jeudi 28 janvier 2010

Bon anniversaire, Monsieur le Président !

Actualité : Nicolas SARKOZY a 55 ans ce Jeudi 28 Janvier 2010

Au bout de près de trois ans de mandat, profitons de votre anniversaire, Monsieur le Président, pour en dresser le bilan :

D'abord, cessons le jeu bien français —et bien stupide— de la critique systématique, l’opposition permanente, pratiques simplettes dans laquelle les français excellent, comme si tout pouvait être mauvais ou bon. Sachons être mesurés et objectifs en reconnaissant les mérites et les succès.

En positif, en tant que canard attentif à l’actualité, je mettrai en premier votre action déterminée et déterminante pour réagir à la récente crise causée par les subprimes et la spéculation financière démentielle. Hier encore à DAVOS, face au monde financier, vous avez osé relancer les actions indispensables pour revenir à la raison, comme vous l’aviez déjà fait en Europe puis avec le G20, au plan international.

Il est clair que, sans vous, les politiques auraient éludé la question, ne voulant pas se mettre à dos les lobbies bancaires, si précieux pour trouver des fonds au moment des élections…

Vous aviez déjà relancé l’Europe avec le traité de Lisbonne, fortement incité au développement durable à Copenhague et, ce qui me semble essentiel, recherché l’union avec l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, le Brésil, les pays de l’OTAN… rompant ainsi avec l’outrecuidance française traditionnelle qui se veut toujours avoir raison contre tout le monde. On ne peut rien faire seul contre tous…

Mettons également à votre crédit le rafistolage des banques afin que notre économie ne s’effondre pas, la réforme courageuse des retraites, le soutien aux petites entreprises, sources de notre richesse, ainsi que de multiples évolutions de fond pour améliorer le fonctionnement de notre vieux pays : le service minimum dans les transports, le statut d’auto-entrepreneur, l’internétisation de nos administrations, le développement de l’ADSL , le regroupement des ANPE et UNEDIC, l’assouplissement des contrats de travail et des 35 heures, l’amaigrissement des administrations, le regroupement des élus départementaux et régionaux, l’autonomie accrue de nos universités…

Certes, on peut arguer que, dans la réalité, le chômage s’est considérablement aggravé et le niveau de vie dégradé avec une montée en flèche de la pauvreté, tandis que les grèves des transports sont toujours aussi paralysantes, les administrations régionales aussi pléthoriques et coûteuses… Mais il faut savoir reconnaître que la crise existe, que bien des dysfonctionnements échappent à votre gouvernement (comme aux autres) et que les comportements évoluent lentement. Sachons donc raison garder et apprécier ce qui va dans le bon sens, même si les résultats ne sont pas encore là.

De plus les oppositions systématiques sur les « bonnes » réformes freinent leur mise en œuvre, voire les dévient de leurs objectifs. A quand une opposition constructive et intelligente qui affine les bons textes au lieu de croire qu’elle se valorise par des critiques permanentes et démagogiques ? À quand un pouvoir qui écoute les réserves justifiées des opposants ? Ceci est valable pour la droite comme pour la gauche, selon qu’ils sont ou non au pouvoir.

D’autant plus que les points noirs sont aussi nombreux :

Si le bling-bling et les excès de langage se sont faits —heureusement— plus rares, citons cependant la désagrégation programmée de nos hôpitaux, la dispersion de notre police suite à des cotas tous azimuts irréalistes, les suppressions injustifiées de points qui multiplient les conducteurs sans permis ni assurance, le maintien des bandes sauvages des banlieues, l’acceptation d’oukases européens qui condamnent notre agriculture et nos transporteurs, l’insuffisance des logements sociaux, le désordre qui règne dans l’éducation nationale…

A cela il faut ajouter les décisions prises de façon impulsive et non préparée, comme la suppression de la taxe professionnelle, la taxe carbone, la disparition de nos régions des garnisons, tribunaux, bureaux de postes, écoles, maternités, commissariats… et leur regroupement dans de vastes ensembles inhumains et ingérables…

Le vilain petit canard vous exprime donc à l’occasion de vos 55 ans, Monsieur le Président, à la fois ses remerciements et ses vœux :

Merci pour votre action courageuse et déterminée dans les domaines les plus difficiles. Vous en avez d’autant plus de mérite que bien peu reconnaissent votre action. Il est bien difficile de poursuivre dans ce contexte.

Vous tranchez avec l’inaction habituelle de beaucoup de nos politiciens, riches en paroles mais pauvres en actes, plus attentifs aux résultats des sondages qu’aux progrès du pays —celui qui ne fait rien ne crée pas de mécontents—

Acceptez par contre les erreurs et sachez revenir sur de mauvaises décisions. Écoutez davantage les gens de terrain.

Votre courage doit le permettre.

Et, sachez-le, les français risquent de retenir davantage vos échecs que vos réussites.

Le Vilain Petit Canard

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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net