lundi 4 janvier 2010

Paradoxes de notre temps

En ce début d’année, il est d’usage d’établir des bilans. Peut-on dresser celui de l’intelligence et de la clairvoyance humaines ?

D’un côté, on note les exploits formidables de nos savants et de nos techniciens : le moindre appareil que nous employons est d’une sophistication insensée, nous sommes capables de détecter la vie sur des planètes à des centaines d’années lumières, nous manipulons les gènes et sommes en voie de soigner de multiples maladies jusqu’ici incurables, les organisations humanitaires —et souvent le français moyen— déploient des trésors de générosité et d’abnégation...

La race humaine montre là ce qu’elle a de plus beau et atteint des sommets impensables.

Pourtant ce progrès est réservé à une toute petite partie de l’humanité : un être humain sur 6 a faim et vit dans des conditions invraisemblables, l’arbitraire règne dans la grande majorité des pays avec son cortège d’oppressions, d’emprisonnements et d’assassinats, les politiques se révèlent incapables de s’entendre pour ordonner le monde et affronter notre disparition annoncée, les financiers continuent d’exploiter les plus démunis…

Sur ce versant, la nature humaine stagne encore dans les bas fonds de la déraison et de la bêtise.

Malgré nos indéniables qualités, le monde fonce ainsi à grande vitesse vers sa désagrégation.

Notre grand tort aura été de ne pas avoir écouté Pascal : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

Jamais il n’a été plus urgent d’équilibrer la puissance de nos techniques par le développement de la sagesse et de la morale.

Le Vilain Petit Canard

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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net