vendredi 30 juillet 2010

Pour un meilleur ciblage de la prévention routière


Actualité :
Sécurité routière : L'an dernier, 4273 personnes ont trouvé la mort dans un accident de la circulation, tandis que 90.900 ont été blessées, soit une baisse par rapport à 2008.
Au niveau des pouvoirs publics, l’heure reste à l’accroissement de la répression tous azimuts



On ne peut que se féliciter de la baisse des accidents de la route. Les vitesses ont diminué, l’incivisme se réduit et les mesures prises deviennent plus en plus « intelligentes » : placement des radars aux endroits accidentogènes, renforcement de la prévention au niveau des 2 roues, amélioration du réseau routier…

On ne peut que souhaiter que les pouvoirs publics continuent dans cette voie, en ciblant bien les actions sur les réels dangers.

On peut toutefois aussi souhaiter que le véritable harcèlement des bons conducteurs s’allège. Deux exemples :

Pourquoi enlever des points pour quelques kilomètres/heures de trop dans des endroits sans dangers alors que le permis est vital pour la plupart des français ? Une amende suffirait et cela éviterait de voir se multiplier les conduites sans permis.

Pourquoi multiplier les contrôles dans des endroits non dangereux ? Les gardiens de l’ordre y affectés seraient certainement plus utiles à lutter contre les bandes organisées.

Suggérons donc la poursuite d’actions mieux dosées en fonction des risques concrets :

L’alcool et la drogue sont-ils des causes notables ? Multipliez les contrôles et les sanctions à la sortie des lieux où ils sont consommés (mais les 0.5 g, qui n’entraînent pratiquement pas d’ébriété, sont-ils bien raisonnables ?).

Continuez à résorber les passages dangereux sur les routes.

Dosez mieux une signalisation proliférante ainsi que l’anarchie des limitations de vitesse. Le tout sera ainsi mieux respecté.

Créez des couloirs pour les motards et interdisez leurs slaloms démentiels entre les voitures.

Multipliez la communication sur les conséquences des accidents, notamment au niveau des blessures, ce que chacun craint sans doute davantage que la grande faucheuse finale.

Réprimez sévèrement les véritables fous qui commettent des manœuvres vraiment dangereuses.

Mettez le « paquet » sur ces mesures réellement adaptés aux problèmes et inversement, évitez de trop pénaliser les infractions mineures, sans danger. Cette politique sera mieux comprise et vous recueillerez un meilleur soutien.

Le bon jardinier sait doser l’arrosage en fonction du besoin des plantes, sans noyer celles qui aiment la sécheresse et assoiffer celles qui ont besoin d’eau.

C’est à ce prix qu’il obtient un beau jardin.

Le Vilain Petit Canard

jeudi 29 juillet 2010

Revenir enfin au bon sens ?

On nous annonce que le décret qui prévoyait la suppression des « petits » blocs opératoires est reporté (« petits » entre guillemets car les 1 500 interventions requises par an ne sont quand même pas négligeables…).

Reviendrait-on à la raison ? Abandonnerait-on cette fausse logique financière qui crée tant de désastres ?

Fausse car, si on comptait les multiples taxis et ambulances qui seront nécessaires, les heures de transport des personnels et de leur famille, l’assistance aux patients ayant du mal à se déplacer, la démotivation des soignants dans les grands établissements de santé, impersonnels et désorganisés, les frais d’agrandissement des hôpitaux de destination, les pertes économiques des communes d’origine, les pollutions induites… on s’apercevrait que le bilan financier est loin d‘être positif.

Le déficit très élevé et chronique de nos grands hôpitaux comparé à la bonne tenue des « petites » cliniques locales le démontre d'ailleurs amplement.

Faut-il alors y voir une amélioration des soins ? Mais ceux-ci reposent avant tout sur la compétence personnelle du chirurgien et l’expérience montre que celle-ci est parfois aussi insuffisante dans les grands établissements, voire dans les plus réputés.

Alors, pourquoi stigmatiser les petits ? Ne serait-il pas plus raisonnable de lutter tout simplement contre les mauvais opérants, quelle que soit leur localisation, alors qu’ils semblent aujourd’hui jouir d’une totale immunité?

Mais l’échec est également humain : que penser de l’éloignement des soins de plusieurs dizaines de kilomètres pour les malades les plus critiques ou les urgences ? Que dire des difficultés des personnels mutés, condamnés à une vie personnelle difficile ? Faut-il se féliciter de l’espacement des visites des familles auprès des patients du fait de l’éloignement ? Sans hôpitaux, commissariats, garnisons, bureaux de poste… pensons aussi à la désespérance de nos campagnes, promises à devenir des mouroirs.

Nicolas SARKOZY avait eu l’excellente idée de proposer un indicateur sur le « bonheur » des populations. Pourquoi ne pas aller au bout de cette initiative et raisonner enfin correctement en prenant en compte tous les aspects de chaque problème et en recherchant les solutions réellement optimales, en concertation ?

Je vous le demande…

Le Vilain Petit Canard

mercredi 28 juillet 2010

Peut-on encore être fiers d’être français ?

De retour de quelques jours vacances à l’étranger. C’est l’occasion de connaitre ce que les autochtones pensent de la France et des français. Hélas, ce n’est plus très brillant !

On retrouve bien sûr toujours notre sempiternelle arrogance, nos critiques constantes, les pourboires avaricieux…

Mais s’y rajoute maintenant une réputation affirmée de fainéantise : nous sommes toujours soit en grève, soit en vacances, soit en RTT… Il suffit que nous ayons mal à la tête le matin pour arrêter le travail, et si possible lorsque cela provoque des perturbations maximales…

Bref, nous ne sommes pas considérés comme les meilleurs, et de loin !

Mais est-ce vraiment vrai ?

De retour, nous apprenons que les aiguilleurs du ciel, dont les salaires ne sont pas maigrichons, se sont mis en grève le week-end précédent, jour de grand départ.

Devant aller à la poste, je trouve trois guichets ouverts, dont un seul travaille, les autres préposés en poste restant sans rien faire. Idem à la mairie.

Bravo !

Il est bon parfois de se voir de l’extérieur. On en revient aux vérités de base.

Le Vilain Petit Canard

mercredi 7 juillet 2010

Ciel et mer entrelacés

Le ciel et la mer à l’horizon enlacés
Étendues à l’infini des azurs mêlés
Trainées évanescentes des longs doigts de fée
Effilochés en filaments échevelés

Et, le soir tombant, irisé d’or et de sang
La sombre apothéose du soleil couchant
Union incestueuse d’un monde envoutant
Ivresse torride des éternels amants

Puis la nuit noire constellée de lumières
Ouverte à d’autres mondes et à d’autres terres
Cocons de nouvelles espèces planétaires
Dont sont celés à jamais les obscurs mystères

Espaces infinis qui respirent la paix
Et qui font retrouver calme et lucidité
Seul dans la brise de l’espace déserté.
Confronté à son reflet dans l’immensité

Le Vilain Petit Canard

L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net