dimanche 26 décembre 2010

Cher Papa Noël

Quand tu descendras du ciel avec ta hotte pleine de cadeaux,
Pourrais-tu y glisser à l’intention des grands
les ingrédients suivants :

Un grand paquet d’intelligence et de clairvoyance afin que les pays s’unissent dans le monde entier pour lutter contre les délinquances : spéculateurs, mafias, pollueurs, paradis fiscaux...
Fais que notre terre devienne plus solidaire et plus morale !

Une forte dose de démocratie, afin que les gouvernants veillent davantage au bonheur de leurs concitoyens, les écoutent et oublient leurs intérêts personnels.

Une très grosse pincée de justice, afin que les victimes soient mieux prises en compte et les sociétés mieux protégées,

Une bonne proportion d’éducation, afin que les peuples gagnent en bon sens et en sagesse.

Enfin une pluie d’étincelles de bonheurs, pour que chacun, nantis comme chômeurs et sans abris, connaisse en 2011 un répit de paix, de joie et de tendresse.

Le Vilain Petit Canard

mardi 14 décembre 2010

La justice persiste dans ses basses œuvres

Les juges doivent aimer ce blog (et accessoirement être masochistes…) car ils enrichissent chaque jour avec brio leur bêtisier.

A preuve la dernière mésaventure d’une de mes parentes : en litige avec un grand constructeur informatique qui a commercialisé des ordinateurs présentant indubitablement un défaut grave de conception, elle est convoquée à l’audience de la juridiction de proximité. Surprise, la partie adverse a demandé le renvoi sous le prétexte qu’elle n’a pas reçu les pièces du dossier de ma parente.

Or celle-ci a la preuve du bon envoi et de la bonne réception de ces documents par cette partie adverse depuis au moins 11 jours via l’accusé de réception du recommandé associé. Pourtant la juge, contre toute équité, renvoie le dossier à l’audience suivante. Conséquence, perte de temps et de salaire plus frais de déplacements indus pour ma parente.

Citons également le manque de réaction de la justice pendant un an alors qu’un violeur récidiviste et laissé en liberté s’installe juste au-dessus d’une de ses victimes.

Toujours ce mépris récurrent des juges pour les victimes et leur préférence systématique envers les malfaisants !

Quand reviendra-t-on à une justice consciente qu’elle n’est pas là pour encourager les crapules ??

NB : j’ai bien aimé ce titre "provocateur" de l’express du jour : « S’il y a des sanctions contre les policiers, il doit y en avoir aussi contre les magistrats ». Parce que, en France, les magistrats ne sont pas des citoyens comme les autres et sont hors d’atteinte des sanctions ??? Pauvre France, où en es-tu ?

Le Vilain Petit Canard

jeudi 9 décembre 2010

Paroles, paroles…

Nicolas SARKOZY est en visite « d’affaire » en Inde et décroche des milliards d’Euros de contrats, notre premier ministre François FILLON essaye d’en faire autant en Russie. Félicitons-nous de cette ardeur commerciale introduite par notre Président actuel, et qui tranche heureusement avec la morgue administrative des précédents, pour qui les « affaires » étaient de basses besognes indignes d’eux.

Car ce sont de telles ventes à l’étranger qui nous enrichissent collectivement. Le reste n’est en effet que de la redistribution interne entre Français, celui qui gagne le faisant au détriment d’un autre français, alors que tout gain à l’extérieur accroît notre cagnotte nationale.

Il est donc du devoir des Etats de soutenir notre percée sur les marchés extérieurs.

Le hic, c’est que, depuis le temps que le gouvernement actuel conclut des contrats mirifiques, on devrait en voir les résultats dans la baisse du chômage. Mais rien à l’horizon. Ces grands marchés s’évaporent-ils ?

Cela serait anecdotique si le cas était isolé. Prenez les banlieues : combien de fois ne nous a-t-on pas annoncé la mort des mafias, karchérisées et annihilées par le fisc et les gendarmes. Pourtant les trafics y prospèrent toujours, les feux d’artifice de voitures y font flores tandis que policiers, pompiers et médecins y sont toujours caillassés et que le trafic d’arme explose.

Après chaque drame, les discours promettent de sévir toujours davantage. Pourtant, les performances de la justice demeurent toujours aussi lamentables (voir l’article « justice de nains » précédent) et la police semble se concentrer sur le harcèlement des conducteurs.

Nous ne parlerons pas de l’éducation nationale, dont la récente enquête PISA montre combien elle se dégrade. Je croyais pourtant que l’amélioration de notre enseignement était une ligne de force du programme de notre Président et qu’il était bien décidé à rétablir l’autorité des maîtres et leur évaluation en fonction des résultats atteints. On en est loin…

Les hôpitaux, quand à eux, livrés au désordre de multiples réformes, regroupements et autre administratisation galopante, sont en voie de désagrégation.

Alors ? Nous savons bien que la France est devenue le terrain de jeux d’avocats à la langue bien pendue, mais est-il trop ambitieux de leur demander des actes et, surtout, des résultats ?

Le Vilain Petit Canard

Météo routière et aléatoire

Il faut que vous dise : j’ai échappé de peu hier à la momification neigeuse. Départ vers 12 h pour CAEN depuis la banlieue sud via la N118. La tornade de neige annoncée par la Météo sur la région parisienne survient alors comme prévu. Les flocons tombent drus et les routes sont rapidement recouvertes d’une épaisse couche blanche qui verglasse. Comme des dizaines de milliers d’autres usagers de cette double voie, assimilable à une autoroute, nous nous trouvons rapidement bloqués par une cascade de camions qui ont dérapé dans une montée, un peu plus loin. Les médias en ont abondamment parlé.

Nous resterons ainsi sans pratiquement avancer jusqu’à 22 h, soit plus de 9 h. Dès que nous aurons pu sortir du piège, sur un épais verglas et avec toutes les peines du monde, nous déciderons de regagner notre cher logis. Nous ne pourrons y arriver qu’à 3 h du matin, le blocage étant général. 15 h pour faire à peu près 20 km !

Vous me direz que, prévenu de la tempête, je n’avais qu’à ne pas partir… Mais j’en avais une raison impérieuse, qui ne me permettait pas de décaler… Alors je m’interroge :

Les différents services qui veillent sur nos routes étaient tout aussi prévenus. Pourtant les camions n’ont pas été interdits, la route n’a pas été salée de façon préventive et nous n’avons vu absolument personne jusqu’à environ 17 h, tandis que les véhicules s’entassaient dans le plus parfait désordre, aggravant la situation en rendant les interventions des « secours » impossibles.

Et cela sur une artère très fréquentée, avec en outre de nombreuses côtes, sur lesquelles les blocages étaient certains, ainsi que leurs conséquences. La prévention y est donc le seul remède efficace, en prenant les dispositions nécessaires avant le désastre afin qu’il ne se produise pas.

Je m’attendais à ce que notre ministre mette le doigt sur ces dysfonctionnements notoires, mais il annonça seulement que la situation était parfaitement maîtrisée, les policiers en nombre (où ?) et que tout allait bien. Peut-être que la neige avait détruit les lignes téléphoniques et hertziennes et qu’il n’a donc pas pu être informé. Cela doit être ça ! C’est beau la politique ! On y est toujours heureux !

Mais peut-être que la raison de cette cascade de dysfonctionnements est aussi ailleurs :

Je voyage beaucoup et suis donc avec attention les prévisions journalières d’Evelyne DELHIAT (celle que je préfère) ou de Tania YOUNG. Ne serait-ce que pour savoir à quelle heure partir, comment m’habiller, quel temps cela va prendre…

Et je peux en témoigner : depuis quelque temps, les erreurs sont quasi-systématiques : vous annonce-t-on de la pluie pour lundi après-midi quelques jours à l’avance, vous êtes sûr qu’elle se produira avant ou après, mais jamais au moment prévu. Même la veille, la température annoncée ou l’heure de l’averse seront erronées. D'ailleurs, il avait été annoncé hier soir de façon répétée un froid très vif pour aujourd’hui avec un verglas général. Or la température est positive avec un superbe soleil, et la neige fond rapidement…

Alors, où est l’erreur ? Dans la myopie des satellites météo, dans l’incompétence de nos services routiers, dans l’optimisme béat de nos grands hiérarques ?

Je vous laisse choisir...

Le Vilain Petit Canard

mercredi 8 décembre 2010

Les colimaçons attaquent en masse !

Les nouvelles du jour sont une mine d’or pour cette rubrique, dénommée ainsi par allusion à la nature baveuse et lénifiante des intéressés, par ailleurs aussi escargots de leur état.

Justice : Des jeunes agressent à coup de couteaux un autre jeune, lui transpercent les poumons et le laissent agonisant. Appréhendés (bravo la police !), le juge les remet aussitôt en liberté. Ce ne doit pas être le même juge que celui qui a condamné à 10 ans de prison la mère braqueuse mosellane qui avait dérobé aux banques 175 000 € sans tuer personne. Ces juges doivent aimer le sang et détester les apprentis holdupers, qui n’ont pas assez de métier !

Il est également intéressant de noter que les victimes de Pinochet ont du attendre 35 ans leur procès ! J’ai compris, plus le crime est grave et moins la justice sévit !

Merci, donc mesdames et messieurs les juges pour toutes vos attentions envers les victimes et votre zèle acharné à décourager les nuisibles ! Vous nous emmenez tout droit vers une société que nous allons adorer, celle de l’impunité des plus grands criminels, celle dans laquelle l’honnêteté devient répréhensible. Merci de justifier toujours davantage mon article précédent (« Justice de nains ») !

Changeons de sujet : Eric Cantonna a voulu mettre en faillite les banques. C’est trop intelligent, car cela nous obligerait encore à les remettre à flot à grands coups de milliards. Que se passe-t-il ici encore dans cette cervelle footballistique ? D’autant que l’intéressé n’a rien retiré lui-même mais a, au contraire, viré 750 000 € dans une banque privée tandis que sa femme fait de la pub pour LCL. Mais le plus inquiétant, c’est que 38 000 fans ont soutenu l’énergumène. Comme quoi, nos contemporains sont tellement déboussolés qu’ils sont prêts à suivre n’importe qui et n’importe quoi. Quel bel avenir cela nous réserve !

WikiLeaks : Buz terrible autour de Julian ASSANGE , fondateur du site pirate qui s’est donné pour mission de déstabiliser les relations internationales en publiant les messages secrets des chancelleries. Aimeriez-vous qu’une machine lise dans votre cerveau et dise tout haut ce que vous pensez lorsque vous êtes en face de votre patron ou de votre voisin ? Le secret des opinions est à la base de la liberté et de la fraternité. Des guerres se sont déclarées parce qu’un dirigeant en a vexé un autre. Ici aussi, quelle intelligence et quelle hauteur de vue pour le nouveau gourou et pour ses dizaines de milliers d’adeptes !

Au secours ! Le monde sombre dans la bêtise et dans la folie !

Il ya des jours où on voudrait rester au lit !

Le Vilain Petit Canard

samedi 27 novembre 2010

Justice de nains

L’actualité ne cesse de rapporter les exploits de la justice :

Ici, cinq dealers présumés remis en liberté pour une erreur de date dans une convocation, et je cite la presse : « La procédure prévoit un délai de cinq jours ouvrés entre l'envoi d'une convocation et la date d'une audience visant à prolonger la détention. Or, le juge des libertés a adressé la convocation à leurs avocats le 10 novembre pour une audience fixée au 16 novembre, sans tenir compte du 11 novembre, férié et donc non ouvré. »

On croit rêver ! Notre justice est-elle tombée si bas que le respect de la virgule des procédures prime sur toute justice et tout bon sens ? Nos juges sont-ils tellement débiles qu’ils ne sachent respecter que la forme et soient incapables de juger le fond ?

Et le cas précédent n’est pas isolé. Chaque semaine apporte son lot de malfrats libérés pour des motifs ridicules, de fous sexuels mis à la porte de leur geôle et qui en profitent pour violer ou tuer de nouveau la première passante rencontrée.

Et je ne parle pas des scélérats arrêtés par la police après mille difficultés puis remis en liberté aussitôt par un juge qui a encore oublié que sa mission première est de juger « justement », c’est-à-dire de sanctionner à la juste hauteur de la faute commise et de la responsabilité de l’auteur. Une faute d’orthographe dans une des pièces du procès exonère-t-elle le coupable de sa faute ?

Et je ne parle pas des 80 000 peines de prison non exécutées en 2009, qui font que les tribunaux perdent bien du temps et de l’argent en procès inutiles puisque non appliqués, tandis qu’ils laissent courir impunies 80 000 crapules dans nos rues...

Je ne parle pas également de ces procès qui laissent les avocats des coupables faire traîner les choses des années, au détriment des victimes.

Ne parlons pas enfin de ces victimes complètement ignorées et négligées alors que les droits des coupables, eux, sont oh combien sauvegardés.

Quelle est cette confrérie d’imposteurs engoncés dans leurs robes et qui se targuent de l’auguste nom de juges ? Quels sont ces vilains qui défendent davantage les assassins que leurs victimes ?

Molière n’est pas mort. Les Dandins sont toujours là !

Le Vilain Petit Canard

Rajout du 6 Décembre : l’enquête d’Éric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes, confirme le constat précédent : Le taux d'affaires réellement poursuivies devant les tribunaux a baissé depuis huit ans, passant de 46% en 2002 à 45% en 2009 ; le nombre de jugements correctionnels a baissé de 15% entre 2002 et 2009, le nombre de mises en examen de 13% et les mandats de dépôts de 16% ; le taux de comparution immédiate est passé de 10% à 8%, le nombre de peines non exécutées s’établit à 82 153.

Sylvie Feucher, la secrétaire générale du syndicat des commissaires indique pour sa part : «Aujourd'hui la sanction n'intervient qu'au bout d'une longue chaîne de récidive, surtout pour les mineurs, alors qu'il faudrait une réponse immédiate et ferme.»

vendredi 15 octobre 2010

Retraites : de faux-semblants en vrais malentendus

Actualité :
Les journées de grève et de manifestation contre la loi sur les retraites se multiplient et s'amplifient.

Notre feuilleton journalier, je parle bien sûr des retraites, tourne mal. De manifestations gigantesques en manifestations encore plus gigantesques, de grèves limitées en grèves reconduites chaque jour, de paralysies des transports en fermetures de raffineries, bien malin est celui qui sait dans quel mur nous allons aboutir...

D’autant plus que l’on a bien du mal à saisir la logique des uns des autres.

Les manifestants ? Bien sûr qu’ils sont conscients que, compte-tenu de l’allongement de la durée de vie, il leur faudra travailler plus longtemps. Alors, pourquoi tout ce tapage ?

Le gouvernement ? Bien sûr qu’il sait que les 62 ans sont purement symboliques et que les protestataires ont raison de ne pas comprendre la cohérence avec le fort chômage des vieux, avec les dérogations des régimes spéciaux, avec les gains insolents des milliardaires et avec l’usure des métiers difficiles. Alors pourquoi ce manque de dialogue ?

En fait nous sommes trop forts ! Il serait bien trop simple de s’écouter les uns les autres et de réfléchir posément, en prenant en compte tous les facteurs à considérer. Ce ne serait pas à la hauteur de notre grande intelligence. Non, il faut compliquer, trouver des obstacles et des arguments improbables, montrer sa virilité en s’opposant !

Et puis le coq gaulois ne saurait baisser la tête ! Il serait déshonorant de reconnaître que l’adversaire a raison, s’incliner devant lui serait perdre la face, accepter ses arguments baisser sa culotte !

D’ailleurs, voyez : Sarko ne rame que pour les riches, les syndicats font de l’opposition systématique, les politiques de la démagogie !

Alors, nous sommes en bonne voie. Après la téléréalité, nous inventons la politico-réalité. Un psychodrame haletant, un suspense permanent, une aventure pleine de bruit et de fureur !

Mais n’est-ce pas plutôt un combat d’aveugles dans le noir ?

Le Vilain Petit Canard

vendredi 24 septembre 2010

Retraites : dialogue de sourd



Actualité :
Nouvelle manifestation contre le projet gouvernemental de réforme des retraites. Malgré 5 mois de manifestations régulières ayant réuni des millions de personnes, Nicolas SARKOZY et François FILLON restent inflexibles : "Non !" à encore répété ce matin le premier ministre. De quoi énerver encore davantage les opposants !



La réforme des retraites nous donne un exemple magnifique de dialogue social ! Alors que tous les autres pays se sont mis d’accord en douceur pour réformer leur système, la France prouve une fois encore l’état déliquescent de son intelligence collective. Soyons fiers !

Ce blog avait déjà abordé le sujet dès le 26 Mai, en soulignant les inanités et les non-sens des deux parties. Rien n’a progressé depuis lors.

Refaisons le point :

Il ne peut pas être contesté que, la durée de vie croissant, l’âge réel de la retraite ne peut qu’être accru. Sauf taxation énorme des jeunes ou réduction drastique des pensions, on ne peut envisager que chacun travaille 40 ans puis soit ensuite à la charge de la société 50 ans…

Ne rien faire conduit directement à des vieux miséreux, obligés de travailler jusqu’à leur disparition comme on le constate par exemple aux USA…

Certes les ainés sont de plus en plus vigoureux et en bonne santé. Certains, à 60 ans, voire à 70, ont encore une forme redoutable. Je peux moi-même en attester car, jeune retraité, je continue à travailler et c’est bien agréable tant que la santé le permet.

Mais il est vrai aussi que certains métiers ne le permettent pas, le travailleur arrivant épuisé et souvent malade en fin de parcours.

La vie au travail s’est également déshumanisée dans beaucoup d’endroits, l’homme n’étant plus considéré que comme un outil à exploiter au maximum. La vie professionnelle devient alors un calvaire et sa prolongation très pénible.

A cela se rajoutent le chômage, les grossesses pour les femmes, les handicaps… qui font perdre des annuités de cotisation et réduisent les retraites à des peaux de chagrin.

N’oublions enfin pas les fortes inégalités avec les régimes spéciaux, qui permettent à leurs bénéficiaires de partir bien plus tôt que par le régime général.

Alors, il est tout à fait normal que ceux qui souffrent des iniquités actuelles n’acceptent pas qu’une réforme de fond comme l’actuelle ne cherche pas à les résoudre, voire les aggrave. C’est tout à fait normal et il est mal venu de s’en indigner.

C'est aussi un bel exemple de déni démocratique que de ne pas tenir compte des millions de protestations répétées, souvent avec réduction du salaire pour les manifestants ! Quelle belle préparation également des futures élections que de se fâcher avec la majorité de ses électeurs ! Nous n’aurons qu’un seul mot : Bravo à nos gouvernants !

Mais quelles solutions ? J’ai essayé pour ma part de sélectionner quelques idées parmi les suggestions des uns et des autres et qui semblent les plus raisonnables :

• Baser la retraite sur les annuités de travail en laissant libre chacun de travailler plus ou moins longtemps. Le travailleur ayant commencé à 18 ans pourrait ainsi quitter plus tôt que celui qui a commencé à 25 ans —ou continuer si son état le lui permet afin de toucher davantage ensuite…
Et cela de façon identique pour tous, régimes spéciaux ou non, fonctionnaires ou pas…
L’âge légal, qui n’a plus vraiment de sens compte-tenu des disparités soulignées ci-dessus, ne serait ainsi plus qu’une simple référence moyenne pour les calculs.

• Tenir compte de la pénibilité pour fixer la durée de cotisation, cette pénibilité étant évaluée de façon simple sur la base de la durée de vie dans la profession considérée. Ainsi, celui qui fait un travail pénible pourrait naturellement partir plus tôt que celui qui n’a connu par exemple que le bureau —et ce serait incontestable…

• Tenir également compte de l’état de santé de chacun en fin de métier. Cela permettrait aux personnes en souffrance de partir au plus tôt.

• Prendre en compte dans les décomptes les périodes d’inactivité non voulues, telles que chômage, grossesse, accidents, études… en les intégrant aux annuités de travail. Ainsi les femmes, les chômeurs, les étudiants... ne seraient-ils plus défavorisés.

• Fixer une pension minimale (une PMIG —pension minimale interprofessionnelle garantie—) pour tous.

• Lutter contre les discriminations au niveau des salaires, notamment entre hommes et femmes en taxant les excès.

• Inciter les employeurs à prévoir des parcours professionnels permettant aux personnels âgés de trouver des emplois adaptés, voire des transitions vers la retraite. Pourquoi ne pas taxer ceux qui ne le font pas et ceux qui licencient les quinquagénaires ? L’entreprise doit aussi avoir un rôle social.

• Asseoir bien entendu les cotisations sur l’ensemble des revenus, notamment financiers, et non plus seulement sur les salaires.

• Enfin encourager fortement les entreprises à revenir à des méthodes de management plus humaines et motivantes car, et c’est le fonds réel du problème, si le travail était plus convivial et agréable, chacun refuserait moins une rallonge, ne serait-ce que pour rajouter du beurre dans ses épinards ou pour s’occuper…

Chacun serait ainsi égal devant le véritable enjeu, qui est de terminer dignement notre existence, de façon égale pour tous.

Le Vilain Petit Canard

mercredi 25 août 2010

Romancero Gitano (1)

En ce retour de vacances, journaux, radios, télés, twitter, le buzz Internet… sont remplis de débats quasiment histériques sur la récente décision de Nicolas SARKOZY d’accroître les destructions des camps illégaux des ROMs et autres gens du voyage (attention à ne pas confondre les deux !) avec les expulsions associées.

Vous me direz que cela nous change du déchaînement médiatique sur Eric WOERTZ qui avait lui-même succédé à celui sur les mésaventures de l’équipe de France en Afrique du Sud. On ne s’ennuie pas avec les médias !

Ce n’est pas que j’approuve la mise à l’index de ces pauvres gens, mais la démesure des réactions et cette folie périodique qui nous submergent avant de disparaître pour resurgir ailleurs, sont effrayantes.

Surtout qu’elles défient toute raison. Prenons les derniers abcès :

Concernant les ROMs, on leur interdit de travailler : comment s’étonner qu’il y ait parfois des rapines ? Les zones que les communes devaient mettre à leur disposition n’existent que rarement : comment s’étonner qu’ils s’implantent n’importe où ?

Ne serait-il pas plus sensé de reprendre le problème à la base : soit nous laissons entrer ces personnes sur notre territoire et nous leur permettons de travailler et de s’implanter, soit nous leur interdisons de venir. Et si l’Europe nous force à les accueillir, faisons-le avec dignité.

Mais cessons cette fausse bienveillance qui consiste à les accepter sans leur permettre de vivre, ou cet ostracisme qui les traite en parias alors que ce sont de pauvres ères, tout comme nous…

Tout pareil pour le ministre de la retraite. Laissons faire la Justice. Cessons ces fausses indignations qui ignorent que les partis politiques vivent des dons de leurs soutiens et le leur rendent en médailles ou en exemptions. Qui ne le fait ? Quel parti pourrait survivre sans cela ?

Laissons faire les enquêteurs et appliquons la loi… S’il y a des malversations ou des prévarications, qu’elles soient punies.

Quand à l’équipe de France, il apparaît de plus en plus que le grand « coupable » a été l’entraîneur Doménéque, qui ne maîtrisait pas l’équipe, voire la démotivait. Alors cessons la mascarade. Qu’on nous dise enfin la vérité et que le responsable soit sanctionné. Cela nous changerait tellement des « responsables mais pas coupables » qui prolifèrent depuis un certain temps…

Bien à vous

Le Vilain Petit Canard

(1) par allusion au recueil de poèmes célèbre de Federico Garcia Lorca

mercredi 4 août 2010

Mais où qu’il est donc…

Mais où qu’il est donc
Le colimaçon ?
Où est-il passé
Le colifiché ?
Qu’est-il devenu
Le moine barbu ?
Où ai-je bien mis
Le manteau de pluie ?
Et qu’ai-je donc fait
Du trousseau de clefs ?
Je ne trouve plus
Mon chemin perdu.

Mon ami le temps
Rends-moi mes vingt ans !

Le Vilain Petit Canard

vendredi 30 juillet 2010

Pour un meilleur ciblage de la prévention routière


Actualité :
Sécurité routière : L'an dernier, 4273 personnes ont trouvé la mort dans un accident de la circulation, tandis que 90.900 ont été blessées, soit une baisse par rapport à 2008.
Au niveau des pouvoirs publics, l’heure reste à l’accroissement de la répression tous azimuts



On ne peut que se féliciter de la baisse des accidents de la route. Les vitesses ont diminué, l’incivisme se réduit et les mesures prises deviennent plus en plus « intelligentes » : placement des radars aux endroits accidentogènes, renforcement de la prévention au niveau des 2 roues, amélioration du réseau routier…

On ne peut que souhaiter que les pouvoirs publics continuent dans cette voie, en ciblant bien les actions sur les réels dangers.

On peut toutefois aussi souhaiter que le véritable harcèlement des bons conducteurs s’allège. Deux exemples :

Pourquoi enlever des points pour quelques kilomètres/heures de trop dans des endroits sans dangers alors que le permis est vital pour la plupart des français ? Une amende suffirait et cela éviterait de voir se multiplier les conduites sans permis.

Pourquoi multiplier les contrôles dans des endroits non dangereux ? Les gardiens de l’ordre y affectés seraient certainement plus utiles à lutter contre les bandes organisées.

Suggérons donc la poursuite d’actions mieux dosées en fonction des risques concrets :

L’alcool et la drogue sont-ils des causes notables ? Multipliez les contrôles et les sanctions à la sortie des lieux où ils sont consommés (mais les 0.5 g, qui n’entraînent pratiquement pas d’ébriété, sont-ils bien raisonnables ?).

Continuez à résorber les passages dangereux sur les routes.

Dosez mieux une signalisation proliférante ainsi que l’anarchie des limitations de vitesse. Le tout sera ainsi mieux respecté.

Créez des couloirs pour les motards et interdisez leurs slaloms démentiels entre les voitures.

Multipliez la communication sur les conséquences des accidents, notamment au niveau des blessures, ce que chacun craint sans doute davantage que la grande faucheuse finale.

Réprimez sévèrement les véritables fous qui commettent des manœuvres vraiment dangereuses.

Mettez le « paquet » sur ces mesures réellement adaptés aux problèmes et inversement, évitez de trop pénaliser les infractions mineures, sans danger. Cette politique sera mieux comprise et vous recueillerez un meilleur soutien.

Le bon jardinier sait doser l’arrosage en fonction du besoin des plantes, sans noyer celles qui aiment la sécheresse et assoiffer celles qui ont besoin d’eau.

C’est à ce prix qu’il obtient un beau jardin.

Le Vilain Petit Canard

jeudi 29 juillet 2010

Revenir enfin au bon sens ?

On nous annonce que le décret qui prévoyait la suppression des « petits » blocs opératoires est reporté (« petits » entre guillemets car les 1 500 interventions requises par an ne sont quand même pas négligeables…).

Reviendrait-on à la raison ? Abandonnerait-on cette fausse logique financière qui crée tant de désastres ?

Fausse car, si on comptait les multiples taxis et ambulances qui seront nécessaires, les heures de transport des personnels et de leur famille, l’assistance aux patients ayant du mal à se déplacer, la démotivation des soignants dans les grands établissements de santé, impersonnels et désorganisés, les frais d’agrandissement des hôpitaux de destination, les pertes économiques des communes d’origine, les pollutions induites… on s’apercevrait que le bilan financier est loin d‘être positif.

Le déficit très élevé et chronique de nos grands hôpitaux comparé à la bonne tenue des « petites » cliniques locales le démontre d'ailleurs amplement.

Faut-il alors y voir une amélioration des soins ? Mais ceux-ci reposent avant tout sur la compétence personnelle du chirurgien et l’expérience montre que celle-ci est parfois aussi insuffisante dans les grands établissements, voire dans les plus réputés.

Alors, pourquoi stigmatiser les petits ? Ne serait-il pas plus raisonnable de lutter tout simplement contre les mauvais opérants, quelle que soit leur localisation, alors qu’ils semblent aujourd’hui jouir d’une totale immunité?

Mais l’échec est également humain : que penser de l’éloignement des soins de plusieurs dizaines de kilomètres pour les malades les plus critiques ou les urgences ? Que dire des difficultés des personnels mutés, condamnés à une vie personnelle difficile ? Faut-il se féliciter de l’espacement des visites des familles auprès des patients du fait de l’éloignement ? Sans hôpitaux, commissariats, garnisons, bureaux de poste… pensons aussi à la désespérance de nos campagnes, promises à devenir des mouroirs.

Nicolas SARKOZY avait eu l’excellente idée de proposer un indicateur sur le « bonheur » des populations. Pourquoi ne pas aller au bout de cette initiative et raisonner enfin correctement en prenant en compte tous les aspects de chaque problème et en recherchant les solutions réellement optimales, en concertation ?

Je vous le demande…

Le Vilain Petit Canard

mercredi 28 juillet 2010

Peut-on encore être fiers d’être français ?

De retour de quelques jours vacances à l’étranger. C’est l’occasion de connaitre ce que les autochtones pensent de la France et des français. Hélas, ce n’est plus très brillant !

On retrouve bien sûr toujours notre sempiternelle arrogance, nos critiques constantes, les pourboires avaricieux…

Mais s’y rajoute maintenant une réputation affirmée de fainéantise : nous sommes toujours soit en grève, soit en vacances, soit en RTT… Il suffit que nous ayons mal à la tête le matin pour arrêter le travail, et si possible lorsque cela provoque des perturbations maximales…

Bref, nous ne sommes pas considérés comme les meilleurs, et de loin !

Mais est-ce vraiment vrai ?

De retour, nous apprenons que les aiguilleurs du ciel, dont les salaires ne sont pas maigrichons, se sont mis en grève le week-end précédent, jour de grand départ.

Devant aller à la poste, je trouve trois guichets ouverts, dont un seul travaille, les autres préposés en poste restant sans rien faire. Idem à la mairie.

Bravo !

Il est bon parfois de se voir de l’extérieur. On en revient aux vérités de base.

Le Vilain Petit Canard

mercredi 7 juillet 2010

Ciel et mer entrelacés

Le ciel et la mer à l’horizon enlacés
Étendues à l’infini des azurs mêlés
Trainées évanescentes des longs doigts de fée
Effilochés en filaments échevelés

Et, le soir tombant, irisé d’or et de sang
La sombre apothéose du soleil couchant
Union incestueuse d’un monde envoutant
Ivresse torride des éternels amants

Puis la nuit noire constellée de lumières
Ouverte à d’autres mondes et à d’autres terres
Cocons de nouvelles espèces planétaires
Dont sont celés à jamais les obscurs mystères

Espaces infinis qui respirent la paix
Et qui font retrouver calme et lucidité
Seul dans la brise de l’espace déserté.
Confronté à son reflet dans l’immensité

Le Vilain Petit Canard

mercredi 23 juin 2010

Les foots du stade : saison 2

Actualité :
L’équipe de France a perdu son dernier match de sélection contre l’Afrique du Sud et est donc éliminée de la coupe du monde. Les joueurs rentrent piteusement en France et promettent des révélations.


Hélas, nous n’aurons plus maintenant notre dose de drogue footballistique journalière : des épisodes haletants, avec chaque jour des péripéties imprévues et imprévisibles, des guerres de clan, un chef de guerre confronté à la révolte de ses séides, des milliardaires sans scrupules, des filles de joie, un traitre…

Quelle belle série qui a tenu en haleine 40 millions de spectateurs et fourni une copie prodigieuse aux milliers de journalistes ! Quel scénario ! Quel suspense ! Mieux que Dallas !

Mais, réjouissez-vous, ce n’est pas fini : la saison 2 arrive : chaque jour aura son vidage de sac ou son règlement de compte, son coupable mais pas responsable, son président qui refuse de démissionner, son joueur blanc comme neige qui accuse les autres…

Nous apprendrons que, depuis plus de 4 ans, Doménéque oblige les joueurs à un jeu inefficace et les démotive, que l’entraîneur a menti constamment au public et à la fédération, que les équipiers formaient des clans qui se détestaient et faisaient tout pour se nuire sur le terrain…

Oui, même si ce n’est pas le scénario qui sera choisi, cette nouvelle saison nous promet du grand spectacle, je dirais même du grand guignol !

Le Vilain Petit Canard


NB : réponse aux différentes rumeurs : les joueurs seraient trop riches pour bien jouer / leur ego disproportionné les empêcherait de jouer en équipe… :

Certes les gains et les egos des joueurs sont complètement déraisonnables, mais ceux-ci jouent très correctement dans les grands clubs européens avec leurs équipiers : pourquoi ne l’ont-ils pas fait dans l’équipe de France, alors que les enjeux financiers étaient également considérables ?

On ne voit pas d’autre raison qu’un contexte inadapté et démotivant mis en place par l’entraîneur et son équipe…

dimanche 20 juin 2010

Paradis perdu

Jaunes, vertes, bleues, oranges, multicolores
Les myriades de fleurs que la prairie décore
Éblouissent les yeux et enchantent le cœur
Le monde étincelle de joie et de couleurs

Le ciel d’azur se reflétant dans les étangs
Sourit aux boutons d’or et court avec le vent
Les oiseaux stridulent, les corbeaux croassent
La terre et la frénésie de la vie s’enlacent.

Ah, nos criailleries et nos drames mesquins
Paraissent bien petits devant un tel festin
Que ne sommes-nous moins imbéciles et niais

L’homme serait alors tellement plus heureux
Retrouvant enfant ce paradis merveilleux
Qui lui était offert et qu’il a gaspillé.

Le Vilain Petit Canard

jeudi 10 juin 2010

Confirmation

Actualité :
L’équipe de foot nationale poursuivant sans faiblir — mais en hôtel 5 étoiles — sa course à la nullité, la Secrétaire d’État RAMA YADE les incite à « briller davantage sur le terrain que par le luxe de leurs hôtels ». Réaction violente du monde des « footeux », l’équipe refuse en particulier de rencontrer la ministre lors de l’inauguration d’un terrain de foot dans un township de Dam.


Fin 2009, ce blog avait décerné son bonnet d’âne de l’année à l’équipe de foot nationale, à son entraîneur Raymond DOMÉNÉQUE et à la Fédération Française de Football.

Nous ne savions pas qu’ils allaient confirmer avec autant de brio la justesse de leur trophée : sur le terrain un jeu de petits rentiers et une énergie de xénarthre, en back-office un entraîneur clown, qui ne sait pas souder l’équipe et qui la prive des meilleurs.

Avec en sus une prétention sans limite et une incapacité à se remettre en cause.

Le conflit avec la ministre, qui a simplement dit tout haut ce que chacun pense tout bas, en est le couronnement.

N’a-t-on pas simplement oublié que, pour se donner du mal et gagner, il faut avoir faim ?

Il est bien connu que la bedaine empêche de courir...

Le Vilain Petit Canard

mardi 1 juin 2010

Rires en chaînes

Pour mon épouse, "professeur" de rire

De bouche en bouche, de lèvre en lèvre,
Le rire diffuse le bonheur et la joie de vivre
Multiforme, changeant et mouvant
Il enchante chaque instant.

Mais lequel préférez-vous ?

Le rire enfantin, qui enchante le matin ?
Le rire fou, qui explose tout à coup
Le rire nerveux, qui sonne le creux
Le rire moqueur, qui décape les cœurs
Le rire complice plein de malice
Le rire câlin des petits chérubins
Le rire charmeur des séducteurs
Le rire farceur des gamins blagueurs
Le rire irrité du patron énervé
Le rire crispé du constipé
Le rire intérieur, signe de bonheur
Le rire aigu du bouddhiste aux nouvelles tristes
Le rire énervé de l’amante émoustillée
Le rire poli de ceux qui s’ennuient
Le rire gras qui vole très bas
Le rire tonitruant des joyeux brigands
Le rire pervers des partisans de l’enfer
Le rire du mourant qui a fait son temps…

Le Vilain Petit Canard

lundi 31 mai 2010

Shoah palestinienne


Actualité :
Plus de dix personnes ont été tuées ce matin par l’armée israélienne qui n’a pas hésité à attaquer, dans les eaux internationales, la flottille en route vers la bande de Gaza. Une flottille sans armes qui transporte des militants pro-palestiniens, des députés européens et de l’aide humanitaire.


Toutes nos félicitations à Israël qui vient, une fois encore, de défendre avec talent sa place parmi les états les plus féroces de la planète.

Il avait déjà bombardé avec brio les hôpitaux, bâtiments de l’ONU, mosquées, usines agro-alimentaires et autres centrales électriques lors de son attaque du nouvel an 2009. Pour souhaiter la bonne année aux Gazaouis, il leur avait offert gratuitement une démonstration des engins modernes les plus perfectionnés, notamment les obus au phosphore, tuant ainsi en un tour de main plus de 1 400 civils. Une pure merveille technique !

Ajoutons que, depuis plus de 50 ans, il veille jalousement, et avec un grand succès, à maintenir les palestiniens dans un état de sous-développement et de pauvreté extrême, favorisant ainsi le redoublement du terrorisme, ce qui lui permet en retour d’exercer légitimement son armée. Une stratégie mûrement réfléchie, magnifique !

Avec l’attaque de la flottille des militants de la paix, il marque encore des points, inscrivant ainsi pour des siècles son nom en lettres de sang dans la longue liste des grands criminels de guerre internationaux.

Souhaitons-lui tout le succès qu’il mérite !

Le Vilain Petit Canard

mercredi 26 mai 2010

Retraites : un peu de bon sens, bon sang !


Actualité :
Des confidences des uns aux fuites d’informations des autres, il apparaît certain que le gouvernement va reculer l’âge « sacro-saint » et légal de départ à la retraite à 60 ans. Intense débat politique !

Ce blog s’est donné pour mission de défendre bec et griffes (ce qui est naturel pour un canard) le bon sens. Or, avec les projets actuels de réformes des retraites, cela paraît mission quasi-impossible !

D’abord, prenons l’âge officiel de départ à la retraite, 60 ans. Je n’ai pas encore bien compris à quoi il sert quand, d'une part on encourage (dans tous les camps, pour des raisons financières) les français à travailler plus tard alors que, d'autre part, tous les vieux en rupture d’entreprise sont aujourd’hui quasiment voués au chômage dès leur cinquante cinquième anniversaire.

Il faut en outre considérer toutes les dérogations à la règle, c’est-à-dire toutes les professions (militaires, conducteurs de train, etc…) qui partent avant l’échéance fatidique.

Est-il aussi juste de faire partir au même âge les courageux qui ont œuvré dès 18 ans et ceux qui ont commencé à 30, études obligent ?

Pourquoi également contrarier celui qui, fatigué par un travail harassant, veut partir à 55 ans et accepte de voir sa retraite rognée d’autant ?

Comprenne qui peut…

La solution « juste » est pourtant évidente : ne prendre en compte que le nombre d’annuités de cotisations et fixer un niveau de retraite en conséquence, en tenant compte de la durée moyenne de vie, comme cela se fait pour l’assurance-vie.

Chacun serait ainsi libre de partir quand il veut et toucherait en proportion.

On pourrait en outre harmoniser ainsi tous les régimes, quitte à traduire la pénibilité des travaux par des bonus, fixés en fonction de la durée de vie dans le métier considéré.

Mais cela doit être trop simple.

La logique des hommes n’est pas celle des canards…

Ridiculus mus…

Le Vilain Petit Canard

mardi 25 mai 2010

Insécurité sociale


Actualité
La Sécurité sociale s'oriente vers un déficit record en 2010,
soit 30 milliards d'euros après 24 milliards en 2009.


Résumons :

En autorisant les génériques, les gouvernements ont tari une source importante de rentabilité pour les firmes pharmaceutiques, qui plus est sur les produits les plus vendus.

Celles-ci ont donc dû reporter leurs profits sur les nouvelles lotions. Mais simultanément, en renforçant toujours davantage les formalités à remplir pour vendre celles-ci (les fameuses AMM : « Autorisations de Mise sur le Marché »), les autorités ont fortement renchéri leurs coûts de développement ainsi que les délais, qui dépassent aujourd’hui couramment les 10 ans —avec malgré tout la découverte chaque jour d’effets indésirables, ce qui montre la limite des exeats administratifs…—.

Conséquence directe, le prix de ces nouvelles lotions à décuplé (et ne parlons pas de l’impossibilité pour les pays pauvres d’y recourir comme de l’abandon de toutes maladies non « rentables », pour la même raison), ce qui a largement compensé les économies réalisées sur les génériques.

Du reste, le fait que les Français ne payent pas leurs soins, quasiment intégralement remboursés par la sécurité sociale et les mutuelles, n’encourage pas les économies, de même que la nécessité de passer obligatoirement par les médecins, même pour un bobo déjà bien connu.

Ajoutons la constitution d’immenses hôpitaux désorganisés et fonctionnarisés, parfaitement déficitaires et démotivants pour le personnel, ou la réussite exemplaire d’opérations telles que la vaccination contre le H1N1.

Et voilà ! On ne pouvait pas faire mieux pour rendre notre système de soins coûteux et impossible à maîtriser !

Depuis le temps qu’on nous affirme que la chance de la France est d’avoir des énarques, soit nos anciens meilleurs élèves, à sa tête !

Il vaudrait sans doute mieux que nous soyons dirigés par des laboureurs. Au moins eux savent le prix des choses et les réalités.

Beati pauperes spiritu.

Le Vilain Petit Canard

Voir aussi les autres articles sur la santé en cliquant sur « Santé » dans la liste ci-contre.

vendredi 21 mai 2010

Irlande libre !

Hier soir, sur Arte, le film de Ken Loch « le vent se lève » a retracé l’histoire de l’IRA lors de l’occupation de l’Irlande par l’armée anglaise.

Un film que devraient voir tous les bouteurs de guerres avant de se lancer dans leurs mortelles équipées, que ce soit en Irak, en Afghanistan, à Gaza et en Palestine ou au Viêt-Nam (pour ne citer que ces derniers…)

Un film qui montre bien la logique infernale de l’occupation d’un pays par une troupe étrangère :

D’abord le mécontentement général de la population occupée, agacée par la gêne occasionnée, avec une opposition larvée qui fait enrager l’occupant.

En retour, des exactions de plus en plus grandes de celui-ci, qui veut « dompter » les autochtones.

Cette situation sécrète alors naturellement —et obligatoirement— des résistants ou des terroristes, selon le camp dans lequel on est, qui harcèlent l’assaillant.

Petites équipes très mobiles, protégées par la population et connaissant parfaitement le terrain, ces groupes sont pratiquement invincibles.

Pouvant attaquer à tout moment, ils rendent la position de l’occupant très précaire, l’obligent à amener toujours plus de moyens et à essayer de lutter en s’en prenant aux seuls sur lesquels il a prise, c’est-à-dire à la population elle-même.

Mais alors le boucle infernale s’installe : la répression auprès des habitants renforce le mécontentement et, par voie de conséquence directe, la guérilla : plus on réprime, plus l’opposition armée grandit, et plus celle-ci croît, plus il faut réprimer…

On entre dans une période de volonté d’extermination respective, alimentée par la soif de vengeance irrépressible des deux camps.

Il faut attendre que les deux parties soient exsangues pour que le bon sens commence à renaître. Après de longues années de grandes souffrances pour les deux parties, de premières trêves sont signées puis, peu à peu, on s’achemine vers une paix des braves marquée par le départ des occupants.

Si on en dresse le bilan, on voit donc que l’assaillant n’y a rien gagné et y a même beaucoup perdu : une quantité de morts, de dures épreuves et un affaiblissement économique pour un gain final nul.

Et ceci est pratiquement inéluctable.

Alors, faiseurs de guerres, réfléchissez-y bien. Même si vos motifs sont louables au départ (par exemple pour libérer un peuple d’une dictature), sachez que vous allez perdre à coup sûr par la force armée.

Votre seule chance de réussir est au contraire d’aider ce peuple à améliorer ses conditions de vie et sa culture. Envoyez une armée, mais donnez-lui pour consigne d’assister les occupés et non de les dominer.

Puis de les quitter une fois la situation rétablie…

Si vous méritez la reconnaissance et le respect de la population, vous aurez alors gagné. Aucune opposition ne sera assez forte pour s’opposer.

Ce film explique tout cela bien mieux que moi.

A passer dans toutes les écoles…

Le Vilain Petit Canard

Voir aussi l’article « Soldats sans armes » d’Août 2008.

mardi 18 mai 2010

La mer


De retour de Normandie, après quelques jours au bord de la mer…

Mer perdue des solitudes
Complice de nos lassitudes
Sans limites sans frontières,
A la fois proche et singulière.

Calme compagne du beau temps
Tachetée de voiles au vent
Miroitant de mille vermeils
Alanguie bronzée au soleil

Mais aussi…

Furie déchaînée sous l’orage
Harpie cruelle des naufrages
Hérissée des crêtes d’écume
Sirènes sourdes dans la brume

Plaintes criardes des pétrels
Senteurs de poissons et de sel
Brise féroce du grand large
Falaises ployant sous les charges

Mais aussi…

Noirceur des pollutions du temps
Déchets flottants au gré du vent
Horreur des eaux désertées
Vides de la vie martyrisée

Triste ballet des chalutiers
Racleurs d’abîmes sans pitié
Destructeurs des races profondes
Impies à la vertu du monde


Las ! Est-ce donc notre destin ?
S’il persiste dans ses dessins
L’homme abject finira sans gloire
Dans les poubelles de l’histoire

Le Vilain Petit Canard

samedi 8 mai 2010

Nous sommes tous des Grecs

Actualité
Émeutes dans les rues d’Athènes et grèves à répétition suite au programme d’économies considérables rendu nécessaire pour rembourser l’énorme dette du pays et imposé par l’Europe pour sauver l’Euro.

6 000 milliards de disparus lors de la crise des subprimes. Et nous voilà au pied du mur : Etats lourdement endettés, des décennies de serrage de ceinture en perspective…

Certes les 6 milliards disparus étaient en partie de l’ « argent virtuel » comme disent les financiers, c’est-à-dire des crédits décernés en cascade, chaque crédit permettant d’en décrocher un autre, pratique permise depuis que les banques peuvent librement accorder des prêts, sans limites.

Mais cet argent ne s’est pas évaporé sans contrepartie… Certains ont du ou doivent le payer, comme ces millions d’acheteurs de maison américains qui se retrouvent à la rue faute de pouvoir rembourser les crédits contractés, ou bien maintenant nous-mêmes, dont les pays ont dû s’endetter très lourdement afin soutenir l’économie, et notamment les banques en faillite.

Et il va bien falloir régler ces dettes…

On pourrait croire naïvement, en voyant les milliards gagnés par les spéculateurs, banques et autres traders, par les agences immobilières et les bâtisseurs américains, que ce sont logiquement à eux de rembourser sur les fonds ainsi facilement acquis, à la limite de l’escroquerie (comment appeler autrement l’accord de prêts à des personnes notoirement insolvables en refourguant ensuite ces crédits « pourris » à la collectivité ?).

On pourrait aussi penser que les agences de notation, dont le rôle est justement de détecter ce genre de risque, devraient être mises à contribution.

Et bien non ! Nos gouvernants laissent bien tranquille ce petit monde de rapesous et s’adressent encore à nous !

Le hic, c’est que l'essentiel de nos systèmes d’imposition reposent sur la taxation de revenus du travail, de façon directe ou indirecte : l’impôt sur les salaires, les taxes sur les logements, sur les entreprises, sur les achats (la TVA)…

Par contre les gains financiers, par nature fluides (il suffit d’un clic de souris pour les transvaser à l’autre bout de la planète) et soigneusement à l’abri dans les paradis fiscaux, échappent, par un tour de passe-passe magique, à tout prélèvement.

Les banquiers de Wall-Street peuvent continuer à spéculer et à distribuer des bonus invraisemblables, les paradis off-shore à prospérer, les fonctionnaires européens, certains PDG, députés, sénateurs et autres haut conseillers à recevoir des prébendes éhontées…

Est-ce que nos gouvernants s’imaginent que nos peuples accepteront longtemps cette injustice ? Pensent-il qu’il pourra subsister longtemps deux mondes aussi antagonistes, celui de ceux qui profitent et celui de ceux qui payent ? Pensent-ils pouvoir faire rembourser sans casse d’aussi lourdes sommes ?

Il serait temps qu’ils voient la réalité en face. Si l’imposition des profiteurs demande des aménagements légaux, qu’ils s’y attèlent dare-dare.

Trouvons l'argent là où il est.

C'est vraiment urgent aujourd’hui.

Le Vilain Petit Canard

vendredi 7 mai 2010

Tempêtes

Je suis le vent du nord, le blizzard, l’Aquilon
Celui qui sans pitié lâche ses noirs grêlons
Qui claque les éclairs et gronde sur les cimes
Je harcèle les blés et hante les abimes

Je joue avec le feu, la pluie et les tornades
Tempêtes et cyclones sont mes camarades
Mon galop effréné apporte les démons
Mon sifflement furieux terrorise les monts

Enfant de la nuée, souverain dans le ciel
J’écume les mers de fantômes irréels
Mon seul nom terrifie les marins en partance
Mon souffle carnassier immole les défenses


Puis je m’apaise et le calme renait
L’oiseau bleu rechante, le silence se tait
Tapis dans l’ombre, je régénère mes forces
Prêt à bondir encor et revenir en force.

Le Vilain Petit Démon

samedi 1 mai 2010

Nature souveraine



Actualité :
Le cyclone Catherina, le tremblement de terre de Haïti, la tempête Xinthia, le volcan islandais Eyjafjöll, le désastre pétrolier du golfe du Mexique... Toutes ces manifestations récentes démontrent la toute puissance de la nature. Saurons-nous en retire les leçons ?


L’homme dominait tout, la terre et les cieux
Ayant tout réussi, il se prenait pour Dieu.
Il brûlait les forêts et polluait les eaux
Massacrait sans pitié ses amis animaux
Esclave borné de ses propres intérêts
Il dévastait tout et tuait, tuait, tuait...
Srebrenica, Gaza, Rwanda, Darfour
Retentissent encore du cri des vautours.

Intelligent dans sa bêtise, l’homme-bête
Partout prolifère et profane la planète :
Pétrole, gaz, charbon, métaux, fleuves, terrains
Exploités à fond sans soucis du lendemain.
Riches spéculateurs répandant la misère
Paradis fiscaux repaires des milliardaires
Hébergeant mafias, assassins et trafiquants
Sans morale et sans lois, vivants de nos dépends
.
C’est alors que les tempêtes se déchaînèrent
Dieu se redressa et déclencha les tonnerres
« Engeance imbécile, malsaine et contrenature
L’homme doit être châtié pour son imposture ! »
Alors raz de marée et tremblements de terre
Cyclones et tornades se multiplièrent,
La lave des volcans jaillit des profondeurs
La terre ne fut plus qu'une immense douleur.

Les hommes sauront-ils en tirer la morale
Redevenir intelligents et responsables
Retrouver la vision des vraies réalités
De notre bêtise et notre fragilité ?
Apprenons à gérer avec soin notre terre
Pourchassons les gredins qui sèment la misère
Entraidons-nous pour faire face au destin
Redressons-nous avant que ce ne soit la fin.

Le Vilain Petit Canard

mardi 27 avril 2010

La fessée


Actualité :
A l’occasion du trentième anniversaire de l'abolition des punitions corporelles à l'égard des enfants en Suède, le Conseil de l'Europe lance une nouvelle campagne cette semaine en faveur de l'interdiction du recours à la fessée.


Hou, Hou ! tu me tires la langue
Et sans retenue tu me nargues
Car certains Héraults insensés
Veulent interdire la fessée

Tu me désobéis sans cesse
Et à l’école tu paresses
Tu ne sais pas te maîtriser
Et on interdit la fessée !

Tu n’es qu’un sale garnement
Menteur hypocrite méchant
Sale môme bien mal léché
Faute d’avoir été fessé

Faut-il désormais qu’on éduque
Avec prières et suppliques ?
Est-il mieux de moraliser
Que de donner une fessée ?

Doit-on de la partie charnue
De nos humains individus
Faire des temples inviolés
Prohibés à toutes fessées ?

Hou, Hou ! De moi tu te moques
Ce monde désormais loufoque
Préfère des billevesées
À de bonnes saines fessées.

Le Vilain Petit Canard

mercredi 14 avril 2010

Les exploits de la justice

La Fontaine se plaisait à critiquer les juges et la justice, les accusant d’être incompétents et de vivre aux dépends des plaignants.

Mais la situation a-t-elle vraiment changé ?

Mes mésaventures personnelles ont tendance à prouver le contraire.

Racontons-les :

Il y a quelques années déjà, un client refusait de me régler une facture. J’avais toutes les preuves du monde : devis signé, attestations de bonne réalisation des prestations paraphées de la propre main du client…

J’arrivais donc tranquille au tribunal de commerce. Et bien, sans que j’aie compris ce qui m’arrivait, l’avocat de mon adversaire gagna la mise et m’imposa même des dommages et intérêts… Question de présentation du dossier m’expliqua l’une des personnes présentes.

Plus tard je fus convoqué comme juré d’assise pour le procès d’un criminel notoire. Première étape, les avocats de l’intéressé, d'ailleurs très détendu à l’audience, me récusèrent ainsi que tous les présélectionnés qui avaient un niveau scolaire supérieur au bac, sans aucune justification.

Résultat, j’appris que l’inculpé avait été finalement déclaré innocent bien que ses empreintes figurent sur l’arme qui avait tué le convoyeur lors du casse d’un transport de fonds. Bien sûr, comme le prévoit la loi, la décision n’était pas justifiée.

Il ne manquerait plus que les décisions de justice soient motivées ! Cela obligerait à les rendre justes !

J’avais donc juré de ne plus remettre les pieds dans un prétoire. Pourtant je recommençais récemment :

Un commerçant mal intentionné me vendit avec un nouvel ordinateur portable une garantie avec enlèvement sur site au prix d’une maintenance sur site.

Tous les usagers d’un PC portable connaissent la différence entre les deux : dans le premier cas, en cas de panne, l’appareil vous est enlevé pour plusieurs semaines, dans le second, un technicien vient le réparer en quelques heures chez vous. Dans mon cas, mon PC m’étant indispensable, la différence est essentielle (plusieurs pannes étant survenues, le préjudice subi a d'ailleurs été considérable).

Je veux donc poursuivre mon escroc. Première étape : le conciliateur de la république puis le médiateur de justice, qui sont censés résoudre ce genre de cas « mineurs ». Mais ils n’ont aucun pouvoir : mon escroc n’a pas donné signe de vie et mes juristes n’ont servi qu’à perdre du temps.

Puis, sur des conseils avisés, je saisis le juge de proximité, encore une juridiction destinée à décharger les « grands » tribunaux. Las, par trois reprises, le dossier est reporté pour des raisons formelles : d’abord parce que le greffe n’a pas envoyé les pièces du dossier, ensuite parce que j’ai commis une erreur mineure sur un formulaire, puis, comble du comble, parce que mon adversaire n’a pas accepté le recommandé le convoquant. La juge m’indique dans chaque cas doctement qu’elle n’y peut rien.

Au bout de deux ans, échec et mat, j’abandonne !

Pauvre Justice ! Lente, paperassière, jugeant davantage la forme que le fond, sans bon sens et sans idéal, tu favorises désormais les malfaisants et plaides leur cause. Tu négliges les victimes et te prêtes à toutes les déviances.

Les plateaux de la balance sont bien mal équilibrés de nos jours.

Prends garde : lorsque la justice disparaît, c'est la barbarie qui triomphe.

Félicitations !

LVPC

mardi 23 mars 2010

Écologie à rebours

Actualité : le gouvernement annonce le report de la taxe carbone.


La taxe carbone n’est plus.

Ce blog avait déjà dénoncé le 4 Janvier ce montage bien technocratique : pourquoi créer une nouvelle taxe fictive, prélevée puis remboursée —mais pas forcément aux mêmes…— ? Est-ce pour donner du travail à des milliers de fonctionnaires ? Pourquoi taxer encore nos entreprises assujetties déjà aux droits d’émission de gaz à effet de serre ?

Nos écolos aiment le paradoxe et la complexité :

Tout le monde est bien sur d’accord pour encourager la production préservant l’environnement, notamment par une fiscalité adaptée. Encore ne faut-il pas simplement déplacer la pollution chez les autres :

Ainsi nos Ayatollah ont-ils multiplié la réglementation et les entraves vis-à-vis des industries polluantes ou dangereuses. Résultat, ces industries ont déménagé vers des pays moins regardants et nous récoltons pour notre part chômage et appauvrissement.

N’aurait-il pas été plus intelligent de faire preuve de plus de pragmatisme et de trouver des solutions plus mesurées, préservant à la fois l’industrie et son environnement ?

Ainsi les verts sont-ils aussi farouchement contre le nucléaire, pourtant très peu polluant. La logique voudrait qu’ils travaillent à l’améliorer, notamment en créant des décharges en grande profondeur pour stocker les déchets.
Non, ils préfèrent l’entreposage actuel de tonnes de rebuts à l’air libre ainsi que la prolifération des centrales à charbon, extrêmement dégradantes… Comprenne qui pourra…

Nos génies se sont également évertués à contrarier les OGM. Ils ont d’abord exigé que les plantes ne soient pas fertiles : résultat : Les cultivateurs sont aujourd’hui entre les mains des grandes compagnies à qui ils doivent ré-acheter les semences chaque année. Superbe succès !

Fidèle à leur projet de condamner notre agriculture, ils ont ensuite détruit les champs d’OGM et en ont contrarié la commercialisation alors que le monde entier les cultive déjà largement depuis des dizaines d’années sans danger apparent.

Enfin, s’ils anticipent un danger réel, pourquoi paralyser la recherche ? En outre, notons au passage que le principal intérêt de ces OGM était de limiter l’emploi des insecticides et autres pesticides, premiers enjeux écologiques actuels pour l’agriculture.

Faut-il paraphraser Georges Clemenceau qui avait dit « La guerre est une chose trop grave pour la confier à des militaires » et en déduire que l’écologie est trop importante aujourd’hui pour qu’elle soit laissée à des écologistes dogmatiques et bornés ?

Incapables de concevoir la complexité du monde et de construire, pilotés par leurs conflits internes et leurs passions, nos moustachus grincheux font bien du mal à leur idéal.

Pourtant ce combat est essentiel pour notre avenir.

Il nous faut apprendre à nous dégager des imposteurs et à privilégier les solutions réelles : soutien à l’agriculture raisonnée, aux économies d’énergie et de ressources, au développement durable dans les pays sous-développés…

Apprenons à consommer local, à trier nos ordures, à limiter les emballages, à réduire nos consommations…

Soyons écolo-intelligents !

Le Vilain Petit Canard

samedi 13 mars 2010

Jean FERRAT, le poète-roi


Actualité : Jean FERRAT est mort ce Samedi 13 Mars 20010

Un poète est mort ce matin
Il nous a laissés orphelins
D’un copain qui nous comprenait
Ami sincère et passionné


Il célébrait l’air et le vent
L’eau des sources et le printemps
Le ciel et ses rives ambrées
La joie d’aimer et d’être aimé

Luttant contre l’indifférence
Il se battait pour sa différence
Fraternité et équité
Amour et générosité

Des Cévennes à Bobino
Il a traîné ses idéaux
Comme l’on traîne des fardeaux
Par forêts, prairies, monts et vaux

Défenseur obstiné des plus faibles
Combattant sensible et affable
Rebelle aux inégalités
Il défendit la vérité

Agneau perdu parmi les fauves
Il nous a confrontés à ses rêves
D’un monde moins brutal et froid
Dont il fut le poète-roi.

Le Vilain Petit Canard

Élections piège à C… ?


Actualité : nouvelles élections régionales le 14 Mars 2010


Les élections régionales s’annoncent comme un cuisant échec pour la majorité de droite, toutes les régions risquant de se retrouver à gauche, mais aussi comme un record d‘abstentions.

A l’heure qu’il est, soit à la veille des élections, je ne sais moi-même pas encore pour qui voter. La campagne s’est en effet axée sur les problèmes de personnes et, globalement, sur le dénigrement de Sarkozy.

Mais de programme point ou, plus précisément et en dehors des extrémismes, des déclarations très similaires : améliorations des transports, du logement, des lycées…de façon générale, sans engagements précis.

La Région participant au financement de la plupart des infrastructures, j’aurais voulu savoir quels étaient les projets des uns et des autres pour ma ville, mon quartier, « mon » RER, « mes » autoroutes… et le financement associé.

Mais que nenni !

Alors comment choisir son camp ?

Quelle est cette démocratie où on doit voter les yeux fermés ? Où les candidats ne s’engagent que sur des idées générales et demandent un chèque en blanc ?

Comment s’étonner des forts taux d’abstention ?

Le vote sera-t-il dicté par la seule aversion envers Nicolas SARKOZY, devenu la tête de turc du monde politico-journalistique ?

Il est temps que nos politiques cessent les querelles de mots et deviennent de réels constructeurs de la France de demain, sur la base de projets bien étudiés et préparés en étroite concertation avec les citoyens.

Il est temps qu’on comptabilise aussi les bulletins blancs et autres abstentions, et que leur taux trop élevé remette en question l’élection, prouvant que l’offre des candidats est insuffisante, et qu’on leur demande alors de revoir leur copie.

Il est temps que notre démocratie se régénère !

Le Vilain Petit Canard

vendredi 12 mars 2010

W-C blues

Y avez-vous pensé
À ces pauvres W-C
Qui, de la France entière,
Ne voient que les derrières

Petits, plats ou dodus
Ils ne voient que des c..ls
Qui déversent sur eux
Leurs reliquats visqueux

Aiment-ils nos odeurs,
Ces humbles serviteurs
De nos arrière-trains
Ou en sont-ils chagrins ?

Alors rendons-leur grâce
D’être toujours en place
À notre disposition
Pour nos défécations

Le Vilain Petit Canard

mercredi 10 mars 2010

Imprévision et manque de courage, les deux mamelles stériles de la France

Actualité :
les employés de la raffinerie de TOTAL, menacée de fermeture, continuent de manifester.

Ce qui frappe dans l’actualité sociale, c’est que bien de nos drames auraient pu être évités moyennant un peu de bon sens et de solidarité.

Prenons le cas de Total et la raffinerie de Dunkerque : on connait depuis longtemps l’évolution de la consommation de carburants et donc l’adaptation nécessaire des capacités de raffinage. On sait aussi que les pays producteurs veulent raffiner sur place.


N’aurait-il pas été intelligent que patrons et ouvriers devancent les fermetures inévitables, les premiers en recherchant des solutions de reclassement raisonnables pour leurs salariés et ces derniers en acceptant des changements de carrière, voire de métier ?

A l’inverse, l’absence d’anticipation, hélas classique dans notre pays, conduit à une voie sans issue que les algarades actuelles ne font que retarder et qui va laisser sur le pavé la majorité des salariés tout en fragilisant l’entreprise.

D'ailleurs, compte tenu de l’évolution chaotique de l’économie depuis l’ouverture générale des marchés, les emplois à vie n’existeront désormais probablement plus, ni en France ni ailleurs. Les jeunes seront obligés de changer régulièrement d’entreprise et de lieu de travail, selon les secteurs en expansion ou non.

Pourtant silence radio du côté des pouvoirs publics et des instances professionnelles. Il faudrait faciliter cette mobilité inéluctable en simplifiant toutes les barrières qui s’y opposent : droits de mutation immobilière, difficultés de licenciement (qui pénalisent directement les embauches et les adaptations progressives des entreprises), oppositions syndicales, etc… Mais non : les salariés s’accrochent mordicus à la stabilité des emplois et aux droits acquis, les patrons ne prennent pas en compte les difficultés des personnels, les administrations sont absentes…

Résultats obligatoires : de nouveaux drames à chaque fois qu’une concurrence extérieure condamne une de nos entreprises ainsi que, in fine, la décrépitude progressive de nos industries face à celles des pays émergeants.

Autre exemple : s’il est bien une certitude, c’est que la population vieillit avec, en accompagnement prévisible, une croissance forte des besoins médicaux, du déficit des retraites et de la sécurité sociale, des charges pour les jeunes, des accidents sur les routes dus à la baisse des facultés des conducteurs âgés…

Si nous étions un peuple intelligent et sérieux, nous nous mettrions tous au travail pour rechercher des solutions, opposition et majorité, salariés et patrons toutes tendances réunies…

Les médecins rechercheraient efficacement les économies et limiteraient leurs émoluments, les communes construiraient des maisons de retraite médicalisées pouvant accueillir les ainés à des prix raisonnables, tous accepteraient une élévation de l’âge de la retraite pour compenser l’allongement de la vie, les entreprises retiendraient les seniors…

Mais je rêve…

Râleur impénitent, sûr d’avoir raison contre tout le monde et surtout contre les faits, incapable de voir plus loin que le bout de son nez, le français ne se plait que dans le désordre et l’impéritie. Le chacun pour soi, le « moi d’abord », le « les autres peuvent crever » sont son credo préféré.

Il finira par mourir tels ces moutons qui foncent dans le vide en suivant aveuglément leurs pulsions.

Et s’il ne meurt pas, il devra céder le pas derrière tous les peuples plus intelligents que lui, et qui sont légions…

Le Vilain Petit Canard.

vendredi 5 mars 2010

J’ai la France qui déprime

Sur le ton de la chanson « je suis pas bien portant » de Gaston OUVRARD

Inquiet de la santé des français
Le Président m’a consulté.
Je lui ai dit :

Le Français est pas gai :
Les usines sont en ruine
Les salaires sont en berne
Le chômage nous submerge
Les pauvres galèrent
Le RSA est raplapla
Le festin pour les rupins
La rue pour les vaincus

Ah que c’est dur d’être français aujourd’hui
Ah que revienne les temps de la vraie vie
De la liberté et de la gaité
Du travail et de la fraternité !

Le Président a insisté :
Pourquoi tant de morosité ?
J’y ai répondu :

Les radars qui dégoutent de la route
Les permis retirés sans motifs
L’assurance qui est en transe
Le diesel qui s’envole
Les bouchons tout ronchons
Les travaux estivaux
La cigarette qui est pas nette
Les fumeurs en fureur

Ah que c’est dur d’être français aujourd’hui
Ah que revienne les temps de la vraie vie
De la liberté et de la gaité
Du travail et de la fraternité !

Mais, poursuivit le Président,
Vous êtes toujours mécontents.
J’y ai crié :

La police nous agresse
La justice nous hérisse
Les impôts sont de trop
Les chemins de fer sont trop chers
Les émigrés dénigrés
Les banlieues pleines de gueux
L'Internet malhonnête
L’informatique pas pratique

Ah que c’est dur d’être français aujourd’hui
Ah que revienne les temps de la vraie vie
De la liberté et de la gaité
Du travail et de la fraternité !

Le Président a rétorqué :
Vous ne savez que critiquer
J’ai insisté :

La planète se révolte
Les tempêtes sur nos têtes
Les tornades par myriades
Le climat au plus bas
Les ressources sans ressources
Les pollutions sans solutions
L’humanité déshéritée
L’avenir sans espoir

Ah que c’est dur d’être français aujourd’hui
Ah que revienne les temps de la vraie vie
De la liberté et de la gaité
Du travail et de la fraternité !

Le Président très mécontent
Vous n’êtes qu’un vilain manant !
J’ai résumé :

J’ai la France qui déprime
Les écolos sont à l’eau
Les socialos rigolos
La droite maladroite
Ségolène à la traine
Les gauchistes anarchistes
Le Sénat sans appâts
Les députés dépités

Ah que c’est dur d’être français aujourd’hui
Ah que revienne les temps de la vraie vie
De la liberté et de la gaité
Du travail et de la fraternité !

Le Président tout consterné
Finalement a acquiescé
Et premier ministre m’a nommé.

Le Vilain Petit Canard

samedi 27 février 2010

Maximes d'entreprises

Un bon après-vente est un bon avant-vente

Celui qui fait participer les salariés aux succès d’aujourd’hui prépare les succès de demain.

Un dirigeant qui n’écoute pas est aveugle

C’est la qualité qui fait vendre. La publicité est uniquement l’affiche sur la porte.

En affaire, le chemin gagnant est celui du cœur

Mettre en place un monopole, c’est lui céder la direction des opérations.

Corriger ses défauts, c’est améliorer ses qualités

Anticiper, c’est gagner

La bonne stratégie ? Suivre les clients mais devancer les concurrents

Pour bien manager, il faut comprendre les motivations de ses collaborateurs ; pour bien comprendre leurs motivations, il faut savoir se mettre à leur place et voir le monde avec leurs yeux.

Celui qui sème la zizanie chez ses collaborateurs récolte la désobéissance

Celui qui ne reconnaît pas les efforts de ses collaborateurs les stoppe

L’entreprise sans éthique ni valeurs est une fusée sans carburant

Une bonne image ne se crée par, elle se construit

Mécontenter le personnel, c’est se condamner soi-même à la première crise

Qui ne garde pas de réserves suffisantes coulera à la première crise

L’entreprise qui ne soigne pas ses clients se maltraite elle-même

La personne qui n’aime pas son travail s’ennuie le tiers de sa vie

Motiver le personnel, c’est simplement faire attention à lui

Pour bien communiquer avec quelqu’un, Il faut s’imaginer à sa place

Le bon manager est celui qui sait évaluer chacun à sa juste valeur.

Dans une entreprise il ne faut écrire que l’indispensable, le reste ne sera pas lu

Dans un débat, chacun détient une parcelle de la vérité, mais seule l’addition de toutes ces parcelles permet de se rapprocher de « LA » vérité.

Dans un conflit, pour gagner, il faut convaincre autant par les émotions et les intérêts que par la justesse des idées

L’incertitude est le cadre normal de toute action

L’écoute des autres est le meilleur moyen de gagner leur confiance

Le bon commercial n’est pas celui qui vend mais celui qui sait gagner la confiance de ses clients

Anticiper un problème, c’est le résoudre à 90 %

Celui qui ne raisonne pas par rapport à la réalité des faits est sûr de se tromper

Le patron indélicat justifie les indélicatesses de ses salariés, un salarié déviant encourage son patron à abuser de la situation.

La protection sociale doit trouver un juste équilibre : trop de protection tue le dynamisme et l’adaptation des entreprises aux marchés, pas assez démotive et fait partir les meilleurs.

Le Vilain Petit Canard

Maximes de la vie courante

La lutte

Qui se voit déjà gagnant est déjà presque sûr de perdre.

Si tu veux gagner : avant : prépare tout pour ne pas perdre, pendant : ne pense qu’à gagner, après : pense à ton prochain combat.

Si tu veux gagner pense toujours à ce que tu risques si tu perds.

Un ennemi vexé ou humilié en vaut deux.

Le vaincu que tu humilies aujourd’hui est ton prochain vainqueur.

Le bonheur

L’homme heureux est celui qui sait accepter le malheur

Le bonheur consiste à savoir se contenter de ce qu’on a. Ne pas s’en satisfaire ne change rien à la réalité et ne sert qu’à se rendre malheureux.

Le bonheur n’est pas une réalité mais un sentiment qu’on se bâtit soi-même.

Le bonheur et le malheur sont simplement deux perceptions différentes de la même réalité.

L’homme heureux est celui qui veut être heureux.

Le bonheur est simplement une capacité personnelle.

Le pauvre est souvent plus heureux que le riche.

Celui qui veut tout tout de suite ignore le prix de l’effort.

Pour l’insatisfait, rien ne va.

Celui qui se plaint de tout le monde est en réalité mécontent de lui-même

Les vieux

Une société qui ne respecte pas ses vieux repart à zéro à chaque décès.

Une société qui ne respecte pas ses vieux ne sait pas d'où elle vient ni où elle va.

Une société équilibrée s’appuie à la fois sur la force de ses jeunes et sur l’expérience de ses plus âgés. Si l’un de ces piliers fait défaut, elle boîte.

Un jeune qui n’écoute pas les vieux se prépare à renouveler leurs échecs.

La valeur personnelle

Les personnes peu jolies sont souvent les plus intelligentes et les plus serviables : elles y sont forcées pour compenser leur handicap social.

Un vrai ami vous accepte avec vos défauts et vous loue quand vous êtes absent.
Un faux ami vous flatte quand vous êtes là et vous dénigre dès que vous avez le dos tourné.

Un visage sans rides cache un cœur sans pitié.

L’arrogance est le signe de la médiocrité. L’arrogant cache ainsi sa bêtise, le compétent n’a pas besoin d’être arrogant pour s’imposer.

La modestie est le signe de la compétence.

Le trop modeste est deux fois dans l’erreur : il sous-estime ses propres limites et surestime celles des autres.

Celui qui se sent très fort ignore en réalité ses faiblesses.

Qui exige beaucoup des autres en fait souvent peu lui-même.

Confiance et défiance

On peut avoir confiance dans celui qui est toujours à l’heure.

Ponctualité et sens du devoir sont sœurs jumelles

La confiance développe, la défiance restreint

Le jeu

Qui sait s’arrêter à temps gagne au jeu.

La chance va à celui qui sait réellement jouer.

Le chanceux est celui qui sort d’une longue série de malchances.

La malchance porte en elle l’espoir des prochaines chances.

Le joueur ne perd jamais totalement, il gagne au moins le plaisir de trembler pour sa mise.

Le bon joueur est celui qui s’arrête lorsqu’il gagne
Le joueur fou est celui qui ne s’arrête que ruiné.

Ce n’est pas le gain qui récompense le vrai joueur, mais le plaisir de trembler pour ses mises.

Le stress est au jeu ce que les épices sont à la cuisine.

Le jeu c’est l’incertitude, l’incertitude c’est le stress, le stress c’est l’oubli, l’oubli c’est le bonheur quand on est dans les ennuis

Le jeu est la drogue de celui qui ne veut pas se droguer.

Un jeu où on gagne toujours ennuie rapidement.

Un bon jeu fait perdre souvent et gagner rarement : s’il fait perdre trop souvent il décourage, s’il fait gagner trop souvent ce n’est plus un jeu mais une source de revenu.

Celui qui perd sa fortune au jeu n’était pas fait pour être riche.

Théorie et pratique

Les grandes idées font les grandes erreurs.

Les grandes idées obscurcissent la pensée et lui font quitter la réalité

Les grandes idées conduisent vite au sectarisme et à l’intolérance.

Ami, reste sur le terrain, tu y trouveras la vérité.

Les grandes idées doivent être constamment validées et adaptées aux réalités


Le Vilain Petit Canard

lundi 15 février 2010

Une poupée est morte ce matin

Une poupée est morte ce matin
Une fleur séchée étiolée dans sa main
Une poupée est morte ce matin
Son regard vide suppliant en vain

Sous le ciel lugubre des espoirs morts
La poupée git dans le froid des corps morts
Sous le ciel lugubre des espoirs morts
Les enfants perdus pleurent de remord

Son gai sourire sur ses joues se glace
Muette supplique à la mort qui l’enlace
Son gai sourire sur ses joues se glace
Sa plainte hurlante remplit l’espace

Fille de feu, fille de paix et d’amour
Je vais mourir à la chute du jour
Fille de feu, fille de paix et d’amour
Et nous serons réunis pour toujours

LVPC

mercredi 3 février 2010

Folies du monde

Événement passé inaperçu mais lourd de conséquences : La cour suprême des États-Unis vient de supprimer le plafonnement des dons des entreprises dans les campagnes électorales. Ainsi les milliardaires mégalomanes américains et les banquiers véreux de Wall-Street vont-ils pouvoir faire tranquillement élire leurs candidats, tant ce sont toujours ceux qui ont le plus d’argent qui sont élus aux States. Les nouveaux BUSCH arrivent…

MALI : Al-Qaida menace d’exécuter l’humanitaire Pierre Camatte qu’elle a enlevé et qui s'occupait notamment de la culture d'une plante thérapeutique contre le paludisme. Cette nébuleuse, qui se dit défendre le monde musulman, continue de révéler au grand jour qu’elle n’est qu’une bande d’assassins sans courage et sans religion.

IRAN : les sauvages qui sont au pouvoir poursuivent le massacre de leurs opposants. Encore un bel exemple de religiosité. Brrr !

Et le monde poursuit sa course folle, sur fond de mal absolu…

Le Vilain Petit Canard

lundi 1 février 2010

Les Villepinades du jour


Actualité :
Suite à son renvoi en appel dans l’affaire CLEARSTREAM, De Villepin accuse le procureur Jean-Claude MARIN d’avoir pris ses instructions directement de l’Elysée.

Il est curieux que, dans cette histoire, les motivations ne collent pas aux actes :

Bien sûr que Jean-Louis GERGORIN et Imad LAHOUD ont voulu démolir SARKO alors qu’ils n’en retirent aucun profit. Juste pour s’amuser et risquer quelques mois de prison. Ils doivent aimer vivre à la dure !

Villepin, quand à lui, principal bénéficiaire potentiel de la manipulation, n’a bien sûr rien fait.

Bien sûr que SARKO a exigé que VILLEPIN soit rejugé, alors qu’il peut tout craindre du prolongement de cette affaire, qui continue à fournir une tribune au second et à le faire passer pour victime.

Bien sûr que Jean-Claude MARIN a eu tort de faire appel. Il aurait mieux valu que les deux autres protagonistes, qui ont écopé de lourdes peines, soient jugés sans VILLEPIN. Ils auraient ainsi pu lui mettre tout sur le dos. Le rendu de justice aurait été plus facile !

Bien sûr que tout le monde sait que les politiques se refusent à tout coup tordu envers leurs adversaires et, encore plus, envers leurs amis. Bien sûr que, lorsqu’ils le font tout de même, ils gardent des traces écrites afin de pouvoir prouver leur culpabilité.

Bien sur, M. de VILLEPIN….

Félicitations ! Vous êtes un vrai modèle : Vous êtes innocenté faute de preuve et vous n’avez pas la simple décence d’admettre l’évidence, ce que tout le monde comprendrait.

Il vaut bien mieux laisser emprisonner les autres !

LVPC

samedi 30 janvier 2010

Le chef à toujours raison


Actualité
Le jury du tribunal de New York a jugé Vivendi coupable des 57 chefs d'accusation dans le procès sur l'information financière du groupe entre 2000 et 2002. Mais il a relaxé Jean-Marie Messier, qui était aux commandes à l'époque.
Affaire CLEARSTREAM : Dominique de Villepin est déclaré innocent par le tribunal


Il est rassurant de constater que la justice respecte les hiérarchies dans l’entreprise et l’administration :

Ainsi, dans l’affaire CLEARSTREAM, les seuls coupables sont bien entendu Jean-Louis GERGORIN et Imad LAHOUD. On n’a pas bien compris pourquoi ces derniers ont voulu se lancer dans une bataille politique afin de dégommer Nicolas SARKOZY. Peut-être, pensaient-ils se présenter à l’élection présidentielle ? Mystère !

En tous cas, Dominique de VILLEPIN, depuis toujours adversaire politique de l’actuel président et qui était bien au courant, n’y a joué aucun rôle. On s’étonne même qu’il n’ait pas encore affirmé que, malgré sa haine, il a tout fait pour protéger le Président. Cela ne va pas tarder…

Aussi fort, Vivendi a multiplié les communiqués financiers mensongers entre 2000 et 2002, cachant ainsi la ruine annoncée de la société à ses actionnaires et partenaires. Mais Jean-Marie MESSIER, son PDG tout puissant et très communicant de l’époque, n’était bien entendu pas au courant des communiqués du groupe, voire de ce que lui-même déclarait devant les assemblées générales et autres journalistes. Il est donc normal qu’il soit déclaré innocent. C’est normal.

Chacun connaît l’adage « le chef a toujours raison ». Rajoutons maintenant : « il est toujours innocent ».

Le Vilain Petit Canard

jeudi 28 janvier 2010

Bon anniversaire, Monsieur le Président !

Actualité : Nicolas SARKOZY a 55 ans ce Jeudi 28 Janvier 2010

Au bout de près de trois ans de mandat, profitons de votre anniversaire, Monsieur le Président, pour en dresser le bilan :

D'abord, cessons le jeu bien français —et bien stupide— de la critique systématique, l’opposition permanente, pratiques simplettes dans laquelle les français excellent, comme si tout pouvait être mauvais ou bon. Sachons être mesurés et objectifs en reconnaissant les mérites et les succès.

En positif, en tant que canard attentif à l’actualité, je mettrai en premier votre action déterminée et déterminante pour réagir à la récente crise causée par les subprimes et la spéculation financière démentielle. Hier encore à DAVOS, face au monde financier, vous avez osé relancer les actions indispensables pour revenir à la raison, comme vous l’aviez déjà fait en Europe puis avec le G20, au plan international.

Il est clair que, sans vous, les politiques auraient éludé la question, ne voulant pas se mettre à dos les lobbies bancaires, si précieux pour trouver des fonds au moment des élections…

Vous aviez déjà relancé l’Europe avec le traité de Lisbonne, fortement incité au développement durable à Copenhague et, ce qui me semble essentiel, recherché l’union avec l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Brésil, les pays de l’OTAN… rompant ainsi avec l’outrecuidance française traditionnelle qui se veut toujours avoir raison contre tout le monde. On ne peut rien faire seul contre tous…

Mettons également à votre crédit le rafistolage des banques afin que notre économie ne s’effondre pas, la réforme courageuse des retraites, le soutien aux petites entreprises, sources de notre richesse, ainsi que de multiples évolutions de fond pour améliorer le fonctionnement de notre vieux pays : le service minimum dans les transports, le statut d’auto-entrepreneur, l’internétisation de nos administrations, le développement de l’ADSL , le regroupement des ANPE et UNEDIC, l’assouplissement des contrats de travail et des 35 heures, l’amaigrissement des administrations, le regroupement des élus départementaux et régionaux, l’autonomie accrue de nos universités…

Certes, on peut arguer que, dans la réalité, le chômage s’est considérablement aggravé et le niveau de vie dégradé avec une montée en flèche de la pauvreté, tandis que les grèves des transports sont toujours aussi paralysantes, les administrations régionales aussi pléthoriques et coûteuses… Mais il faut savoir reconnaître que la crise existe, que bien des dysfonctionnements échappent à votre gouvernement (comme aux autres) et que les comportements évoluent lentement. Sachons donc raison garder et apprécier ce qui va dans le bon sens, même si les résultats ne sont pas encore là.

De plus les oppositions systématiques sur les « bonnes » réformes freinent leur mise en œuvre, voire les dévient de leurs objectifs. A quand une opposition constructive et intelligente qui affine les bons textes au lieu de croire qu’elle se valorise par des critiques permanentes et démagogiques ? À quand un pouvoir qui écoute les réserves justifiées des opposants ? Ceci est valable pour la droite comme pour la gauche, selon qu’ils sont ou non au pouvoir.

D’autant plus que les points noirs sont aussi nombreux :

Si le bling-bling et les excès de langage se sont faits —heureusement— plus rares, citons cependant la désagrégation programmée de nos hôpitaux, la dispersion de notre police suite à des cotas tous azimuts irréalistes, les suppressions injustifiées de points qui multiplient les conducteurs sans permis ni assurance, le maintien des bandes sauvages des banlieues, l’acceptation d’oukases européens qui condamnent notre agriculture et nos transporteurs, l’insuffisance des logements sociaux, le désordre qui règne dans l’éducation nationale…

A cela il faut ajouter les décisions prises de façon impulsive et non préparée, comme la suppression de la taxe professionnelle, la taxe carbone, la disparition de nos régions des garnisons, tribunaux, bureaux de postes, écoles, maternités, commissariats… et leur regroupement dans de vastes ensembles inhumains et ingérables…

Le vilain petit canard vous exprime donc à l’occasion de vos 55 ans, Monsieur le Président, à la fois ses remerciements et ses vœux :

Merci pour votre action courageuse et déterminée dans les domaines les plus difficiles. Vous en avez d’autant plus de mérite que bien peu reconnaissent votre action. Il est bien difficile de poursuivre dans ce contexte.

Vous tranchez avec l’inaction habituelle de beaucoup de nos politiciens, riches en paroles mais pauvres en actes, plus attentifs aux résultats des sondages qu’aux progrès du pays —celui qui ne fait rien ne crée pas de mécontents—

Acceptez par contre les erreurs et sachez revenir sur de mauvaises décisions. Écoutez davantage les gens de terrain.

Votre courage doit le permettre.

Et, sachez-le, les français risquent de retenir davantage vos échecs que vos réussites.

Le Vilain Petit Canard

lundi 25 janvier 2010

Le sourire de Marie (ballade)

Dis Marie, dis-moi à qui tu souris
Est-il beau, est-il grand, est-il gentil ?
Es-tu amoureuse de lui ?
Voudrais-tu partir avec lui ?

Dis Marie, à quoi penses-tu quand tu souris ?
Ne penses-tu plus qu’à lui ?
Est-ce l’amour qui t’envahit ?
Voudrais-tu prés de lui finir ta vie ?

Dis Marie, que tu es belle quand tu souris
Tes yeux étincellent et rient
Ton cœur heureux fête la vie
Et ton bonheur tous nous ravit

Dis Marie, je t’aime à la folie
Ton sourire toujours me remplit
D’une envie folle de t’avoir dans mon lit
Mais toujours, toujours, tu t’enfuis.

Dis Marie, pourquoi me crées-tu tant d’ennuis ?

Le vilain Petit Canard

dimanche 24 janvier 2010

Le Sourire

C’est un tout petit rien mais qui signifie tout
Un rictus magique qui éclaire les joues
Le passeport affable des chemins du cœur
Le tendre témoin de la joie et du bonheur

Le signe de reconnaissance des amis
Le plaisir qui perce en dépit des ennuis
L’arrivée du printemps après les orages
De la joie et du rire le joyeux présage

Cet instant furtif qui déride les pensées
Aussitôt apparu, aussitôt effacé
Ce miracle de vie, cette esquisse de rire
C’est notre compagnon, notre ami, le sourire !

Le Vilain Petit Canard

mardi 12 janvier 2010

Il y a plusieurs façons de mourir

A la façon de Georges Brassens (gloire à sa mémoire !)

On peut mourir tranquil’ dans son lit
Parmi sa famille et ses amis
Ou bien inconscient dans son sommeil
Plongé dans un néant sans soleil.

Refrain :
De mourir Il y a plusieurs manières
Cependant celle que je préfère
C’est bien de ne pas mourir du tout

On peut mourir dans un accident
Percuté par un camion errant
Ou bien dans un éclair d’orage
Surpris en pleine force de l’âge

De mourir Il y a plusieurs manières… (refrain)

On peut mourir d’un arrêt du cœur
Brisant soudainement nos ardeurs
Ou bien d’une grave maladie
Perclus de souffrances infinies

De mourir Il y a plusieurs manières… (refrain)

Mais on ne peut pas mourir d’amour
Du chagrin chacun renait toujours
Et le malheur ravive l’envie
D’une nouvelle grande folie.

De mourir Il y a plusieurs manières… (refrain)

Le Vilain Petit Canard

jeudi 7 janvier 2010

Sans domicile fixe

Ami sans logis
Cœur vide du temps
Ombre au cœur gris
Seul sous le vent

Gouffre noir du froid
Nuit sans fin du jour
Dur chemin d’effroi
Âme sans recours

Le promeneur passe
Pas un seul remord
Le manant trépasse
Soupirs de mort

Le peuple indigne
Bien au chaud chez lui
Persiste et signe
Un crime impuni.

Le Vilain Petit Canard

lundi 4 janvier 2010

Paradoxes de notre temps

En ce début d’année, il est d’usage d’établir des bilans. Peut-on dresser celui de l’intelligence et de la clairvoyance humaines ?

D’un côté, on note les exploits formidables de nos savants et de nos techniciens : le moindre appareil que nous employons est d’une sophistication insensée, nous sommes capables de détecter la vie sur des planètes à des centaines d’années lumières, nous manipulons les gènes et sommes en voie de soigner de multiples maladies jusqu’ici incurables, les organisations humanitaires —et souvent le français moyen— déploient des trésors de générosité et d’abnégation...

La race humaine montre là ce qu’elle a de plus beau et atteint des sommets impensables.

Pourtant ce progrès est réservé à une toute petite partie de l’humanité : un être humain sur 6 a faim et vit dans des conditions invraisemblables, l’arbitraire règne dans la grande majorité des pays avec son cortège d’oppressions, d’emprisonnements et d’assassinats, les politiques se révèlent incapables de s’entendre pour ordonner le monde et affronter notre disparition annoncée, les financiers continuent d’exploiter les plus démunis…

Sur ce versant, la nature humaine stagne encore dans les bas fonds de la déraison et de la bêtise.

Malgré nos indéniables qualités, le monde fonce ainsi à grande vitesse vers sa désagrégation.

Notre grand tort aura été de ne pas avoir écouté Pascal : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

Jamais il n’a été plus urgent d’équilibrer la puissance de nos techniques par le développement de la sagesse et de la morale.

Le Vilain Petit Canard

L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net