mercredi 31 octobre 2007

Apprendre le tango ?

Ces derniers temps, la démocratie prend un petit air de monarchie. Après Nestor Kirchne, voici Cristina, sa femme. Après Poutine Président, nous risquons de récupérer Poutine premier ministre, puis après Bill CLINTON, Hillary comme nous avons eu Georges W. après Georges tout court. Les gouvernements deviennent de plus en plus une affaire de famille. A quand Cecilia ? Ah, j’oubliais : elle ne fait plus partie de la famille…

Remarquez que cela simplifie drôlement : plus besoin de coûteuses élections, plus aussi de changement erratiques de caps entre gauche et droite, qui nous perturbent et sèment la confusion. Les présidents de droit divin, de père en fils ou d’époux à épouse, cela fait drôlement bien.

Mais ce qu’il y a de plus étonnant, c’est cette Argentine, en faillite il y a 6 ans, et qui est maintenant des plus prospère, après une croissance à la chinoise. Nous qui avons du mal progresser d’un petit 2 % par an, avec une économie qui pédale dans la semoule et des chômeurs qui n’en finissent pas de chômer, cela nous interpelle. Sommes-nous tellement demeurés que nous ne puissions en faire autant ?

Peut-être faudrait-il que nous soyons réellement en faillite, comme le disait feu notre premier ministre (feu car on n’entend plus du tout parler de lui, il doit être mort) pour repartir du bon pied comme ont su le faire ces gringos du sud.

En réalité, tout cela est très simple. Les argentins se sont gratté la tête et se sont dit : « la seule façon de s’en sortir, c’est de gagner de l’argent en exportant. Sinon, nous ne ferons que tourner en rond ».

Ils ont regardé où était le marché. Ils ont vu les chinois et leurs immenses besoins alimentaires. Ils se sont immédiatement converti à la culture du soja —et pour ne pas polluer, au soja transgénique—. Aujourd’hui, ils sont le premier fournisseur de soja de la Chine et le pays est en train de sortir du gouffre.

C’est désespérant de voir ces pays qui s’en sortent alors que, nous, nous stagnons toujours dans nos querelles internes byzantines (sur les OGM par exemple), nos fermetures d’usines et notre tendance génétique à ne raisonner qu’en termes de redistribution des richesses (déshabiller Pierre pour habiller Paul), et non en termes d’enrichissement national.

En fait, notre gros défaut, c’est le rap : nous faisons du sur place, alors que le tango, c’est un pas en arrière, mais aussi et surtout deux pas en avant.

Alors, danser le tango, ce ne serait pas mal !

LVPC

Si ce blog vous plait, faites-le connaître !

lundi 29 octobre 2007

La juste entreprise

modifié le 14/09/2009
Actualité d’octobre 2007 :

Grève dans les transports pour protester contre la réforme des régimes spéciaux de retraites.
Grève très suivie chez Air France pour des augmentations de salaire (les salariés ont appris que le salaire du PDG de la société a augmenté de 82% en 4 ans).
Début du scandale des délits d’initiés des patrons d’EADS, accusés d’avoir vendu en masse leurs actions juste avant que soient connues les difficultés d’Airbus. En outre, tandis qu’AIRBUS annonce des milliers de suppressions d’emplois, le PDG, Noel Forgeard, touche 8 millions d’euros d’indemnité de départ comme "golden parachute ».


La révolte gronde dans les transports publics. Le moindre trajet en metro, RER ou bus devient un parcours du combattant : une succession d’attentes interminables puis de cohues indescriptibles lorsque le véhicule convoité arrive enfin, avec en bout de course un retard considérable.

On peut trouver curieux que ce ne soient jamais les moins avantagés, car on ne peut pas dire qu’un salarié de la SNCF ou d’Air France figure parmi les personnes les plus à plaindre en France, qui nous empoisonnent l’existence. Chacun constatera que les grèves des caissières des hypers ou des terrassiers du bâtiment sont beaucoup plus rares.

Il y a quand même des raisons au mécontentement. On me dit que le PDG de la compagnie aérienne a vu son salaire plus que doubler alors que celui des personnels n’a progressé que de quelques %, tandis que la compagnie a accumulé des bénéfices records. On peut comprendre que les personnels se sentent un tantinet frustrés et veuillent une part plus grande du gâteau.

On constate d'ailleurs que, d’une façon générale, les grandes entreprises ont bien compris le système : des dividendes en or massif pour les actionnaires, des salaires en platine pour les dirigeants et ce qui reste pour les employés de base, soit en général peu de chose, quand ce n’est pas des fermetures d’usines. Et ils osent se plaindre, les feignants !

Ce qu’il y a de bien, c’est que tant que cette astucieuse pratique aura cours, on ne s’ennuiera pas : il y aura toujours du mécontentement dans l’air, des syndicats en guerre, de l’actualité croustillante pour les gazettes et de l’imprévu pour les usagers. Que du plaisir pour tous !

Qu’est-ce que l’on s’ennuierait si les profits étaient partagés en fonction des apports de chacun, entre les détenteurs des capitaux, afin de maintenir les flux d’investissements, les dirigeants, afin d’attirer les meilleurs, les salariés, qui ont l’essentiel du mérite, et les investissements internes, pour assurer la pérennité de l’entreprise ! Soudain, que la vie de l’entreprise deviendrait monotone, rythmée seulement par le bruit des machines et le cliquetis des souris !

Heureusement que nous n’en sommes pas là. Si tout le monde était raisonnable, que deviendrait cette chronique ???

LVPC

Si ce blog vous plait, faites-le connaître !

dimanche 28 octobre 2007

Le renard et la renarde

Il y a bien longtemps, La France était le royaume des animaux
Cette petite fable remonte à ce temps-là


Un renard et une renarde avaient conquis le pouvoir. Ils régnaient sur tous les animaux et étaient vénérés.

Aussi, le roi était-il très occupé, voyageait beaucoup, passait de comité en comité et rentrait tard le soir.

La reine s’ennuyait. Elle était déjà partie une fois avec un grand loup gris mais était revenue à la tanière, toute contrite.

Seulement, malgré tous ses efforts, elle s’ennuyait toujours. Elle décida de partir encore, cette fois définitivement.

Elle ne le savait pas mais elle était atteinte par une épidémie qui sévissait dans tout le pays.

Partout, canards, veaux, chèvres, cochons… quittaient leur compagnon ou leur compagne pour un beau faisan ou une belle dinde qui passait.

Ils avaient bien un nouveau moment de bonheur mais le virus frappait encore et ils changeaient encore et toujours de partenaire.

Ils se retrouvaient finalement vieux et isolés, dans un petit terrier qu’ils avaient bien du mal à entretenir, sans petits, ni petits de leurs petits pour égayer leur vieillesse.

Dans tout le royaume, ce n’était que désolation et tristesse.

Le grand docteur Lucius, singe de son état, fut appelé en consultation pour trouver un remède.

Il dit aux animaux réunis : « amis, vous êtes victimes d’un microbe qui trouble vos esprits.

Vous croyez atteindre le bonheur en changeant sans arrêt d’époux ou d’épouse.

Mais, pour quelques jouissances fugitives, vous détruisez ainsi sans arrêt votre vie.

Vous ne construisez rien et vous vous retrouvez à la fin seul et triste.

Réalisez qu’aucun compagnon ou compagne n’est parfait.

Si vous ne tolérez aucun défaut, aucune différence, vous ne trouverez jamais le bonheur.

Regardez les anciens. Ils restaient fidèles et ils vieillissaient ainsi heureux, dans une grande demeure bâtie à deux,

Entourés de leurs enfants, cousins et petits cousins.

Alors, chassez la vermine qui vous trahit. Aimez votre conjoint.

Vous bâtirez ainsi un palais où vous vieillirez en paix. »

LVPC

Si ce blog vous plait, faites-le connaître !

vendredi 26 octobre 2007

Vers une écologie raisonnée ?

A moins d’être sourd et aveugle —et cela restreint fortement la population concernée—, compte-tenu de la communication intensive sur le sujet, tous les français sont maintenant inquiets des menaces qui pèsent sur notre petite planète : surpopulation, épuisement des ressources, pollution, réchauffement climatique… On le serait à moins !

Le Grenelle de l’environnement est donc arrivé à point nommé.

Connaissant nos écologistes, quitte à passer pour un grincheux, j’avoue que je n’étais pas rassuré. Non, je ne parle pas de leurs querelles de collégiens attardés. Plus fort, ils présentaient jusqu’ici une intéressante qualité : celle de toujours se tromper.

Faut-il limiter l’effet de serre ? Ils sont habilement contre le nucléaire, seule source d’énergie pourtant capable de satisfaire à nos besoins de façon à peu près propre : le nucléaire est en réalité l’industrie qui pollue le moins et qui a le moins d’accidents du travail depuis plus de 40 ans. De plus, en enterrant suffisamment loin les déchets, on peut raisonnablement penser que ceux-ci ne réapparaîtraient certainement pas avant que les poules aient des dents (sans que cela le soit pour cause d'irradiations...).

Ceci dit, nos écolos ont bien sûr raison de militer pour les énergies renouvelables. Mais ont-ils pensé que, sans nucléaire, ce sont des centrales à charbon et leur énorme pollution qu’il nous faudrait pour compenser le faible potentiel des éoliennes et autres panneaux solaires ? Quel gain !

Faut-il préserver l’eau et les sols ? Ils préfèrent les pesticides aux OGM, qui ont pourtant fait leurs preuves maintenant depuis plus de 10 ans partout dans le monde. Et ce faisant, ils désavantagent nos propres paysans, qui ne peuvent se battre à armes égales avec leurs concurrents sur les marchés internationaux. Quel gain !

Faut-il réduire la pollution automobile ? Ils réduisent nos vitesses et ne jurent que par la bicyclette. C'est super pour nos mollets un peu mous (surtout les miens). Il est vrai que multiplier les stops et les bouchons est une bonne idée pour réduire le CO2. Quel gain !

Je préférerais toutefois les voir militer pour l’amélioration des véhicules, qui pourrait en outre gagner ensuite l’ensemble de la planète. Pensons en particulier aux chinois : quel accueil si, en guise de progrès, on leur propose encore des vélos ! Super !

Faut-il mobiliser l’industrie ? Ils la diabolisent et la submergent de réglementation, de taxes et de demandes de dossiers (Aie, les forêts !). Mais surcharger les entreprises de coûts supplémentaires, c’est leur enlever autant de ressources pour produire propre, car l’écologie industrielle coûte cher. Alors, ont-ils pensé aux délocalisations en masse des industries chimiques et à leur cortège de chômage ? Quel gain !

Une réussite incontestable, c’est toutefois indubitablement le dialogue étroit de nos "verts" avec les français et le fort soutien qu’ils reçoivent de ceux-ci. Alors que tout le pays est angoissé par l’avenir, réussir à faire moins de 3 % aux dernières élections présidentielles tient du prodige. Quelle est la recette ?

Heureusement, sous l'impulsion notamment du grand chef Hulot et de la grande prêtresse Evelyne DHELIAT, un élan est né. Petits gestes du quotidien, achats responsables, produits, technologies et emballages respectant l’environnement progressent… Il faut simplement encourager et amplifier le mouvement, avec des objectifs ambitieux.

Le véritable défi est en réalité de concilier écologie et économie. L’écologie coûte cher. A moins d’usine à billets, elle ne peut donc progresser que dans une économie prospère. Mais en même temps, cela devient un impératif absolu, face aux périls imminents déjà cités : surpopulation, épuisement des ressources, réchauffement climatique...

J'ose une suggestion pour conciler les deux : « LA » solution ne résiderait-elle pas, non pas dans un retour au moyen-âge, mais dans de grands programmes technologiques ambitieux qui serviraient de moteurs pour notre économie, le développement de notre industrie et la protection de la nature ? Citons la voiture propre, le PC recyclable et consommant moins, les cellules photoélectriques à haut rendement, etc, etc, etc…

Nous avons utilisé jusqu’ici les technologies pour nous développer. Utilisons-les maintenant pour préserver notre avenir et durer. C'est ainsi que les programmes militaires et aéronautiques des années 60 ont été un temps de puissants leviers de R&D. De multiples progrés dont nous bénéficions maintenant tous les jours en sont nés.

Il manque aussi beaucoup d’explications pour nous rendre plus intelligents et remédier à la désinformation considérable qui pollue le débat, par exemple sur le nucléaire, les OGM, l’industrie…

Il me semble que ce Grenelle a été un peu dans ce sens, en ouvrant un large dialogue et en avançant sur les chantiers immédiatement utiles : bâtiment, voitures polluantes… . Mais il faut qu'on sache botter en touche les réformes coûteuses et inadaptées.

Alors, amis écolos : vous êtes sur une étoile alors que nous sommes les pieds dans la glaise. Redescendez un peu ! Prenez en compte les réalités du monde tel qu'il est ! Aidez-nous à passer à une écologie raisonnée et efficace !

C'est urgent !

LVPC

Si ce blog vous plait, faites-le connaître !

mercredi 24 octobre 2007

Guerre ou paix ?

modifié le 5/08/09
Lundi dernier, notre président a demandé à tous les professeurs de lire la lettre rédigée par le jeune résistant, Guy MOQUET, avant d’être fusillé le 22 Octobre 1941, il y a 66 ans.

L’initiative est intéressante pour tenter de ressouder la nation en rappelant que nous devons tout aux milliers de morts de la libération. Il n’est pas idiot de revenir à nos fondements de temps en temps.

Toutefois, on est las d’entendre toujours parler de cette guerre. J’étais récemment sur les plages du débarquement. Ce n’est pas une mer, mais un gigantesque cimetière où plus de 40 000 jeunes qui n’avaient rien demandé sont tombés, tirés comme des pigeons par l’adversaire (et je ne compte pas les disparus, les 200 000 blessés ni les victimes civiles). Leur sang suinte encore de l’eau, des plages et des terres noires de cette contrée.

Faut-il continuer à encenser les Roosevelt, Eisenhower, Churchill, Montgomery ou Leclerc, qui ont été les moteurs de cette boucherie ? N’auraient-ils pas fait mieux de réagir plus tôt, en neutralisant le grand chef Nazi avant qu’il ne dévaste l’Europe ? Ne nous doivent-ils pas des comptes sur ce point, eux qui étaient aux commandes ?

La guerre de 1940 faisait suite à celle de 14-18 qui avait laissé les allemands vaincus frustrés et revanchards. Si nous, français, nous avions été un peu plus intelligents en sauvegardant la fierté des vaincus, la suivante n’aurait sans doute pas eu lieu.

Et aujourd’hui, au siècle des plus grands progrès techniques, la spirale infernale se poursuit : en Irak et Iran, en Afghanistan, au Tibet, en Afrique… la loi du plus fort et du plus imbécile s’impose et opprime, massacre les populations.

Ne valorisons plus les pseudo-guerriers qui gagnent leur gloire avec le sang des autres (c’est si facile !) mais plutôt ceux qui se donnent du mal pour bâtir la paix. Privilégions les astucieux qui arrivent à éviter les conflits au détriment des croquemitaines qui les règlent à coups de missiles et de bombes, tranquillement assis dans leurs fauteuils.

Mais la vraie source des guerres est l’intolérance, ce délire absolu qui nie la réalité, soit que nous sommes tous bâtis de la même façon, avec la même cervelle et les mêmes organes.

La meilleure prévention des guerres est d’apprendre la tolérance à nos enfants, à nos collègues, à nos élèves… C’est le vrai combat que nous devons mener pour gagner le droit de vivre.

C’est urgent ! Si nous ne le faisons pas, la pénurie des ressources naturelles qui s’annonce nous condamnera inexorablement à nous exterminer les uns les autres avec, de chaque côté, les meilleures intentions du monde.

Alors, n’oublions pas Guy MOQUET…

LVPC

dimanche 21 octobre 2007

Les préférez-vous chauds ou froids ?

Après le massacre des bébés-phoques, celui des nouveau-nés est en pleine expansion. Rien que 6 d’entre eux ont été découverts hier dans une cave, enfermés dans des sacs.

Certains s’indigneront, mais c’est en fait très réconfortant car nous sommes en voie de résoudre deux problèmes d’un coup : d'une part celui de la surpopulation, qui nous condamnait à de basses querelles pour nous partager les maigres ressources naturelles qui restent, d'autre part celui de la famine qui sévit dans le tiers monde.

Le lecteur reconnaîtra que surgeler les bébés puis les consommer est indéniablement la solution la plus écologique pour parer aux deux périls précédents : pas de rejet de CO2 ou presque (je passe sur la cuisson), pas de déchets non recyclables.

Cela pourrait d'ailleurs être industrialisé. A quand des nurseries - sandwicheries, des cocktails à base de cellules souches, des déjeuners non pas sur l’herbe mais sur le ventre (de la victime bien sûr !) ?? Alors qu’Airbus végète lamentablement, englué dans son plan Power 8, nous pourrions même exporter, compensant ainsi ses méventes.

Bien sûr, nos réticences culturelles d’un autre âge risquent de freiner, du moins dans un premier temps, le développement de cette industrie. Il faudrait pourtant ne pas s’endormir car, si les chinois s’y mettent aussi, la concurrence va être rude !

Alors, femmes du SUSKANA, montrez-vous patriotes ! Vous allierez ainsi le plaisir de la conception à l’honneur de servir la patrie !

Courage !

LVPC

Si ce blog vous plait, faites-le connaître !

Peau de balle et ballet de crin

Rond ou ovale, le ballon est roi dans notre doux pays. Nous avons été très déçus par notre défaite en rugby. Une équipe aussi motivée, avec des Ibanez et des Pelous aussi râblés et un entraîneur aussi aguerri que Laporte, aurait du faire de la chair à pâtée de ses adversaires.

Certes le spectacle a été intéressant : les muscles faramineux des colosses ont fait rêver ces dames, les chocs dantesques des premières lignes ont fait frémir leurs compagnons. La bagarre a fait rage. Mais notre Napoléon lunettu et bavard n’a pas connu son Austerlitz. Le Blusher Old Black a dégradé sa cavalerie, le menant tout droit à Waterloo.

Quelque chose a manqué. Je ne voudrais pas faire croire que je suis un expert, mais je me demande si ce n’est pas tout simplement un peu de stratégie et de ruse. Il y avait certainement une raison pour laisser des Chabal, Dominici et autre Michalak sur le banc de touche pendant les trois quarts de chaque match alors que ce sont eux qui nous bien souvent conduit à la victoire, mais cette raison échappe au néophyte que je suis.

On peut aussi se demander si la tactique « Obelix » qui a été adoptée, et qui consiste à foncer systématiquement sur la muraille adverse au lieu de chercher à la contourner était bien adaptée, les adversaires ayant pris eux-aussi de la potion magique.

Mais la défaite ne doit pas nous faire oublier toute l’ardeur, toute la bravoure, toute l’abnégation dont nos gladiateurs ont fait preuve. Un bel exemple de solidarité et de courage qui nous a fait chaud au cœur à tous ! Félicitons-les chaleureusement.

Essais ou pas, ils nous ont fait vivre de belles pages et ont montré un exemple superbe, qui pourrait nous inspirer dans bien d’autres domaines (non, je n’ai pas parlé de la politique !).

Un dernier reproche toutefois : c’était trop pur ! Cela faisait un peu « petit pied » comparé au foot et à ses stars qui touchent des millions par jour et dont les Ferrari et autres Mazerati nous émerveillent. Pas de saccages non plus dans les tribunes ni d’invectives racistes, et même pas de dopage. On croît rêver. Comment peut-on faire du sport sérieux dans ces conditions ?

C’est d'ailleurs cela qui explique notre échec. Comment gagner avec des joueurs qui marchent à l’eau claire et qui ont du mal à finir leur mois ?

Il faut réagir. Pour préparer 2011, un verre de potion belge avec une larme d’EPO à chaque repas, 10 000 € par mois et 1 000 000 € par essai. Nom d’un petit bonhomme en bois, nommez-moi entraîneur, on va voir ce qu’on va voir !

LVPC

Si ce blog vous plait, faites-le connaître !

samedi 20 octobre 2007

Cécilia, je t’adore !

Je crois que j’aime Cécilia… C’est la femme de ma vie, celle que j’attends depuis toujours, mon 7ème élément ! Peut-il y avoir en effet femme plus parfaite que celle qui a su refuser les fastes, les honneurs, les pouvoirs, les plaisirs (mmh !) que la France mettait à ses pieds ?

Connaissez-vous beaucoup de personnes qui en soient capables ? Si on en juge aux guerres impitoyables auxquelles a donné lieu la récente élection présidentielle, ou même les bassesses auxquelles chacun d’entre nous est prêt pour décrocher la plus petite médaille, cette humilité et ce détachement sont réellement exceptionnels.

Souhaitons toutefois que, avide de calme, notre Lady Di nationale ne troque pas celui des lambris élyséens pour le harcèlement de hordes déchainées de paparazzi, avides de connaître la marque de son dentifrice ou ce qu’elle prend en dessert. Le calme des people est un calme précaire !

Certes, d’aucuns regretteront le temps où l’homme partait flirter avec une massue et revenait trainant son épouse par les cheveux, ou bien celui ou ces dames s’inclinaient et se sacrifiaient devant leur homme : le ménage, les enfants, la cuisine à perpétuité pendant que le mâle jouait aux dominos au café. C’était le bon temps (pour nous les mecs) mais Cecilia, après Simone de Beauvoir, en a sonné le glas. Maintenant, Président ou pas, la femme rebelle vit sa vie et impose sa loi !

Femmes opprimées, femmes agressées, femmes violentées, vous avez trouvé votre Jeanne d’arc ! Ni putes ni soumises, militantes féministes, prostituées vieillies avant l’âge, rangez-vous derrière la bannière cécilenne pour une juste revanche ! Il ne manque plus que la jonction avec Hilary Clinton et Benazir Bhutto pour boucler la boucle. Tout indique que la gente masculine va beaucoup souffrir dans les années qui viennent (heureusement que Golda Meir et Margaret Thatcher ne sont plus là !).

Personnellement, j’apprécie la vie de famille : J’écris et m’occupe de mon chien, ma femme veille sur la maison. Nous nous partageons tout, elle fait le difficile et moi l’agréable. Cela s’est imposé naturellement. Il est vrai que je suis le plus fort.

Toujours est-il que l’égalitarisme entre hommes et femmes n’est pas sans poser de problèmes. Quand je vois toutes ces séparations, ces familles monoparentales, je les plains. Travailler, s’occuper des enfants, nettoyer et le soir, harassé, ne pas même pouvoir se plaindre de son patron odieux ou du pain qui a augmenté est proprement inhumain.

Franchement, quitter un homme ou une femme dont les tics nous énervent en pensant être mieux seul, c’est souvent laisser une galère pour tomber dans une autre. Alors comment faire, comment concilier l’égalité homme-femme avec la bonne entente des couples, qui implique presque forcément que l’un s’efface devant l’autre ?

Comme nous sommes absolument incapables de la tolérance nécessaire, je ne vois qu’une solution : abolir la douteuse exclusivité du mariage que pratiquement seul l’homme pratique dans la nature. Passons à la famille « libre-service », chacun couchant avec tout le monde, l’arrière-grand-mère comme la petite dernière, le parrain comme le voisin du dessous.

D'abord cela assurerait nos retraites car la natalité regrimperait en flèche, ensuite l’humanité ne serait plus qu’une grande famille. N’est-ce pas l’idéal recherché depuis des siècles ?

LVPC

Si ce blog vous plait, faites-le connaître !

vendredi 19 octobre 2007

Ouf ! La grève continue !

Ouf ! La grève continue ! J’avais peur qu’elle s’arrête. Je peux donc continuer à écrire cette chronique, installé tranquillement chez moi.

En outre les grévistes ont apporté un indéniable progrès démocratique. Au SUSKANA, lors de nos élections courantes, nous nous embêtons à mettre en place des urnes, avec des assesseurs de tous les partis, un décompte contradictoire bardé de multiples vérifications. Une usine à gaz !

Les manifestants, eux, sont bien plus intelligents. L’une de leurs assemblées générales a rassemblé 110 personnes sur les quelques 2 000 salariés de leur zone et ils ont voté à main levé la reconduction de la grève. C’est bien plus simple comme cela. Cela me rappelle la grande magnanimité et la grande bienveillance avec lesquelles le sultan du Maroc organisait les élections dans les années 60 : des bulletins noirs et blancs, une urne transparente flanquée de deux soldats en arme. On devine pour qui étaient les bulletins blancs (et où allaient ceux qui votaient « noir »…). Ce qui est mauvais dans la démocratie, c’est l’incertitude.

Mais même si on peut jaser sur leurs travers caricaturaux, ces soubresauts sociaux ne sont pas anodins. Les fausses raisons cachent la vraie, soit la paupérisation de notre société : 7 millions de pauvres, des smicards qui travaillent dur sans arriver à vivre correctement, 10 % de chômeurs, un français sur deux qui redoute de devenir SDF… Certes, tous l’ont certainement bien mérité (leur karma doit être alourdi par beaucoup de péchés, comme de manger trop de chocolats devant la télé), mais cette décrépitude économique fait tâche.

Un point réconfortant, c’est qu’il y a malgré tout des heureux : les patrons qui distribuent à foison stocks-options et parachutes dorés, ferment les usines pour pouvoir s’équiper d’une voiture plus puissante ou d’une maîtresse plus jeune…Le marché des yachts de luxe est en pleine expansion. Heureusement que tout n’est pas en train de couler (je parle naturellement des yachts).

Alors, faire la révolution, couper la tête des riches pour payer les cigarettes des chômeurs ? Cela ferait désordre et il n’est pas sûr que ce soit ceux qui en ont besoin qui en profitent. L’économie, c’est comme la confiture de fraises, ce sont toujours les mêmes qui tombent au fond…

La solution ? C’est mon épicière qui me l’a donnée alors que j’achetais 1 kg de tomates : « de même que c’est vous qui me faites vivre, notre argent, il provient globalement de nos ventes aux étrangers » m’a dit cette charmante et intelligente dame. « Tout le reste n’est que de la cuisine interne. Si on veut s’enrichir, il faut vendre davantage ! » Et j’ai alors cru deviner dans son regard qu’elle pensait aux allemands et autres anglais, en pleine expansion pendant que nous, nous agitons des pancartes et cueillons des nèfles.

« Mais comment vendre davantage ? » Insistai-je. « Et bien, il faut tout simplement être meilleurs que les autres ! ». C’est fou ce que les évidences les plus simples nous échappent parfois. Merci aux hypermarchés de ne pas avoir dévoré mon épicerie du coin (et elle est tellement plus sympathique !).

Je connais bien le SUSKANA. Il me semble que nous sommes tout à fait capables d’acquérir la même image de qualité que nos voisins d’outre-rhin, le même pragmatisme que les englishes et le même baratin que les italiens !

Mais ce n’est pas gagné : il faudrait que nous luttions d'abord contre notre propension à faire les andouilles...

LVPC

Enfin des grèves !

Finalement, les grèves quasi-générales, c’est formidable ! Cela satisfait à peu près tout le monde : les grévistes qui peuvent se défouler, les victimes qui se reposent faute de pouvoir travailler, les pouvoirs publics qui vont gagner en popularité en se positionnant en défenseurs de l’ordre.

Cela dépend évidemment du motif de la protestation. S’il s’agit de lutter contre un gouvernement dictatorial qui impose des hausses exorbitantes de prix ou qui emprisonne ses opposants par charrettes, on peut adhérer, voire soutenir. S’il s’agit de revendications catégorielles, on le peut aussi mais c’est selon.

Dans le cas présent, c’est problématique. En effet nos manifestants en appellent à la solidarité publique alors que c’est ce qu’ils refusent en s’opposant énergiquement à tout alignement de leurs retraites sur le reste de leurs contemporains.

Le président a bien pensé trouver la parade en annonçant le même jour son divorce avec sa moitié (ou ex-moitié ?), Cecilia, ce qui a fait passer la grève tout à fait au second plan, dans la rubrique des chiens écrasés. Est-ce que cela suffira à rétablir le minimum de sérénité qui sied à une nation qui se respecte ?

N’écoutant que mon courage et mon sens du devoir, je pense avoir trouvé une solution qui arrangerait tout le monde. Quel est en effet le problème ? Les grévistes estiment qu’ils ont des professions extrêmement pénibles et méritent donc de partir plus tôt pécher la truite, alors que leurs usagers jugent qu’ils n’en foutent pas une rame (excusez l’expression, mais elle était incontournable s’agissant de la SNCF).

Et bien c’est simple : faisons tourner les rôles ! Le médecin qui s’échine à soigner ses patients le cesserait la moitié du temps pour conduire un RER, le cadre supérieur qui est saturé par les urgences renseignerait une semaine sur deux les passagers dans les gares, le terrassier surveillerait les voies… avec bien entendu la contrepartie, c’est-à-dire leur remplacement par les agents SNCF ou RATP.

Cela demanderait certes un peu de formation, mais imaginez le gain ! Chacun comprendrait enfin des problèmes des autres ! Le conducteur de TGV vivrait l’angoisse du petit commerçant qui n’arrive pas à équilibrer ses fins de mois, le guichetier connaîtrait la rage du patron qui le menace de la porte parce qu’il n’a pas réalisé ses objectifs, la contrôleuse le harcèlement de son chef qui la submerge d’urgences toutes plus urgentes que les autres !

Nous serions enfin à égalité. La France sourirait d’un même visage. Ce serait l’harmonie parfaite. Le bonheur !

Mais cette chronique perdrait toute sa justification. Heureusement, ce n’est pas pour demain. Je respire !

LVPC

Si ce blog vous plait, faites-le connaître !

jeudi 18 octobre 2007

L’homo internetus

Je voudrais rompre aujourd’hui avec les articles un peu critiques précédents et profiter du calme induit par la grève en cours (plus de train, plus de métros, obligé de rester chez soi, que c’est bien !) pour parler d’Internet. Vous savez, vous allumez votre PC et, miracle, vous avez accès à la terre entière. Voulez-vous connaître le temps qu’il fait à Hawaï, les dernières aventures de Paris Hilton ou de la culotte de Britney Spears, recherchez-vous un renseignement administratif, médical, économique ou religieux… vous l’avez instantanément.

J’avoue que je ne saurais plus m’en passer. A la question : « qu’emporteriez-vous sur une île déserte, je répondrais sans hésiter : Internet ! ».

C’est même parfois un peu surprenant : rappelez-vous ainsi cet anthropophage qui avait cherché sur la toile un comparse qui accepte de se faire manger. Et bien il l’avait trouvé ! Et cette affaire avait été difficile à juger, car ce n’était pas un crime puisque la victime était consentante (le coupable, avant de dévorer sa proie, lui avait fait signer, avec raison, une décharge). Ce n’était même pas une euthanasie puisque le mort se portait bien (avant…). Le code pénal avait tout prévu, tout mais pas cela.

Cette universalité du net est très réjouissante. Elle témoigne directement de l’extrême diversité et de l’extrême créativité du genre humain. Il n’est pas un sujet qui ne passionne quelqu’un. Et des personnes qui passent un temps fou à transférer leur savoir pour le mettre à la disposition de l’humanité ne peuvent pas être complètement mauvaises !

Internet est devenu le grand trait d’union qui relie tous les êtres humains, de toutes nationalités et de toutes ethnies. Il supprime les frontières et la barrière des langues. A côté, l’ONU et l’OMC réunis font figures d’aimables amateurs dans le but d’harmoniser les pays et de promouvoir la paix.

D'ailleurs, si on réfléchit bien, Internet ressemble à un gigantesque cerveau dont les axones sont les fils du téléphone, les neurones les sites et les synapses nos ordinateurs, en connexion directe avec nos cervelles. Il est clair qu’Internet concentre ainsi aujourd’hui l’intelligence du monde. C’est devenu le gigantesque cerveau de la terre.

La meilleure preuve ? Ne trouvez-vous pas que les marionnettes des guignols de l’info sont souvent plus vivaces et plus intelligentes que leur modèle ? Et n’avez-vous pas l’impression, lorsque vous voyez ensuite les originaux, que ce sont en fait leurs poupées qui les remplacent ? Soyez sincère !

Je crois que nous avons mis le doigt sur la solution de l’une des énigmes les plus mystérieuses posées à l’homme depuis qu’il a décidé de descendre de l’arbre où il végétait, accroché par ses quatre pattes : le sens profond de l’aventure humaine.

En fait tout cela a été minutieusement programmé. D'abord les bactéries, puis les animaux, enfin l’homme. Mais le seul but en était le développement de nos cervelles. Maintenant elles communiquent entre elles et l’extraterrestre planificateur prend corps : une gigantesque araignée à laquelle nous sommes tous raccordés et dont nous sommes les pantins qu’elle grignote peu à peu.

Vous croyez que je délire ? Alors pensez à vos enfants branchés en permanence sur leur MP3, leur GSM ou leur TV et qui ne communiquent plus que par SMS et messagerie. Hein ??

LVPC

Si ce blog vous plait, faites-le connaître !

mercredi 17 octobre 2007

Service minimal ou sévice maximal ?

L’actualité de ces derniers jours offre une source inépuisable d’inspiration pour une chronique comme celle-ci. Hier c’était la « fluidité des relations sociales » à coups de milliards, aujourd’hui nous affrontons une toute autre difficulté : la paralysie annoncée comme quasi-totale des transports en commun demain, suite à une grève générale des agents concernés, SNCF, RATP et consorts, pour protester contre l’alignement de leur régime de retraite sur le régime général.

Je me demande toujours quel est la mécanique intime d’une nation, qui explique son fonctionnement global et finalement sa prospérité ou sa décadence. Depuis Newton, on sait que les pommes doivent tomber sur le sol et que la terre tourne bien autour du soleil. Tout cela est clair et nous serions très étonnés de voir la fourchette que nous avons lâchée par inadvertance monter se coller au plafond. Ce serait très surprenant.

Par contre, rien de tel dans le social. Les réactions les plus illogiques et les plus imprévisibles y sont la règle. Les exemples abondent. Prenez le cas des retraites. La problématique semble incontournable : d'avantage de vieux, vivant de surcroît plus longtemps, un déficit national colossal… Si la logique avait cours, nous devrions tous, salariés, syndicalistes, patrons et Etat, décider à l’unisson de reculer l’âge de notre mise à l’écart. L’inverse condamnerait en effet nos ainés à vivoter misérablement suite à la réduction drastique de leurs pensions, ce qui sera inévitable si les annuités actuelles sont maintenues.

Et bien non ! La paralysie annoncée de demain montre que la logique sociale est différente de celle que nous connaissons communément. Tout comme les lois de la relativité générale ou de la mécanique quantique défient le bon sens courant : notre bon vieux temps ne devient plus fixe, notre parapluie est en fait une onde, la matière se mue en énergie et réciproquement.

Il nous faut donc d’urgence un nouvel Einstein pour démêler l’imbroglio des réactions de notre société. En fait on peut se demander si ce ne serait pas surtout d’un psychiatre dont nous aurions besoin. Mais peut-on faire enfiler une camisole de force à toute une nation ? Une chimiothérapie serait plus réaliste, à base de petites pilules bleues et roses qui nous rendraient inoffensifs à défaut de devenir intelligents.

En réalité, je me demande si, de même que sur le tard l’homme retombe en enfance, on n’assiste pas à une résurgence des tribus gauloises de nos aïeux. L’Asterix du train résiste encore et toujours au grand chef Sarkozix qui veut l’envahir. Tout le suspense est de savoir qui a la potion magique, le druide Fillonix ou la grande prêtresse Ségolenix. On attend aussi avec angoisse ce que va faire le barde Johnnix ! Ah, ça bouge, ça balance !

En attendant, tous ces événements ont un gros avantage. La RTT de demain nous permettra de rester au lit. Nous déjouerons ainsi les plans de tous ces méchants qui, faute de service minimum, veulent faire de cette journée un sévice maximal.

LVPC

Si ce blog vous plait, faites-le connaître !

mardi 16 octobre 2007

Faillite or not faillite ?


Lors d’un repas avec des agriculteurs corses et sans doute pour décourager les revendications qui prolifèrent (pécheurs, agriculteurs, fonctionnaires…), François FILLON signale que la France est en faillite sur le plan financier (ce qui n’est pas faux ni nouveau, le montant de sa dette dépassant le milliard d’euros, soit plus de 20 000 € par français). Le mot ne passe pas inaperçu. Il fait les gros titres de la pressse et connaît un succès certain sur Internet.


Récemment, notre premier ministre a commis la grande imprudence de prononcer le mot « faillite » en parlant de nos finances. Ce mot, prononcé pour dissuader la cohorte de tous ceux qui quémandent encore et toujours subsides et aides (notamment des agriculteurs à ce moment-là), a mis avec raison le monde journalistique et politique en transe. I
l y a eu deux interprétations : le drame absolu : « Au secours, la France dépose son bilan ! Nos enfants n’auront plus de pain demain matin ! » ou la critique virulente : « quelle honte pour un responsable politique de faire de telles déclarations ! Plus des insinuations voulues perfides : C’est la guerre entre le premier ministre et le président ! »
On ne peut qu'apprécier avec la plus grande admiration l’art consommé et l’habileté des commentateurs pour trouver des interprétations fracassantes, des sous-entendus, des intentions cachées, à partir d’un simple mot ! Sherlock Holmes, le fameux détective, ne faisait pas mieux lorsqu’il déduisait l’âge et la couleur des yeux du coupable à partir d’un simple fétu de paille. Ce sont des exploits extraordinaires.
C’est aussi bien pour promouvoir nos diverses gazettes. Ce serait en effet un drame pour la presse —souhaitons ardemment que cela n’arrive pas— si ces esprits éclairés quittaient le commérage et la diatribe pour devenir constructifs. L’analyse posée des problèmes et la proposition de solutions n’intéressent visiblement personne. Cela fait tâcheron, OS de chez Renault, petite main...
Il est bien plus drôle et excitant de montrer son sens inné de la critique, du bon mot et de la phrase qui porte. Cela met aussi de l’animation. Imaginons un instant dans quel ennui tomberait la politique, et tout le pays avec elle, si nos représentants se limitaient à d’austères débats, objectifs et constructifs, sur la manière d’éviter l’écroulement de notre petit commerce ou le suicide de nos marins, incapables de rembourser leurs bateaux faute de poissons pour les remplir. Brr ! il vaut bien mieux harceler Cécilia, Johnny ou le Prince Charles. C’est plus amusant et cela nous distrait de nos propres galères.
Ceci dit, je suis sur le fond d’accord avec les râleurs. On ne peut pas continuer avec un tel déficit. Il faut donc économiser. Mais, corne de bouc, qu’ai-je dit ? Voilà encore un mot à éviter ! Réduire les dépenses ? Réduire le nombre des fonctionnaires ? Réduire les frais de santé pour résorber le trou béant de la sécurité sociale ? Les mêmes qui ont vilipendé la faillite trouvent astucieusement des milliers d’arguments pour démontrer l’inanité consternante de toutes ces idées. Ils sont trop forts ! Enfin de vrais patriotes, qui défendent la nation contre toutes ces hyènes qui veulent la détruire.
Il est vrai que, comme pratiquement tous les pays de la planète, nous avons bien compris que personne ne nous forcera à rembourser nos dettes. Nous avons donc bien raison de dépenser chaque année bien plus que nous ne gagnons. C’est drôlement pratique d’être un pays, et donc intouchable, alors que, en tant que simple individu, notre banque nous traquerait sans merci pour le moindre petit sou de découvert ! On serait bien bête de ne pas en profiter !
En outre, cela rend service à bien des personnes, soit celles qui nous prêtent. Même si nous ne les connaissons pas, cela nous fait chaud au cœur de savoir que la quasi-totalité de nos impôts sert aujourd’hui à les rembourser. Ah, quel plaisir que de penser à ces milliardaires (ils le sont certainement compte-tenu des sommes qu’ils nous donnent puis que nous leur reversons) que nous aidons à acheter leur quatrième yacht ou leur 30ème alezan ! Il faut savoir être généreux. Le Bon Dieu doit nous bénir et se préparer à nous le rendre au centuple !
C’est quand même un mystère que cette dette généralisée de toutes les nations. Il doit forcément y avoir quelque part une usine à billets, une véritable caverne d’Ali Baba, où elles vont s’approvisionner. Avec tous ces hold-upers actuels, capables de braquer un supermarché pour quelques ridicules milliers d’euros, il est naturel que le secret soit bien gardé.
Courage ! Faisons comme pour le trésor de Rakham le rouge (album de Tintin pour les néophytes) ! Découvrons-la ! Au lieu de s’embêter à limiter bêtement les émoluments des médecins, lançons sur la piste de cette grotte mirifique tous nos fins limiers, tous nos commentateurs éclairés, tous nos journalistes en mal de copie. Lorsque nous l’aurons trouvée, finies les petites tracasseries ! Chacun pourra avoir son aide personnalisée de l’Etat, sa retraite à 35 ans, ses 32 h et demie de travail pépére, son essence gratis et son home cinéma.
Cré bonsoir ! C’était trop évident !

LVPC

Si ce blog vous plait, faites-le connaître !

Etes-vous fluide ?

Actualité

Denis Gautier-Sauvagnac, directeur général de l’UIMM et n°2 du MEDEF a été surpris en train de prélever de l’argent liquide dans une caisse noire de plus de 600 millions d’Euros jusqu’ici ignorée de tous, A ceci s’ajoute plusieurs comptes largement approvisionnés, dont un en Suisse. Sa seule explication a été que cela servait à « fluidifier les relations sociales… » (sic)

On ne connaîtra pas davantage la destination de ces importants fonds… Et, au lieu d’être licencié de la fédération pour détournements de fonds, l’intéressé recevra un parachute doré de 1,5 millions d'euros de sa part pour bons et loyaux services…


Le n° 2 du MEDEF a été pris en train de prélever des dizaines de milliers d’Euros en liquide dans la caisse de sa fédération. En guise d’excuse, il n’a pas osé dire que c’était pour ses cigarettes, ce qui n’est plus crédible depuis l’interdiction de fumer sur les lieux de travail, mais a expliqué que c’était pour « fluidifier les relations sociales » (je n’invente rien).

Et là, au risque de me mettre à dos tous les français, j’affirme haut et fort : le patronat a raison ! Les dizaines de millions d’Euros (ça marche aussi en dollars), c’est excellent pour fluidifier les relations sociales !

Et je le démontre ! D'abord à l’école : le vulgus pecum comme vous et moi doit aller dans l’école de son quartier puis a peu de chance de finir dans les grandes écoles. Et bien, le jeune milliardaire, lui, à coups de leçons particulières et d’aide de ses parents déjà cadres supérieurs, réunit au contraire toutes les conditions pour se voir ouvrir toutes grandes les portes des lycées Louis le Grand ou Charlemagne, puis pour finir à l’ENA. Ce n’est pas fluide, ça ?

Puis au travail, la fluidité continue : on est beaucoup plus fluide lorsqu’on est PDG qu’OS. On n’est pas forcé de venir tous les jours à 8 h (mieux, on ne pointe même pas), si on est malade, pas d’autorisation d’absence du médecin et le salaire tombe tout pareil, pas de patron qui discute les notes de frais, et le grand luxe, une secrétaire que l’on choisit soi-même…

Certes, des malveillants disent que les patrons les plus riches sont aussi souvent les plus radins, mais ce n’est pas vrai : l’argent sert aussi à aider les représentants du personnel, le comité d’entreprise, quelquefois même les clients afin qu’ils ne signent pas les chèques avec de vulgaires bics bleus à clics. Il permet également au patron de partir se remettre de ses lourdes charges dans des pays défiscalisés (on dit aussi des paradis fiscaux) et de s’attribuer de belles stock options.

La vie personnelle elle aussi est bien embellie. Pour trouver sa compagne, inutile de s’inscrire sur Meetic ou d’écumer les clubs de rencontre. Avec un compte-chéque bien garni, les conquêtes tombent comme des mouches et on n’est plus obligé de choisir entre beauté, intelligence et richesse. On peut avoir les trois à la fois !

Bref, comme l’a dit depuis longtemps le sage, l’argent ne fait pas forcément le bonheur, mais ça aide bien. Alors, peut-on en déduire que les syndicalistes, gavés de valises pleines de billets, sont heureux ?

Ce n’est pas sûr… Pourquoi ? Parce qu’ils sont obligés de le cacher. Que diraient les salariés qui se battent pour obtenir quelques dizaines d’euros d’augmentation, s’ils savaient que le siège de leur syndicat cale ses fauteuils avec des billets de 50 ?

Cet argent occulté gâche la vie. Dans notre monde, ce sont en réalité les pauvres qui ont la part la plus belle : pas de soucis pour arbitrer entre SICAV et FCP, pas d’impôt sur la fortune demandant une déclaration longue comme le bras, pas de harcèlement par les cabinets d’ASET Management… Bref, le bonheur absolu.

Souhaitons donc que les fédérations et autres syndicats, patronaux comme salariés, gardent leur argent. Nous les (plus ou moins) pauvres, les (plus ou moins) mal logés, nous n’en voulons pas. Vivant d’air (presque) pur et d’eau (presque) claire, nous sommes assez fluides comme ça.

LVPC


Si ce blog vous plait, faites-le connaître !

lundi 15 octobre 2007

Les chiens ont faim…

modifié le 05/08/2009
Actualité

En quelques jours, plusieurs chiens ont blessé grièvement des enfants. Répétés et grossis par la presse, ces faits divers ont créé une véritable psychose, qui entraînera un durcissement de la réglementation concernant les chiens de première et seconde catégorie (pittbull, stafforshire bull, rottweiler…). Mais c’est plutôt les maîtres qu’il faudrait souvent punir…

Il ne se passe pas de jour en ce moment sans qu’un enfant ou un adulte soit mordu par un molosse, Pitbull, Rottweiler ou autre American staff.

La première explication qui vient naturellement à l’esprit est que, la crise économique s’éternisant et entraînant la déliquescence de leur pouvoir d’achat, les français n’ont plus les moyens de nourrir leurs animaux. Ceux-ci ont faim et se jettent goulument sur la première cuisse dodue qui se présente.

Au lieu d’euthanasier ces pauvres bêtes, il faudrait donc mieux les nourrir. Ainsi, au lieu de reluquer avec gourmandise nos pauvres enfants, les bestioles se contenteraient-elles de faire la sieste au soleil.

Mais la crise est peut-être plus profonde. Je me promène souvent avec mon propre monstre (en l’occurrence une croisée labrador-dalmatien très douce et inoffensive) et je ne cesse de voir des chiens souffre-douleurs.

Entre le maître qui suspend son yorkshire à sa laisse comme un pendentif, celui qui lui interdit tout contact avec d’autres chiens ou ceux qui battent le leur pour l’empêcher d’émettre le moindre petit aboiement, ces pauvres bêtes, placées entre les mains de sadiques, ont bien du mérite à ne pas les mordre, elles-aussi.

Et je ne parle pas de ceux qui abandonnent leur fidèle compagnon attaché à un arbre sur le bord de la route lors de leur départ en vacances, de ceux qui les dressent au combat en les élevant à coups de battes de base-ball ou des trafics en tout genre de chiots enlevés prématurément à leur mère.

Alors, le plus féroce n’est pas forcément celui auquel on pense.

Aussi, plutôt que de légiférer sur ces aimables bêtes, ne devrait-on pas plutôt sévir auprès des humains ? Pourquoi ne pas condamner les maîtres indélicats à subir le même traitement que celui qu’ils ont fait subir à leur animal ? Pourquoi ne pas les forcer à se promener attachés par un collier et une laisse, à passer toute une nuit sans pipi ni caca, à manger la même pâtée tous les jours ?

Ne plaisantons pas ! La situation est grave ! Il est patent que ces récentes morsures répétées révèlent un début de rébellion. Les bulls vengent leurs congénères martyrs. Ils veulent conquérir le pouvoir et mettre en place leur propre justice canine. Ce n’est plus œil pour œil, dent pour dent, mais seulement dent contre dent !

Et la révolte pourrait bien s’étendre. Il se pourrait que les souris et autres chimpanzés se joignent au mouvement pour nous faire payer les essais de laboratoire qui les sacrifient par milliers, que les baleines, requins, éléphants, perroquets, bébé-phoques… prennent leur revanche en nous exterminant à leur tour, que les vaches, cochons, oies et canards nous enferment dans des cellules par dizaines avant de nous conduire à l’abattoir !

Alors, la seule solution pour nous éviter de devenir demain les bêtes de nos bêtes est de redresser la barre. Soignons mieux nos compagnons d’infortune. Comprenons leurs souffrances et leur psychologie.

Il me vient une idée : à l’heure où la chirurgie et la génétique font des miracles, pourquoi ne pas leur implanter un pharynx et une langue ?

Ils pourraient ainsi se défendre et, lorsque nous leur cherchons des noises, nous abreuver d’injures au lieu de nous dévorer…
LVPC

lundi 8 octobre 2007

La police est merveilleuse !

Actualité

Voulant rendre la police plus efficace, le ministre de l’intérieur, Nicolas SARKOZY, a mis en place des primes pour les policiers ayant les meilleurs résultats en termes de PV, d’arrestations, etc… Mais les dégâts collatéraux sont nombreux, avec distribution d’amendes en tous genres pour des motifs véniels…

En revenant de la capitale par le RER, j’ai vu tout de suite que j’étais béni des Dieux : deux contraventions ornaient mon pare-brise, sagement rangées sous l’essuie-glace. Deux fois 35 Euros, soit déjà le tarif de luxe. Il est vrai que je m’étais garé sur le trottoir, faute d’avoir pu le faire à une place autorisée. D’ailleurs si l’on compare le nombre ridicule de places sans péage, voire même celui des places disponibles au total, payantes ou pas, à la quantité de voyageurs motorisés qui prennent le RER afin d’éviter d’aggraver les embouteillages parisiens, on se dit que, soit la commune se fiche comme l’an 2000 de la pollution et du développement durable, soit qu’ils ne sont pas forts en calcul.

Mais le problème n’est pas là (on est malheureusement obligé de s’adapter à ces irrationalités permanentes des pouvoirs publics). Trouvant un peu fort de café d’avoir hérité de deux amendes pour la même bévue —d’autant que je ne gênais personne et n’avais fait qu’imiter la longue file des autres véhicules déjà stationnés au même endroit—, j’examinais plus en détail les deux missives. J’ai alors constaté que nous avions tort de critiquer la lenteur de l’administration. La première prune datait de 14 h 39 et la seconde de 14 h 43. 4 minutes d’écart ! Soit les fonctionnaires m’en voulaient personnellement, soit ils allaient très très vite dans leurs rondes.

Je pris bien sûr ma plus belle plume pour joindre au règlement (car il faut payer, même si on n’est pas content du service rendu !) une courte lettre dans laquelle je faisais part de mon étonnement. La réponse arriva rapidement (bravo pour la police pour son excellence dans les tâches administratives !), m’expliquant que l’objet du délit n’était pas le même, la première m’ayant été attribué pour le stationnement, la seconde parce que la vignette d’assurance apposée sur le pare-brise n’était pas à jour.

Je rétorquais évidemment que mon assurance était tout à fait en règle, en joignant l’attestation à l’appui, et que la vignette n’avait tout simplement pas été mise à jour. Mais, rien à faire ! Ce n’est pas sur la bonne assurance des véhicules que la police veille, mais sur le bon affichage des vignettes. Sans doute une résurgence des vocations artistiques et esthétiques refoulées de nos gardiens de l’ordre public !

Ce talent artistique des forces de l’ordre se retrouve d'ailleurs largement : nos rues et routes sont élégamment décorées d’une forêt de panneaux de signalisation, bien plus beaux que le triste spectacle de nos maisons et de nos campagnes. Stops à répétition, feux rouges voisins et non coordonnés sont là pour nous permettre de mieux profiter du paysage.

Les limitations de vitesse qui changent sans arrêt et sans justification testent notre vigilance à détecter les panneaux véritables œuvres d’art qui les précisent. Les radars, placés non pas aux endroits dangereux mais dans les places sans risques où nous aurions tendance à aller vite, nous rappellent gentiment à l’ordre de façon à ce que nous ayons le temps d’admirer le décor réglementaire que la maréchaussée a eu tant de mal à bâtir.

Ah, la poésie de ces policiers qui vous interpellent parce qu’une de vos lanternes s’est mise en rideau ! Les jambes écartées, la main sur le flingue, leur ton acerbe teste notre capacité à garder notre sang froid et à goûter le subtile parfum de leurs uniformes bleutés !

Imaginez combien la vie serait morne si nous devions ne compter que sur notre propre intelligence et notre savoir-vivre pour nous garer sans (trop) gêner, conduire sans mettre en danger les autres conducteurs. En Irlande, lorsqu’un virage est dangereux, un panneau signale simplement « attention, adaptez votre vitesse ! ». Ils sont nuls. Chez nous, c’est le luxe : un premier panneau nous précise « 80 km/h », puis, à 50 mètres, « 60 km/h », avant « 50 km/h » puis enfin « 40 km/h ». La police est vraiment notre maman. Elle nous guide pas à pas. En bonne mère, elle nous sanctionne aussi sans faiblesse quand nous nous écartons de la bonne voie.

Alors, bénissons notre police ! Pourvu qu’elle ne soit pas touchée un jour par le démon du libéralisme et de la confiance. Pourvu qu’elle ne se consacre pas trop à la poursuite des malfrats afin de conserver toutes ses forces vives pour nous aider à demeurer des citoyens irréprochables !

LVPC


Si ce blog vous plait, faites-le connaître !

L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net