samedi 30 janvier 2010

Le chef à toujours raison


Actualité
Le jury du tribunal de New York a jugé Vivendi coupable des 57 chefs d'accusation dans le procès sur l'information financière du groupe entre 2000 et 2002. Mais il a relaxé Jean-Marie Messier, qui était aux commandes à l'époque.
Affaire CLEARSTREAM : Dominique de Villepin est déclaré innocent par le tribunal


Il est rassurant de constater que la justice respecte les hiérarchies dans l’entreprise et l’administration :

Ainsi, dans l’affaire CLEARSTREAM, les seuls coupables sont bien entendu Jean-Louis GERGORIN et Imad LAHOUD. On n’a pas bien compris pourquoi ces derniers ont voulu se lancer dans une bataille politique afin de dégommer Nicolas SARKOZY. Peut-être, pensaient-ils se présenter à l’élection présidentielle ? Mystère !

En tous cas, Dominique de VILLEPIN, depuis toujours adversaire politique de l’actuel président et qui était bien au courant, n’y a joué aucun rôle. On s’étonne même qu’il n’ait pas encore affirmé que, malgré sa haine, il a tout fait pour protéger le Président. Cela ne va pas tarder…

Aussi fort, Vivendi a multiplié les communiqués financiers mensongers entre 2000 et 2002, cachant ainsi la ruine annoncée de la société à ses actionnaires et partenaires. Mais Jean-Marie MESSIER, son PDG tout puissant et très communicant de l’époque, n’était bien entendu pas au courant des communiqués du groupe, voire de ce que lui-même déclarait devant les assemblées générales et autres journalistes. Il est donc normal qu’il soit déclaré innocent. C’est normal.

Chacun connaît l’adage « le chef a toujours raison ». Rajoutons maintenant : « il est toujours innocent ».

Le Vilain Petit Canard

jeudi 28 janvier 2010

Bon anniversaire, Monsieur le Président !

Actualité : Nicolas SARKOZY a 55 ans ce Jeudi 28 Janvier 2010

Au bout de près de trois ans de mandat, profitons de votre anniversaire, Monsieur le Président, pour en dresser le bilan :

D'abord, cessons le jeu bien français —et bien stupide— de la critique systématique, l’opposition permanente, pratiques simplettes dans laquelle les français excellent, comme si tout pouvait être mauvais ou bon. Sachons être mesurés et objectifs en reconnaissant les mérites et les succès.

En positif, en tant que canard attentif à l’actualité, je mettrai en premier votre action déterminée et déterminante pour réagir à la récente crise causée par les subprimes et la spéculation financière démentielle. Hier encore à DAVOS, face au monde financier, vous avez osé relancer les actions indispensables pour revenir à la raison, comme vous l’aviez déjà fait en Europe puis avec le G20, au plan international.

Il est clair que, sans vous, les politiques auraient éludé la question, ne voulant pas se mettre à dos les lobbies bancaires, si précieux pour trouver des fonds au moment des élections…

Vous aviez déjà relancé l’Europe avec le traité de Lisbonne, fortement incité au développement durable à Copenhague et, ce qui me semble essentiel, recherché l’union avec l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Brésil, les pays de l’OTAN… rompant ainsi avec l’outrecuidance française traditionnelle qui se veut toujours avoir raison contre tout le monde. On ne peut rien faire seul contre tous…

Mettons également à votre crédit le rafistolage des banques afin que notre économie ne s’effondre pas, la réforme courageuse des retraites, le soutien aux petites entreprises, sources de notre richesse, ainsi que de multiples évolutions de fond pour améliorer le fonctionnement de notre vieux pays : le service minimum dans les transports, le statut d’auto-entrepreneur, l’internétisation de nos administrations, le développement de l’ADSL , le regroupement des ANPE et UNEDIC, l’assouplissement des contrats de travail et des 35 heures, l’amaigrissement des administrations, le regroupement des élus départementaux et régionaux, l’autonomie accrue de nos universités…

Certes, on peut arguer que, dans la réalité, le chômage s’est considérablement aggravé et le niveau de vie dégradé avec une montée en flèche de la pauvreté, tandis que les grèves des transports sont toujours aussi paralysantes, les administrations régionales aussi pléthoriques et coûteuses… Mais il faut savoir reconnaître que la crise existe, que bien des dysfonctionnements échappent à votre gouvernement (comme aux autres) et que les comportements évoluent lentement. Sachons donc raison garder et apprécier ce qui va dans le bon sens, même si les résultats ne sont pas encore là.

De plus les oppositions systématiques sur les « bonnes » réformes freinent leur mise en œuvre, voire les dévient de leurs objectifs. A quand une opposition constructive et intelligente qui affine les bons textes au lieu de croire qu’elle se valorise par des critiques permanentes et démagogiques ? À quand un pouvoir qui écoute les réserves justifiées des opposants ? Ceci est valable pour la droite comme pour la gauche, selon qu’ils sont ou non au pouvoir.

D’autant plus que les points noirs sont aussi nombreux :

Si le bling-bling et les excès de langage se sont faits —heureusement— plus rares, citons cependant la désagrégation programmée de nos hôpitaux, la dispersion de notre police suite à des cotas tous azimuts irréalistes, les suppressions injustifiées de points qui multiplient les conducteurs sans permis ni assurance, le maintien des bandes sauvages des banlieues, l’acceptation d’oukases européens qui condamnent notre agriculture et nos transporteurs, l’insuffisance des logements sociaux, le désordre qui règne dans l’éducation nationale…

A cela il faut ajouter les décisions prises de façon impulsive et non préparée, comme la suppression de la taxe professionnelle, la taxe carbone, la disparition de nos régions des garnisons, tribunaux, bureaux de postes, écoles, maternités, commissariats… et leur regroupement dans de vastes ensembles inhumains et ingérables…

Le vilain petit canard vous exprime donc à l’occasion de vos 55 ans, Monsieur le Président, à la fois ses remerciements et ses vœux :

Merci pour votre action courageuse et déterminée dans les domaines les plus difficiles. Vous en avez d’autant plus de mérite que bien peu reconnaissent votre action. Il est bien difficile de poursuivre dans ce contexte.

Vous tranchez avec l’inaction habituelle de beaucoup de nos politiciens, riches en paroles mais pauvres en actes, plus attentifs aux résultats des sondages qu’aux progrès du pays —celui qui ne fait rien ne crée pas de mécontents—

Acceptez par contre les erreurs et sachez revenir sur de mauvaises décisions. Écoutez davantage les gens de terrain.

Votre courage doit le permettre.

Et, sachez-le, les français risquent de retenir davantage vos échecs que vos réussites.

Le Vilain Petit Canard

lundi 25 janvier 2010

Le sourire de Marie (ballade)

Dis Marie, dis-moi à qui tu souris
Est-il beau, est-il grand, est-il gentil ?
Es-tu amoureuse de lui ?
Voudrais-tu partir avec lui ?

Dis Marie, à quoi penses-tu quand tu souris ?
Ne penses-tu plus qu’à lui ?
Est-ce l’amour qui t’envahit ?
Voudrais-tu prés de lui finir ta vie ?

Dis Marie, que tu es belle quand tu souris
Tes yeux étincellent et rient
Ton cœur heureux fête la vie
Et ton bonheur tous nous ravit

Dis Marie, je t’aime à la folie
Ton sourire toujours me remplit
D’une envie folle de t’avoir dans mon lit
Mais toujours, toujours, tu t’enfuis.

Dis Marie, pourquoi me crées-tu tant d’ennuis ?

Le vilain Petit Canard

dimanche 24 janvier 2010

Le Sourire

C’est un tout petit rien mais qui signifie tout
Un rictus magique qui éclaire les joues
Le passeport affable des chemins du cœur
Le tendre témoin de la joie et du bonheur

Le signe de reconnaissance des amis
Le plaisir qui perce en dépit des ennuis
L’arrivée du printemps après les orages
De la joie et du rire le joyeux présage

Cet instant furtif qui déride les pensées
Aussitôt apparu, aussitôt effacé
Ce miracle de vie, cette esquisse de rire
C’est notre compagnon, notre ami, le sourire !

Le Vilain Petit Canard

mardi 12 janvier 2010

Il y a plusieurs façons de mourir

A la façon de Georges Brassens (gloire à sa mémoire !)

On peut mourir tranquil’ dans son lit
Parmi sa famille et ses amis
Ou bien inconscient dans son sommeil
Plongé dans un néant sans soleil.

Refrain :
De mourir Il y a plusieurs manières
Cependant celle que je préfère
C’est bien de ne pas mourir du tout

On peut mourir dans un accident
Percuté par un camion errant
Ou bien dans un éclair d’orage
Surpris en pleine force de l’âge

De mourir Il y a plusieurs manières… (refrain)

On peut mourir d’un arrêt du cœur
Brisant soudainement nos ardeurs
Ou bien d’une grave maladie
Perclus de souffrances infinies

De mourir Il y a plusieurs manières… (refrain)

Mais on ne peut pas mourir d’amour
Du chagrin chacun renait toujours
Et le malheur ravive l’envie
D’une nouvelle grande folie.

De mourir Il y a plusieurs manières… (refrain)

Le Vilain Petit Canard

jeudi 7 janvier 2010

Sans domicile fixe

Ami sans logis
Cœur vide du temps
Ombre au cœur gris
Seul sous le vent

Gouffre noir du froid
Nuit sans fin du jour
Dur chemin d’effroi
Âme sans recours

Le promeneur passe
Pas un seul remord
Le manant trépasse
Soupirs de mort

Le peuple indigne
Bien au chaud chez lui
Persiste et signe
Un crime impuni.

Le Vilain Petit Canard

lundi 4 janvier 2010

Paradoxes de notre temps

En ce début d’année, il est d’usage d’établir des bilans. Peut-on dresser celui de l’intelligence et de la clairvoyance humaines ?

D’un côté, on note les exploits formidables de nos savants et de nos techniciens : le moindre appareil que nous employons est d’une sophistication insensée, nous sommes capables de détecter la vie sur des planètes à des centaines d’années lumières, nous manipulons les gènes et sommes en voie de soigner de multiples maladies jusqu’ici incurables, les organisations humanitaires —et souvent le français moyen— déploient des trésors de générosité et d’abnégation...

La race humaine montre là ce qu’elle a de plus beau et atteint des sommets impensables.

Pourtant ce progrès est réservé à une toute petite partie de l’humanité : un être humain sur 6 a faim et vit dans des conditions invraisemblables, l’arbitraire règne dans la grande majorité des pays avec son cortège d’oppressions, d’emprisonnements et d’assassinats, les politiques se révèlent incapables de s’entendre pour ordonner le monde et affronter notre disparition annoncée, les financiers continuent d’exploiter les plus démunis…

Sur ce versant, la nature humaine stagne encore dans les bas fonds de la déraison et de la bêtise.

Malgré nos indéniables qualités, le monde fonce ainsi à grande vitesse vers sa désagrégation.

Notre grand tort aura été de ne pas avoir écouté Pascal : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

Jamais il n’a été plus urgent d’équilibrer la puissance de nos techniques par le développement de la sagesse et de la morale.

Le Vilain Petit Canard

L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net