nombreux ?).

J’en obtiens enfin un au bout du fil pour m’entendre d’abord dire qu’ils ne gèrent absolument pas les virements et ne sont donc au courant de rien. Personne ne semble d’ailleurs suivre ces virements d’après mon interlocutrice. Au détour de la conversation, j’apprend toutefois que j’ai dépassé un certain montant « autorisé » (encore !),qui n’était d'ailleurs indiqué nulle part, et que le virement a donc sans doute été refusé. 10 jours ont passé.

Résumons : Il faut maintenant demander l’autorisation de virer de l’argent à son propre fils. Ensuite, les montants doivent aussi être autorisés, même pour des montants relativement faibles. Enfin vous n’êtes avertis de rien...

Ma banque (la banque postale pour ne pas la citer) est bien nommée car elle en est encore au stade de l’ancienne poste ! Mais un  rapide tour sur Internet donne à penser qu’elle n’est pas la seule....

Seconde anecdote : un de mes amis répare des portables dans le cadre des garanties et se fait donc rembourser par les assurances : son emploi du temps : 10 mn de travail technique, 30 mn de saisie administrative des données sur PC.

Troisième et dernier exemple : je participais il y a deux jours à une présentation par les services officiels des mesures mises en place dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité pour soutenir les entreprises. Il y a effectivement un ensemble de mesures apparemment bien construit pour soutenir l’innovation, les embauches, les formations, le développement... Mais à chaque fois un dossier à présenter et un expert rappelle qu’il faut que ces dossiers soient très détaillés et élaborés pour obtenir l’accord. Ah, on croyait que, pour une fois, l’État voulait réellement agir...

Notre malheur, c’est que ce n’est pas seulement l’administration proprement dite qui est maintenant paperassière et inefficace mais que c’est toute la France qui l’est devenue. Nos précautions en cascade, notre bureaucratie génétique ont enfanté d’un monstre de papier.


Le Vilain Petit Canard    

mercredi 2 juillet 2014

Dialogue impossible

Le dialogue social nécessite, pour bien fonctionner, des interlocuteurs assez honnêtes et intelligents pour que chacun comprenne les problèmes des autres et recherche le compromis qui satisfera au mieux le tout.

Nous en sommes loin.

Ainsi, la pénibilité du travail est-elle un vrai problème pour les salariés mais le mécanisme prévu pour le traiter dans chaque entreprise est irréaliste. Le patronat le récuse donc avec raison mais ne propose rien, les syndicats ouvriers l’exigent avec raison mais sans tenir compte de son inadaptation.

Ainsi les intermittents du spectacle résistent-ils avec raison aux nouvelles règles d’indemnisation qui les pénalisent gravement mais sans admettre que le système actuel coûte trop cher et donc proposer des voies d’économie.

Ainsi les rebelles socialistes s’alarment-ils de la précarité de nombreux français mais n’admettent pas que la solution au chômage est que les entreprises aient du travail et que, pour cela, elles doivent devenir davantage compétitives.

On a un peu l’impression d’un combat d’aveugles dans un tunnel.

Peut-être faudrait-il les supplémenter en phosphore...

Le Vilain Petit Canard.

L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net