mardi 27 décembre 2011

2012 : économie en berne, chômage en pointe ?

Actualité
Plus de 4.5 millions de demandeurs d’emploi ou assimilés décomptés en Novembre 2011. Record absolu ! Et les prévisionnistes tablent sur une forte augmentation dans les prochains mois...

Tel un cyclone largement annoncé à l’avance, la crise, que tous les économistes sérieux prévoyaient (dont ce blog), la crise nous arrive dessus.

Et le plus curieux, c’est la sorte de faux calme, voire parfois d’optimisme, qui règne. Les achats de Noël ont été excellents, de nombreuses entreprises tournent à plein, l’actualité se repait des faits divers, signe d’un retour de la France au train-train quotidien...

Mais si on prend du recul, on ne peut qu’être inquiet. Certes le gouvernement a-t-il levé la première menace, qui était la désagrégation de l’Europe et la faillite en cascade des Etats confrontés à des taux d’intérêts impossibles. Mais une sorte d’atonie règne concernant les mesures immédiates de sauvegarde à prendre en France. Nous sommes un peu dans la situation de ces iliens qui voient le ciel devenir noir et le vent se lever en rafales, mais qui continuent à faire la fête sans prendre la moindre précaution.

Que faire ?

Le vrai problème du chômage est bien sûr celui des hommes et femmes qui se retrouvent sans perspectives, avec  le sentiment d’être inutiles, voire inutilisables... Mais c’est aussi celui des entreprises qui voient s’enfuir leur compétence et leur avenir, car recréer des équipes compétitives demande des années... Le chômage est donc aussi le début d’une récession annoncée...

Alors, la « bonne » solution n’est-elle pas celle du chômage partiel, comme l’ont pratiqué les allemands lors de la crise des subprimes ? Cessons de licencier, préservons nos capacités en prévision de la reprise !

Second constat : nos déboires proviennent aussi pour une bonne part de notre foi absolu dans le capîtalisme sauvage. La plupart des entreprises ferment leurs portes non pas parce qu’elles ont fait des erreurs ou qu’elles ne sont plus compétitives, mais parce qu’elles se trouvent soudain confrontées à des pressions ou à une concurrence inacceptables : de gros clients qui imposent des tarifs impraticables, une direction située à des milliers de kilomètres qui change de stratégie, l’importation de produits concurrents à des prix dérisoires...

Il s’agit de véritables agressions, à la façon de ces tire-laines qui volent votre bourse. Mais à la différence d’eux, les malfaiteurs ne sont jamais punis. Ils peuvent conduire 500 personnes au chômage pour s’enrichir eux-mêmes tout en restant impunissables.

A quand un délit d’abus de position dominante ou d’atteinte aux biens d’autrui qui sanctionne ces véritables malfaiteurs ? A quand un État qui comprenne réellement l’origine des problèmes, qui connaisse réellement le milieu industriel et qui y mette résolument de l’ordre ?

Peut-être devrait-ce être cela le vrai critère à prendre en compte pour la prochaine élection présidentielle...

Le Vilain Petit Canard

lundi 26 décembre 2011

Internet et la démocratie

Actualité

La Russie, qui s'était jusqu’ici opposée avec force à toute action de l'ONU contre la Syrie, a surpris en proposant un projet de résolution au Conseil de sécurité condamnant la répression dans ce pays. Elle est elle-même la proie de mouvements de contestation d’une ampleur sans précédent.

Que se passe-t-il ? Nous avions pris l’habitude d’un monde bien rangé, nos démocraties prospérantes d’un côté, les dictatures paupérisantes de l’autre, le tout bien stable, chacun se satisfaisant de cette situation et les pays développés évitant soigneusement d’ébranler les autocraties dont elles profitaient à plein.

Mais Patratac ! Partout dans le monde, des pays arabes à la Mongolie ou à la Russie, dans des conditions souvent héroïques, les peuples opprimés se rebellent et contestent.

Est-ce un hasard, sont-ce simplement des soubresauts passagers avant que le tout ne revienne dans « l’ordre », les plus virulents —militaires ou religieux— redominant les plus raisonnables ?

Certains le pensent et craignent que la charia ne remplace les caprices velléitaires des tyrans.

On pourrait effectivement le craindre dans l’« ancien temps », avant qu’Internet et les médias ne prennent l’ampleur qu’ils ont aujourd'hui. Mais ceux-ci placent désormais sous les feux des projecteurs du monde entier les satrapes qui matraquent leur peuple, que ce soit au nom (supposé) de Dieu ou au leur propre. Les potentats ne peuvent plus sévir dans l’ombre, sans témoins, tandis que sont dévoilés les progrès considérables des démocraties.

Ceci change tout : les tyrannies survivent en serinant à leurs peuples qu’ils sont bien plus heureux que les autres, elles ne le peuvent plus et leurs citoyens n’acceptent plus d’être sacrifiés alors qu’ils voient que leurs homologues des républiques sont bien plus prospères.

En outre, Internet et les réseaux sociaux redonnent la parole aux simples citoyens et c’est une véritable révolution. Les gouvernants avaient tous pouvoirs contre les individus isolés. Ils ont désormais face à eux des mouvements collectifs de grande ampleur qui se coordonnent savamment.

Qu’on ne s’y trompe pas, Internet est une révolution analogue à ce que fut l’imprimerie au XVème siècle et qui a mené directement à l’explosion culturelle, économique et humaine de la renaissance.

Le monde intenettisé ne ressemblera plus à celui d’hier. Le changement est en cours et sera colossal.

Cette démocratie médiatique, forte de promesses dans les pays totalitaires, court-circuite par contre aussi, dans nos vieux pays, les rouages parlementaires patiemment mis au point pour contrôler les situations. Le vacarme des medias déstabilise les politiques, les sites libertaires dévoilent les secrets inavouables, les rumeurs deviennent vérité...

Il nous reste donc à décider si ce changement sera en bien ou en mal. On peut déboucher sur une terre sans frontière, unie devant les dangers qui l’assaillent (dégradation du climat, pénuries de ressources, rééquilibrages Chine / Occident et Nord-Sud) mais aussi vers un tohu-bohu informatisé, une dictature des buzz et de ceux qui sauront les organiser.

KAFKA peut resurgir du chaos des bits déshumanisés.

Le Vilain Petit Canard

.

Meilleurs vœux


En cette fin d’année, il y a tant de vœux à faire que l’on a du mal à fixer des priorités :

Doit-on d’abord demander au père Noël d’aider notre pays à retrouver la prospérité en 2012, ou du moins à éviter la grave crise économique qui s’annonce ? Peut-on lui demander, lorsqu’il aura fini de distribuer ses jouets dans les petits souliers, d’assister les millions de nos concitoyens qui vivent dans la hantise de fins de mois de plus en plus difficiles ?

Mais ne faudrait-il pas aussi qu’il veille à rétablir une union forte en Europe et évite la désagrégation de l’Euro, qui signerait notre faillite à tous ?

Ne pourrait-il pas aussi faire régner la paix dans nos cités, paralysant kalachnikovs, trafics de drogues et mafias locales ?

Ou bien faut-il qu’il porte ses efforts sur la réhumanisation de nos grandes entreprises, la restauration d’un dialogue social constructif, la fin des grèves imbéciles les jours de grand besoin ?

Et s’il est tout puissant, peut-il s’occuper de la relance du dialogue israélo-palestinien, de la réussite des révolutions arabes hors charia, de la désagrégation de la haute spéculation financière, du terrorisme et des dictatures ?

Il faut espérer qu’il soit très vaillant...

Le Vilain Petit Canard

vendredi 11 novembre 2011

Obscurantisme et incompétence économiques font bon ménage !

Suite à l’article précédent, j’ai refait les calculs (ces chiffres ne concernent naturellement que mon ami, cité précédemment) : progression de la CFE de 45 % en 4 ans (dont de 33 % pour la seule base de calcul, liée pourtant en théorie uniquement au foncier de l'entreprise), progression de la mutuelle santé de 13.27 % sans oublier la forte croissance des impôts sur le revenu des personnes physiques payés en 2011. Bravo pour le soutien aux petites entreprises et à l’activité !

C’est dans ces moments difficiles que l’on constate l’incompétence considérable de nos gouvernants en matière économique.

Ils adoptent en ce moment la conduite aussi intelligente que celle d’une personne très endettée qui vendrait sa voiture pour rembourser et qui ne pourrait alors plus travailler et donc encore moins payer ses mensualités ! Si l’activité baisse suite à la rigueur, moins d’impôts, donc moins d’argent pour rembourser !

Et bien, c’est ce que font nos chers gouvernants en ce moment partout en Europe. Au lieu de relancer les économies afin de regagner des marges de manœuvres, ils sont en train de généraliser les plans de rigueur, ce qui nous conduit tout droit à des recettes en forte diminution, rendant la charge de la dette de moins en moins remboursable, avec la nécessité de nouveaux plans de rigueur en chaîne... Une boucle implacable !

Sans oublier, in fine, le déclassement par ces fameux organismes de notation qui font le jour et la nuit en ce moment, avec donc ensuite un nouveau renchérissement de la dette, et ainsi de suite... Les ménages en surendettement connaissent bien cette mécanique infernale.

Tels le Titanic voguant à toutes vapeurs dans le brouillard, nous fonçons ainsi tout droit vers une crise économique colossale car quasiment mondiale.

Quelle autre solution me direz-vous ?

Ce blog en a déjà proposé, dont celle de rechercher l’argent là où il se trouve. Il faudrait aussi inciter nos entreprises à davantage de qualité et de sérieux de façon à regagner la confiance des acheteurs étrangers, à l’image de l’Allemagne, dont le commerce extérieur continue à être florissant. Mais, à court terme, il est essentiel de soutenir la consommation, quitte à faire marcher la planche à billets. Seule une expansion renforcée peut nous tirer de ce mauvais pas...

Le Vilain Petit Canard

NB : si vous pensez que ce blog, se rajoutant à toutes les autres déclarations qui essaient d’inciter nos dirigeants à plus de clairvoyance, si vous pensez donc que ce blog peut être utile, faites le connaître !

jeudi 10 novembre 2011

Paroles, paroles...


Ces temps-ci, les coups de gueule s’enchaînent sans répit. De quoi passer pour un râleur impénitent...

L’un de mes amis a une petite entreprise de conseil et s’est vu adresser le montant 2011 de la nouvelle CFE.

Il faut rappeler au préalable les discours véhéments des politiques et entreprises depuis des années à l’encontre de la fameuse taxe professionnelle, censée dégrader de façon catastrophique la compétitivité des entreprises françaises. Le gouvernement actuel l’a supprimée mais, la nature ayant horreur du vide, une « cotisation foncière des entreprises » est réapparue aussitôt.

C’est là que l’on constate toute l’habileté de nos politiques : quelque chose ne va pas, on en change le nom ! Ils sont forts !

Encore plus puissant, cette nouvelle taxe qui, comme on le sait, a donné lieu à d’innombrables études et débats (quel en a été le coût ?), devait réduire la charge supportée par les entreprises. Or, mon ami en a tiré le bilan, soit une augmentation de 45 % en 4 ans...

Nous savons que les collectivités locales ont besoin d’argent et j’avoue que personne ne croyait réellement aux discours de ces messieurs qui promettaient que l’on raserait gratis demain, mais pourquoi tous ces mensonges ? Pourquoi tous ces discours démagogiques ?

A quand des responsables politiques sérieux qui ne promettent que ce qu’ils savent tenir ?

Le Vilain Petit Canard

mercredi 9 novembre 2011

Députés exemplaires

Actualité

La France est en pleine rigueur et les français à petits salaires souffrent beaucoup. Il est souhaité par beaucoup que les politiques participent à l’effort en réduisant leurs salaires. Mais refus catégorique et indigné à la fois des ministres et des parlementaires ! Le député des Yvelines, Jacques MYARD, présente en particulier au JT de France 2 un plaidoyer enflammé sur le gros travail des députés et l’inutilité économique de telles restrictions.
Mardi soir, au JT de France 2, un député, visiblement très énervé, a expliqué que la réduction des indemnités des parlementaires, proposée par solidarité avec les gros sacrifices demandés actuellement aux français, était une idée débile, à rejeter parmi les inepties démagogiques. Il a soutenu que l’heure n’était pas aux restrictions mais à la relance de l’économie.
Cet argumentaire est intéressant. Donc, d’après lui, l’heure est à la relance et de difficultés pour les français, point ! Il est bon de rencontrer de telles personnes à l’optimisme chevillé au corps, qui ne sont au courant de rien et qui ne se préoccupent que de leur petite personne, en l’occurrence de leur salaire.
C’est d’autant plus sympathique que cette personne est l’un de nos députés, chargée donc de nous représenter et de veiller à nos intérêts..
Et ce qui est encore plus encourageant, c’est que ce refus est généralisé chez nos chers édiles, que nous élisons et payons (grassement) pour veiller sur nous.
Ah, oui, nous en avons de la chance d’être si bien gouvernés !
Le Vilain Petit Canard

mercredi 2 novembre 2011

Et le monde va de folies en folies...


Lorsqu’on suit les informations, on a de plus en plus l’impression de résider dans un asile de malades mentaux...

Ainsi l’UNESCO vient-elle d’accepter l’adhésion de la Palestine et, au lieu de favoriser la création de ce nouvel état, qui est pourtant la seule solution raisonnable à ce drame qui se perpétue depuis maintenant plus de 60 ans, qui a fait des milliers de morts et qui secrète le terrorisme international, Etats-Unis et Israël s’évertuent à multiplier les obstacles : les USA en supprimant leurs subventions à l’UNESCO, Israël en construisant des milliers de logements en zone occupée et en suspendant les transferts de fonds à l'Autorité palestinienne..

De quoi réjouir les extrémistes qui ne manqueront pas de fêter dignement l’événement en faisant la bombe ! Bravo pour la clairvoyance du gouvernement israélien. Cela s’appelle aussi s’enfoncer la tête dans le sac...

L’incapacité de la Grèce à payer ses dettes menace la planète financière toute entière et les états européens ne trouvent pas mieux que de rançonner leurs peuples pour la rembourser, au risque de créer une forte récession aux conséquences incalculables. Or quid des milliers de milliards amassés par les paradis fiscaux, les spéculateurs et plus généralement les bénéficiaires des dernières crises ? Ne vaudrait-il pas mieux chercher dans cette direction, quitte à inventer de nouvelles règles du jeu, que de risquer une explosion sociale et une crise économique gravissime ?

Non, pas un mot dans ce sens !

Rajoutons l’entêtement de nos gouvernants français à ne pas traiter l’insécurité dans les zones de forte délinquance, le regroupement des commissariats, hôpitaux, palais de justice dans de vastes ensembles ingouvernables et éloignés des citoyens, la multiplication des retraits de permis de conduire pour des motifs véniels qui multiplie d’autant les conducteurs sans licence ni assurance, l’abandon du nucléaire dans les états développés sans solution de rechange, qui laisse planer le spectre de coupures sauvages à grande échelle, etc, etc...

Le pouvoir rend-il idiot ?

On peut se le demander...

Le Vilain Petit Canard

mardi 25 octobre 2011

Bravo !

Ils ont perdu, mais avec les honneurs !

Je parle bien entendu de nos rugbymen lors de la finale de la coupe du monde face aux All Blacks.

Tout le monde croyait qu’ils allaient être dévorés tous crus par les redoutables sauvages du Haka. Leur danse initiale le faisait d'ailleurs craindre, nos « gentils » étant menacés d’être à la fois égorgés, émiettés et massacrés.

Mais le coq gaulois s’est réveillé ! Les barbares en ont été pour leurs prétentions et n’ont dû leur salut qu’au manque de chance des français (et à l’arbitrage...).

Quel match ! Quel courage ! Quel esprit de sacrifice pour nos équipiers face aux locomotives qui leur arrivaient dessus à 100 km/heure ! De vrais lions !

Mieux, ils ont dominé pendant une large partie de la rencontre, avec une défense de rêve qui barrait la route à toutes les tentatives d’intrusion néozélandaises, Avec une superbe efficacité dans les touches. Avec une vivacité fulgurante pour faire progresser le ballon.

Seuls à la fois contre l’équipe adverse, contre l’arbitre et contre le public du stade, ils se sont battus comme des lions.

Je ne suis pas toujours un fan de sports, surtout depuis les excès et les turpitudes du football. Mais de tels matchs, après ceux du handball ou du foot féminin, font chaud au cœur. Ils montrent toute la capacité de l’être humain à aller au bout de ses forces et se sacrifier pour le collectif ou pour une cause.

C’est ainsi que l’homme s’anoblit et démontre qu’il est autre chose qu’un animal égocentrique et borné...

Le Vilain Petit Canard

dimanche 23 octobre 2011

Maximes Politique (mise à jour du 23/10/2011)


Le libéralisme, c’est croire que l’homme est bon, l’étatisme, c’est croire qu’il est bête. Dans les deux cas il y a erreur.

Bien gérer un peuple, c’est le laisser suffisamment libre pour qu’il développe ses capacités et suffisamment l’encadrer pour qu’il ne les outrepasse pas.

Gouverner un peuple, c’est d’abord lui faire partager des valeurs et des ambitions.

Une nation est un ensemble d’individualités unies par un même projet alors que tout devrait les séparer : l’individualisme, les inégalités, les jalousies, les communautarismes...

Ce sont ses valeurs communes qui font la valeur d’un pays.

En politique, vos amis sont pires que vos ennemis, car ce sont vos rivaux directs.

Pour savoir ce que fera un homme politique, n’écoute pas ce qu’il dit mais regarde qui sont ses électeurs et quels sont ses intérêts.

Etre pur en politique, c’est avoir des jambes de bois pour courir un 1000 mètres.

Pour trouver des explications aux errements du monde, analyse les intérêts des dirigeants.

Les hommes publics qui sont honnêtes et responsables sont des saints.

La politique consiste à slalomer entre les obstacles. Elisons des skieurs !

Tout français est un opposant en puissance à toute décision

Chacun vote plutôt contre, rarement pour.

L’apport de la démocratie, c’est de pouvoir se séparer des mauvais dirigeants rapidement. Mais son talon d’Achille, c’est d’en faire élire de mauvais, en favorisant beaux parleurs et milliardaires.

La réussite d’une démocratie repose avant tout sur la clairvoyance de ses habitants en matière économique et politique.

La démocratie sera majeure lorsque, pour désigner ses représentants, elle fera comme dans les entreprises : une élection sur la base des compétences des postulants, après vérification.

Une bonne façon de responsabiliser nos dirigeants publics ? : instituer un délit d’abus et de recel de biens publics pour tous ceux qui prennent de mauvaises décisions alors qu’ils ont les éléments suffisants pour en prendre de bonnes.

La seule façon de rendre les responsables politiques honnêtes serait de leur permettre de mener leur carrière publique avec les seuls fonds publics, et de sanctionner durement les contrevenants.

Le Vilain Petit Canard

Maximes (synthèse des différentes maximes passées et compléments au 19/10/2011)


Conduite personnelle : La relation avec les autres

La relation humaine est un jeu de miroirs : je t’aime si tu m’aimes, je t’aide si tu m’aides

Lorsque tu rencontres des difficultés avec les autres, commence par te remettre en cause toi-même

Celui qui aime les autres finit par se faire aimer par eux.

Pour être aimé, il faut commencer par s’aimer soi-même, mais n’aimer que soi, c’est se condamner à ne pas l'être par les autres.

La solitude est belle lorsqu’elle ne dure pas

Entre deux êtres qui se parlent, le plus important est le non-dit

Respecter les autres permet de se faire respecter soi-même

Pourquoi ceux qui veulent imposer aux autres leur propre loi acceptent-ils si mal de suivre la loi des autres ?

Pourquoi ceux qui veulent imposer aux autres leur propre loi ne les suivent-ils pas eux-mêmes ?

La vieillesse

La vieillesse est tolérable à condition de rester jeune d’esprit et de ne pas être malade.

Le bonheur

Le bonheur est une illusion qui nous protège du malheur

Le bonheur est simple comme le parfum des fleurs et la beauté du ciel

Penses à chaque nouveau jour comme à une nouvelle aventure

Apprendre à apprécier les verres à moitié plein, c’est apprendre à être heureux

Pourquoi vivre si on n’aime pas ? Celui qui n’aime plus meurt avant de mourir.

Vis heureux pour mourir heureux

L’argent est utile au bonheur, mais pouvoir s’en passer est encore mieux

La dépression

La dépression est un désespoir qui dure.

La famille

Une famille unie vaut tous les amis

Dans un couple, l’amour consiste à s’adapter aux défauts de l’autre.

Un couple qui se sépare est un malheur qui grandit

L’intelligence

L’instinct est l’intelligence du corps

L’instinct n’est rien d’autre qu’une grande pratique qui s’est transformée en automatisme

Ce ne sont pas les imbéciles qui sont les plus bêtes

Bon sens et forte instruction font rarement bon ménage

Les pires des imbéciles sont ceux qui se croient intelligents

Celui qui pense que les autres sont des idiots l’est davantage qu’eux

L’intelligence de l’homme le rend souvent plus bête et plus abject que les autres animaux

Prend modèle sur tes amis animaux et tu gagneras en intelligence.

L’humour est à l’intelligence ce que les bulles sont au champagne.

Le sommeil

Les rêves sont la toilette de l’esprit et les cauchemars sont sa purge.

Lorsque, la nuit, tu ne dors pas, rêves à tes envies

La paresse

La paresse est une grande liberté : celle de ne rien faire

meteo

Vent d’ouest pluie prochaine ; vent du nord froid polaire ; vent d’est sécheresse ; vent du sud canicule

La planète

Rien de tel pour celui qui se prend au sérieux que d’observer une nuit le lent cheminement des étoiles. Il comprend alors qu’il n’est qu’un infime pion posé sur une petite boule qui fonce sans bruit dans l’espace. Tous les projets que nous jugeons si importants perdent alors leur urgence.

Rien de tel pour celui qui pollue que de contempler l’horizon de la mer. Sa rotondité toute proche lui prouve alors immédiatement l’extrême petitesse et la fragilité du monde qu’il massacre.

L’homme sage s’inspire de l’infiniment grand pour comprendre sa juste place dans l’univers et la place infime qu’il occupe dans la nature alors qu’il s’en croit le centre..

Les femmes et les hommes

Ce sont toujours les femmes les plus minces qui se plaignent d’être trop grosses, pour le simple plaisir de s’entendre dire qu’elles ne le sont pas.

Ce sont toujours les femmes les plus corpulentes qui se serrent dans de vêtements trop petits

L’un des rôles fondamentaux de l’homme vis-à-vis de la femme est de la faire rire. L’un des rôles fondamentaux de la femme vis-à-vis de l’homme est de le faire enrager.

Une femme sans homme s’ennuie, un homme sans femme dépérit.

Temps de paix femme libérée, temps de tempête homme aux manettes

La femme sans homme est une orchidée sans tuteur, un homme sans femme est un tuteur sans son orchidée.
La religion

Le malheur des religions, c’est de croire en un Dieu. Elles quittent alors la raison pour la crédulité et tous les excès deviennent possibles.

Oui à une religion sans Dieu et qui croirait en l’homme.

La religion n’est utile que tant qu’elle en reste à la morale. Ensuite, elle devient dangereuse.

L’homme a besoin de la religion : Il est intelligent et vindicatif, à ce titre, il a besoin de comprendre le monde pour se sentir en sécurité et trouver sa paix intérieure. Il attribue alors tout ce qu’il ne s’explique pas à la divinité et lui demande de régler ce qu’il ne maîtrise pas. Dieu est le complément de nos ignorances et de nos impuissances.

Le grand malentendu de la religion, c’est de confondre l’âme et l’esprit. L’homme a le fort sentiment, avec raison, qu’il n’est pas que matière. Mais ce qu’il appelle l’« âme » n’est rien d’autre que le fonctionnement immatériel de son cerveau, au travers du réseau infiniment complexe des neurones et des synapses.

La meilleure preuve de la non-existence de Dieu est la permanence des lois de la nature. Si Dieu existait et agissait sur notre monde comme le pensent les religions, des non-respects des lois de la causalité et de la physique auraient été relevées. Or il n’en est rien…

Le Vilain Petit Canard

Exploits administratifs

 
Je voudrais vous conter les aventures d’un de mes amis avec l’administration française (mais chacun en a sans doute rencontré lui-aussi de nombreuses et du même acabit, tant le monde étatique est en train de se déliter dans notre beau pays —n’hésitez pas à en faire état dans les commentaires à l’article).


Premier tableau : Mon ami vient de créer une association 1901. Celle-ci a déjà reçu des cotisations, engagé des actions et a impérativement besoin d’un compte en banque. Pour cela il lui faut être enregistrée à la préfecture et avoir une parution au journal officiel.

Acte 1, mon ami envoie le dossier à la sous-préfecture. A noter que le guide associé au formulaire indique qu’il faut joindre un chèque et que, cela étant, l’administration se charge de la parution au JO. Quelques jours plus tard, il reçoit le « numéro Waldec » ainsi que, étonnamment, le chèque en retour, sans autre explication. Il s’inquiète et téléphone.

Mais il est annoncé que le service ad-hoc de la sous-préfecture ne répond théoriquement que 4 heures par semaine (bravo pour les horaires de travail !). Je dis théoriquement car impossible de les joindre. Une demi-heure après le début du créneau horaire prévu, le répondeur est toujours en place, ensuite il est toujours occupé. Bravo pour les relations avec les coquins de citoyens que nous sommes !

N’écoutant que son courage et bien que très occupé, notre intéressé saute dans sa voiture et fonce à la sous-préfecture. Là il apprend que le service est interdit au public. Donc pas de téléphone, pas de visites. Si on recrute dans ce bureau, qu’on me le dise, je suis candidat. Je pourrai enfin apprendre le tarot !

Pointe alors une idée lumineuse dans le cerveau de cet ami : s’occuper lui-même de la parution. Il clique sur Internet et ouvre le site du JO. Là, c’est le bouquet, comme dirait un autre ami poissonnier : pour faire paraître l’annonce, il faut remplir un formulaire uniquement disponible en sous-préfecture dans le service associé. Echec et mat !

Pour commentaire, il arrivera enfin, après de multiples recherches, à avoir un correspondant au JO qui lui expliquera que le guide et les différentes indications des sites internet sont faux et que la publication est automatique, la facture étant envoyée ensuite...

En résumé un maximum d’énervement et de temps perdu face à une administration fermée et inaccessible, alors qu’il serait si simple d’indiquer clairement la procédure à suivre...

C’était le coup de gueule du jour.

Le Vilain Petit Canard

dimanche 16 octobre 2011

La vieillesse


La vieillesse, c’est lorsque...
L’esprit reste clair mais constate que, autour de lui, le corps se dérègle et se désagrège peu à peu

La vieillesse, c’est lorsque...
Les enfants ne viennent plus vous voir pour faire la fête mais pour vous « visiter » et vous plaindre...

La vieillesse, c’est lorsque...
Les amis se font plus rares et difficiles, pris eux-mêmes par leurs problèmes de santé et de famille

La vieillesse, c’est lorsque...
L’on réalise que l’on n’a plus d’avenir et que l’on ne peut plus avoir d’ambitions...

La vieillesse, c’est lorsque...
La fin de la route est proche et que l’obscurité vous attend...

Le Vilain Petit Canard

vendredi 23 septembre 2011

Excès

La scène : la piscine d’un kinésithérapeute. Dans celle-ci de nombreuses dames d’âge mur mijotent tranquillement et racontent leurs soucis. Mon ami apprend ainsi que la plupart viennent depuis des années voire une dizaine d’années pour l’une, à raison de 2 ou 3 séances par semaine, à plus de 25 € la séance. L’une vient même en taxi...


Souffrant régulièrement d’aphtes, j’ai coutume pour ma part d’utiliser un médicament très peu coûteux et qui, nonobstant un badigeonnage de l’objet de délit, soigne bien. Mais ce produit n’est plus remboursé ni fabriqué (faute d’efficacité m’indique le pharmacien...) et a été remplacé par un produit complexe à utiliser et 10 fois plus cher...

Alors, comment s’étonner du trou persistant de la sécurité sociale ? Souhaitons que ceux qui, au niveau de l’État, se préoccupent du sujet, sortent simplement de leur bureau et partent en expédition dans la « France d’en bas ». Ils y trouveraient les solutions...

Voilà, c’était le coup de gueule du jour.

Le Vilain Petit Canard


Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

jeudi 25 août 2011

Pour un débat national sur les mesures d'austérité


François FILLON a détaillé hier mercredi les mesures d'économies de 12 milliards d'euros, jugées nécessaires pour assainir les comptes du pays.


Ce n’est jamais un exercice facile. On pouvait s’attendre à des réactions unanimes de protestations. Cela n’a pas manqué.

Mais n’est-il pas dommage que le débat se cantonne à des réactions essentiellement politiques ? Ne serait-il pas souhaitable que des débats réellement explicatifs et pédagogiques aient lieu, afin de mettre en évidence les raisons des choix et de permettre de mieux les « comprendre » ?

Car, à l’inverse de ceux qui nous expliquent que ces mesures sont soit parfaites, soit idiotes et que d’autres, elles idéales, auraient dû être prises, rien n’est simple en la matière et aucune solution n’a que des avantages :

Ainsi, on peut deviner que si on taxait davantage les plus riches, argument massue de beaucoup, on les reverrait fuir vers la Suisse ou la Belgique alors qu’on a déjà tant eu de mal à en faire revenir certains, bouclier fiscal oblige. Et notre pays a besoin des riches, qui font tourner les affaires et alimentent l’impôt. Mais dans quelles mesures, dans quelles limites ? Faut-il croire ceux qui disent que la taxation est trop faible ou bien le gouvernement qui annonce l’inverse ? Où se situe le « bon » niveau ? Il y a là un excellent sujet de débat et cela éduquerait le citoyen et contrarierait la démagogie ambiante.

Autres exemples : nous avons tous en tête la taxation des super profits des spéculateurs, des bonus des traders, des bénéfices exonérés de tout impôt des majors du CAC 40 (tel que Total, qui ne baisse pas ses prix alors que le baril de pétrole a largement fléchi sur les marchés internationaux), les évasions fiscales vers les paradis fiscaux, etc... Il serait bien utile que nos gouvernants nous expliquent pourquoi ils ne font rien. Est-ce par laxisme, voire par intérêt, ou bien y a-t-il des raisons cachées que nous ne voyons pas ?

Il est certain que ce n’est pas aussi simple que certains l’affirment : taxez-vous les opérations en bourse et, dans la minute qui suit, elles déménagent vers d’autres cieux... Imposer les grandes sociétés est souvent juridiquement impossible compte-tenu de l’entrelacs des filiales et holdings qui permettent d’évader facilement les profits à l’étranger...

Mais nous aimerions vérifier que le gouvernement s’en soucie bien, travaille dans ce sens, et ne tombe pas tout simplement dans la facilité en accablant toujours les mêmes...

Un débat national ne serait donc pas inutile lorsque de telles décisions sont à prendre. Il permettrait à chacun de comprendre et de mieux accepter ses contributions à l ‘effort national, aux opposants de passer d’une critique systématique et de propositions vagues à des projets précis démontrant —ou non— leur compétence, il recréerait enfin une communauté nationale qui s’est malheureusement désagrégée depuis de nombreuses années dans notre beau pays.

Car le français n’est pas aussi idiot que nos politiques semblent le croire. Mais à force de ne recevoir que des dictats sans réels débats explicatifs et contradictoires, il a un peu l’impression qu’on lui bourre tout le temps le mou.

Et il n’a pas forcément tort...

Le Vilain Petit Canard




mercredi 24 août 2011

Justice politique



DSK vient d’être blanchi de toutes accusations de viol et d’agression sexuelle sur Nafissatou Diallo, la crédibilité de celle-ci étant très faible.

Que l’on soit partisan ou non de l’intéressé, que l’on soit de droite ou de gauche, que l’accusé ait fauté ou non, on ne peut qu’être stupéfait par la légèreté de la justice américaine :

Ainsi, voilà un homme intercepté en toute urgence dans son avion comme un dangereux criminel, emmené menotté et largement exhibé aux medias, emprisonné dans l’une des pires prisons des Etats-Unis, soumis à des règles draconiennes de résidence surveillée, et cela sans la moindre preuve !

Ainsi, aux USA, un procureur peut se permettre de faire n’importe quoi sur une simple conviction et, disons-le tout net, dans son seul intérêt personnel, pour aider à sa réélection !

A côté, notre justice, qui a pourtant tant de travers, apparaît bien idéale !

Gardons-nous bien de la faire évoluer vers les méthodes yankees. Elles nous rappellent trop les lettres de cachet de l’ancien régime !

Le Vilain Petit Canard

lundi 22 août 2011

Je chante avec toi, liberté ! (1)

Après la Tunisie et l’Egypte, la Lybie vient de se libérer des griffes d’un tyran encore pire que les précédents.

Bravo et honneurs aux courageux et valeureux vainqueurs !

En lisant les réactions sur les différents blogs et commentaires, souvent virulents et loin d’exprimer soutien et joie, les uns craignant la victoire de l’islamisme, les autres une nouvelle vague migrante, je me disais que la France est bien loin de 1789.

Cet enchaînement de révolutions ne vous rappelle-t-il en effet rien, français ? Ne repensez-vous pas à la prise de la Bastille et au vaste mouvement démocratique que celle-ci a déclenché dans le monde ? Bien des républiques actuelles sont ses enfants !

Regrettez-vous de ne plus être aux ordres des rois et des nobles, sans possibilités de vous exprimer ? Préféreriez-vous vivre encore dans l’ancien monde, dans lequel les souverains se déclaraient des guerres parce que leur honneur avait été blessé ou tout simplement pour se distraire ?

Nous vivons aujourd'hui une période historique analogue. La révolution tunisienne a déclenché un énorme mouvement vers la liberté qui est pratiquement irrépressible car il touche les cœurs et les âmes, et montre que l’impossible est possible !

Craignez-vous des flots ininterrompus de migrants ? Mais la meilleure façon de l’éviter est justement que ceux-ci se sentent bien chez eux. Croyez-vous qu’ils quittent maison, famille et amis par plaisir ? La démocratie est au moins le meilleur moyen pour libérer les énergies et développer un pays. Il suffit d'ailleurs de comparer l’état économique des démocraties avec celui des dictatures...

Craignez-vous l’islamisme ? Mais celui-ci est justement imposé par les dictatures (voyez l’Iran ou l’Egypte...). Croyez-vous que les peuples soient réellement heureux de s’enfermer dans la charia et les femmes dans les burqas ? Le plus sûr moyen de l’éviter n’est pas de réfréner les révolutions mais au contraire de veiller à ce qu’elles aboutissent bien à des démocraties...

Donc, chers compatriotes, il y a certes des dangers inhérents à tous ces changements. Mais les anciens despotes secrétaient terrorisme, pauvreté, exode des populations et ouvraient grande la porte à l’islamisme, ressenti comme libérateur.

Alors, soutenons à fond les démocraties naissantes et faisons-nous en de nouvelles alliées. Aidons-les à éviter les écueils.

C’est ainsi que nous éviterons le mieux les dangers (réels) que vous craignez.

Le Vilain Petit Canard

(1) Extrait de la superbe chanson de nana Mouskouri sur l’air du "choeur des esclaves" de l' opéra "Nabucco" de Verdi



Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

dimanche 21 août 2011

La religion est-elle notre issue de secours ?

J’ai assisté hier à un mariage religieux, catholique. N’étant plus croyant depuis belle lurette, j’ai été agréablement surpris par le premier texte lu, extrait de la première lette de saint Paul aux Corinthiens :

« Je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres : j’aurai beau parler toute les langues de la terre et du ciel, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurai beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de dieu, et toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l ’amour, cela ne me sert à rien.

L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l ’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt; 1l ne s’emporte pas ; 1l n’entretient pas de rancune ;1l ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout. »

Peut-on trouver un plus beau texte pour traduire le mal numéro 1 de notre époque : la manque d’amour et de souci envers les autres, l’individualisme forcené, le « tout pour moi, que les autres crèvent ! » ?

Ah, si chacun se souciait un peu plus des autres, la plupart de nos problèmes seraient réglés et la vie pourrait redevenir viable : plus de spéculation suçant le sang des plus pauvres, plus de gouvernants exploitant à fond leurs avantages, plus d’escrocs...

Je me suis alors demandé si la solution à tous nos problèmes n’était pas là, devant moi : revenir tout simplement à la religion, seule aujourd'hui à enseigner la morale indispensable à tout peuple pour vivre heureux.

Mais la suite s’est gâtée : la messe s’est poursuivie par des seules louanges à Dieu. Et là, l’escroquerie commence : faire de Dieu l’autorité suprême, c’est ouvrir la voie à tous ceux qui se sont faits son interprète privilégié et qui, en son nom, ont engagé l’humanité dans ses plus grandes misères : guerres de religion, conquêtes et extrémismes (n’oublions pas les incas, le Rwanda, le Kosovo, la Shoah, le terrorisme, la Charia, etc, etc...) toutes décrétées pour exterminer ceux qui n’ont pas la même croyance.

Lorsque Dieu remplace la raison, le pire devient possible...

Alors, vivement le nouveau Jésus (ou Mahomet...) qui nous reparlera de morale mais qui laissera Dieu à sa juste place, un observateur qui nous a peut-être créés mais qui nous a donné notre intelligence pour que nous en servions et qui refuse de s’impliquer dans nos affaires, au risque de se muer en démon...

Le Vilain Petit Canard


Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

De Charybde en Scylla

Les bourses continuent de dévisser : de 20 à 25 % en un mois selon la place en Europe ! Et cela en dépit de toutes les mesures prises ou annoncées par les Etats...

En fait le problème semble sans solution : si on ne lutte pas contre les déficits, les investisseurs, craignant de ne plus être remboursés, quittent le navire et le financement de votre dette devient prohibitif.

Mais si vous réduisez vos dépenses, vous entrez en récession et le résultat est le même.

Alors que faire ?

Cela semble confirmer les suggestions de l’article précédent « Les agences de notation aux commandes ! » du 6 Août :

Réduisons d’abord nos déficits, et cela en faisant appel prioritairement à ceux qui ont aujourd'hui les moyens de contribuer à l’effort national. C’est un grand plaisir que de constater que certains milliardaires se sont portés volontaires, ce qui montre qu’ils gardent encore un peu de générosité et d’esprit civique. Mais il faudra au gouvernement un grand courage politique pour taxer ceux qui financent les campagnes électorales...

Il faut ensuite incontestablement que les Etats reprennent le pouvoir sur une finance internationale qu’ils ont laissé prospérer et qui est aujourd'hui bien plus puissante qu’eux : paradis fiscaux, bonus démentiels, profits extravagants, ventes à découvert en bourse, spéculation complétement débridée et immorale, mafias sans frontières... doivent être impérativement démembrés, sous peine de devenir de plus en plus les vrais dirigeants de la planète.

Il faudra également beaucoup de courage politique pour le faire !

L’heure est au courage, pensons-y au moment des élections présidentielles !

Le Vilain Petit Canard


Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

mercredi 17 août 2011

De la difficulté d’une opposition constructive....

A l’issue de leur rencontre d’hier, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont proposé trois mesures pour renforcer l'intégration économique européenne :

• Créer l’amorce d’une gouvernance économique de l’Europe

• Demander à tous les états européens d’adhérer à la « règle d’or » budgétaire qui consiste à diminuer leur déficit budgétaire de façon à revenir progressivement à l’équilibre

• Taxer les transactions financières.

Ces mesures sont réclamées par tous depuis longtemps. Pourtant, l’opposition s’est dressée comme un seul homme (une seule femme ?) pour les condamner.

Certes, les dispositions annoncées peuvent être critiquées :

• Avec une réunion bisannuelle des chefs de gouvernement pour coordonner leurs politiques budgétaires, on est loin d’une autorité capable de décider à la même vitesse que le marché, soit à la seconde. Mais on constate un langage nouveau alors que jusqu’ici les politiciens préservaient jalousement leur pré-carré : accepteraient-ils enfin de travailler ensemble ?

• La « règle d’or » est loin d’être acceptée, d’autant qu’il est souhaité qu’elle soit inscrite dans le marbre des constitutions, ce qui demande des votes quasiment unanimes de tous les parlements. Peut-être à la saint glin-glin ?

• On parle depuis longtemps de la taxe sur les opérations de bourse, largement justifiée lorsqu’on constate les gains scandaleux des opérateurs (voir article précédent), mais tous les gouvernements ont reculé jusqu’ici de peur de voir leur bourse nationale fuie par les boursicoteurs. En auront-ils le courage, et cela de façon coordonnée entre toutes les places, cette-fois-ci ?

On peut donc être légitimement sceptique et juger que nous sommes encore dans des effets d’annonce. Mais est-ce une raison pour condamner tout en bloc ?

L’opposition ne peut-elle s’affirmer que dans des luttes frontales, pour tout ce qui est contre le gouvernement et contre tout ce qui est pour ?

Ne serait-il pas plus raisonnable d’approuver ce qui va dans le bon sens, quitte à juger le gouvernement sur ses actes et sur ses résultats. Et elle aurait de quoi faire...

Une opposition qui discuterait constructivement avec le pouvoir en place, en montrant qu’elle sait de quoi elle parle et qu’elle est tout prête à gouverner, n’aurait-elle pas davantage de chances de gagner les élections que ces sempiternelles critiques tous azimuts qui nous fatiguent et nous dégoutent de la politique ?

Le Vilain Petit Canard



Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

dimanche 14 août 2011

Hold-up en bourse



Plusieurs bourses européennes ont interdit les ventes à découvert pendant quelques semaines sur quelques valeurs.

Ce mécanisme était intéressant : prenez l’exemple de la société générale.

• Il est 11 h 37 ce 11 Août, la cote est à 23 €. Je vends 10 000 actions « à découvert », c’est-à-dire que je ne les ai pas.

• Je fais circuler une rumeur indiquant que la banque est en faillite. Plouf, la cote d’effondre à 20.912 €. Il est 11 h 57.

• Je rachète alors mes 10 000 actions. Résultat : j’ai gagné 20 850 € en 20 mn, sans débourser un sou... Et cela peut pratiquement être géré en automatique par un ordinateur...

Merveilleux n’est-ce pas ?

En fait cela le serait si cet argent n’était pas prélevé d’abord sur les gains des actionnaires réels de la banque, qui la soutiennent, puis en arrière main sur les profits de celle-ci, c’est-à-dire sur ses capacités à investir et rétribuer les personnels, puisque ce sont ces profits qui permettent de verser des dividendes, ce qui maintient les cours.

En fait, imaginez que vous ayez un terrain que vous louez 1000 € par mois. Nos spéculateurs interviennent comme des Arsènes Lupins habiles qui ponctionneraient une part des loyers sans que vous ne vous en aperceviez. Comme vous voulez quand même vos 1000 € mensuels, vous demanderez donc le manque à gagner à votre métayer et cela sera donc finalement prélevé sur ses revenus à lui.

Ce sont naturellement toujours ceux en bout de chaîne qui trinquent, c’est-à-dire nous...

Cette pratique, qui s’apparente tout à fait à un vol, laisse donc perplexe. Elle est déjà limitée sur certaine places boursières comme en Allemagne.

On peut se demander pourquoi elle n’est pas purement et simplement interdite.

A moins que ce ne soit pour préserver les gains des spéculateurs... Pourquoi les gouvernements les soutiennent-ils avec tant de zèle ?

Nous préférerions qu’ils veillent plutôt au bon fonctionnement de notre économie et à la juste rétribution de ceux qui y travaillent.

Et non à l’enrichissement des parasites qui vivent sur à ses dépens...

Le Vilain Petit Canard



Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

jeudi 11 août 2011

Les galères de DSK


Chansonnette
Il était une fois
Un gros bourgeois ventru
Qui était presque roi
Et qu’on retrouva nu
Et qu’on retrouva nu

Avec la femme de chambre
A genou devant lui
Qui lui tenait le membre
Calmant sa grande envie
Calmant sa grande envie

Lui dit que c’était elle
Qui se jeta sur lui
Pourtant la péronnelle
Soutint que c’était lui
Soutint que c’était lui

Le juge, embarrassé
Voulant faire carrière
Attaqua le français
Et le mit en galère
Et le mit en galère

Mais il apparut vite
Que le prétendu viol
N’était qu’un pur prétexte
Un piège pour le fol
Un piège pour le fol

Lors l’avocat filou
Réanima la guerre
Pour soutirer des sous
Au gros lourdaud à terre
Au gros lourdaud à terre

Retirez-en morale
Pour être président
Il faut ranger sa gaulle
Ou bien être prudent
Ou bien être prudent...

Le Vilain Petit Canard



Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

mardi 9 août 2011

Bourse, morituri te salutant !


Curieux contraste hier soir au JT entre le luxe et l’insouciance régnant sur l’île chinoise de HAINAN, créée tout spécialement pour les milliardaires, et la panique des boursiers.

En fait, on peut distinguer aujourd'hui trois populations :

Ceux qui ont su retirer leurs marrons du feu avant la crise, multimilliardaires qui ne savent que faire de leur argent et dont les médias nous rapportent chaque jour les excentricités.

Ceux qui ont encore leur argent en bourse et qui frémissent à chaque nouvelle cotation, en voyant leurs chers placements s’évaporer comme neige au soleil.

Enfin ceux qui, comme vous et moi, se demandent à quelle sauce ils vont être mangés et craignent que la sauce ne soit pas très bonne...

Bourse, Morituri te salutant !


Le Vilain Petit Canard

Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

lundi 8 août 2011

Apprendre le chinois ?

Comme cela était pressenti dans l’article précédent, un certain affolement règne ce matin dans le monde financier qui craint une déstabilisation en chaîne après la décote des Etats-Unis.


Comme les dettes US colossales constituent en effet le gros des prêts —et donc des ressources— des différents financeurs de tout bord, si les américains ne pouvaient pas rembourser, on imagine les faillites successives en chaîne. 20 fois la crise des subprimes (un endettement des US de 14 500 Milliards contre 650 pour les subprimes) ! Toutes les principales banques du monde seraient impactées avec, en cascade, des faillites d’états, incapables de les suppléer comme en 2008. Ce serait largement la crise de 1929 !

Or ceci devient concevable, les Etats-Unis ayant besoin de continuer à énormément emprunter, notamment pour les paiements des seuls intérêts de leur dette. Il suffirait que leurs principaux financeurs, dont la Chine et le Japon (qui a déjà largement ses propres difficultés suite à la catastrophe de Fukushima Daiichi), cessent de les aider...

Inutile de dire que la Chine est aujourd'hui maîtresse du jeu.

Certes, le scénario catastrophe sera certainement évité, car personne n’y a d’intérêt. Mais ce pourrait bien être l’occasion pour l’empire du levant d’« acheter » littéralement les USA, voire le reste du monde, de même que les sociétés en faillite se font dépecer et racheter par lambeaux...

Alors, nous sommes peut-être à la naissance d’un nouveau monde, centré sur l’Asie, et dont nous deviendrons les « pauvres », cadenassés dans nos dettes.

Retour aux sources et au monde de Marco Polo ?


Le Vilain Petit Canard

Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

samedi 6 août 2011

Les agences de notation aux commandes !


Tremblement de terre dans le Landerneau économique et financier ! L'agence Standard & Poor's a retiré cette nuit le triple A aux USA, notation qui évalue la solidité financière de chaque Etat. Bouleversement considérable dans un monde placé depuis 50 ans sous le règne du dollar roi, la monnaie censée être la plus solide du monde.


Ceci fait déjà suite à la mise en cause de la Grèce par l’agence de notation Moody et aux graves dérèglements que cela a entraîné : plans de rigueur drastiques en cascade pour la population, mobilisation de tous les pays européens avec le dégagement de crédits considérables...

Nous assistons à une véritable révolution : les Etats, et même le plus grand d’entre eux, tremblent maintenant devant des agences qui jouaient jusqu’ici un rôle mineur de suivi de la solidité financière des banques et des grandes compagnies. Que se passe-t-il ?

En fait tous les Etats se sont endettés considérablement depuis des dizaines d’années. Cette masse énorme de capitaux, qui a servi à placer (les fameux « bons du trésor ») les profits des grandes sociétés, de la spéculation ainsi que probablement du grand banditisme (mafias et autres), constitue aujourd'hui un ensemble financier totalement incontrôlable, qui bouge à la rapidité de l’éclair et qui peut décider du sort d’une bourse, d’une monnaie et, nous venons de le voir, d’un pays. Car ce monde financier, que l’on a laissé se créer sans réagir, est aujourd'hui bien plus puissant que les états et souhaite rentrer dans ses fonds...

Les agences sont ses antennes. Comme des mouches percevant le moindre mouvement, la moindre menace peut les faire s’envoler ou du moins demander des intérêts supérieurs, liés au risque ressenti comme accru.
Comme les ménages surendettés qui voient arriver l’huissier qui va les mettre à la rue, les agences de notation et leurs exigences nous mettent ainsi au pied du mur : il faut rembourser !

Considérons la France : Aujourd'hui, le remboursement de la dette du pays consomme l’équivalent de tous les impôts (sur le revenu, sur les sociétés, ISF...) et équivaut presque à la TVA. Ce qui veut dire que tout ce que nous versons ne sert aujourd'hui qu’à engraisser quelques richissimes hiérarques ou fonds de pension, voire quelques mafias, qui achètent les bons de trésor nationaux. Sans la dette, nous ne payerions rien !

Vu de l’État, cet argent fait inversement défaut au pays pour investir et prospérer. Pour notre économie c’est une véritable fuite de richesse —et ce n’est pas mince : 50 % des recettes nettes annuelles du budget général de l’État ! Cette dette étouffe littéralement le pays. Imaginons qu’un usurier nous prélève chaque mois la moitié de notre salaire, sans aucune contrepartie !

Enfin, il est évident que le déficit chronique de l’État est un véritable scandale moral. Nous vivons aux crochets de nos enfants et de nos petits-enfants, car il faudra bien rembourser un jour... Et l’on sait que, du fait des intérêts, on rembourse bien plus que ce que l’on a emprunté !

Alors, on peut se plaindre de cette entrée fracassante des agences dans le concert économique mondial, faite sans nuances et qui risque de semer la désolation dans de nombreux pays. Mais peut-on continuer à accepter que chaque pays dépense sans compter, condamné à payer de plus en plus et à engraisser le monde financier ?

Mais quelles perspectives ?

Il est clair que, comme dans les ménages très endettés, cette situation risque de conduire rapidement à des drames considérables, voire à une nouvelle crise mondiale : la récente crise des sub-primes n’était-elle pas déjà elle-même due à l’endettement excessif des ménages américains dans l’immobilier, mais à une échelle bien plus faible que celle des états ?

On peut penser que des aménagements pourront sans doute être trouvés (mais lesquels ?). Pourtant n’attendons pas trop de considérations et de mansuétudes, surtout pour les plus faibles. Le monde financier est sans visage et sans pitié.

Alors, que faire ?

Il est clair qu’il nous faudrait commencer par être plus raisonnables. Comprenons qu’il nous faut dépenser moins, travailler davantage, avoir moins de soins, moins de confort... au moins le temps de revenir à un équilibre plus raisonnable. Raisonnons comme si notre ménage avait de grosses dettes, les laisserions-nous en héritage à nos enfants ? Ce langage est évidemment difficile à entendre, mais il est pourtant inévitable.

Il est par ailleurs évident que chacun doit être mis à contribution à la juste mesure de ses moyens et de sa fortune, et en premier lieu ceux qui profitent à plein du système actuel...

Il faut ensuite incontestablement que les Etats reprennent la main, qu’ils mettent le holà aux excès de la finance mondiale : paradis fiscaux, bonus démentiels, profits extravagants, spéculation complétement débridée et immorale, mafias sans frontières... C’est vital pour leur propre survie... Peut-être que la situation critique actuelle les amènera enfin, contraints et forcé, à avoir le courage de prendre tous ensemble les mesures nécessaires.

Ce pourrait être un enjeu majeur des prochaines élections présidentielles...

Le Vilain Petit Canard



Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

vendredi 5 août 2011

Tunisie de courage et de charme

De retour de quelques jours en Tunisie, quelques mois après la révolution du jasmin,
enchanté par un pays de tolérance, de gentillesse et de travail.

Tunisie, ancienne Ifrîqiya, au sol gorgé des souffrances des conquêtes successives des phéniciens de Tyr, des romains, des vandales, des byzantins, des arabes, des allemands, des français... proie lascive des incessants combats qui l’ont chaque fois laissée épuisée mais dont elle a toujours su renaître,

Peuple humble, de courage et d’austérité, oubliant ses propres grandes difficultés pour accueillir l’étranger en frère, pratiquant un Islam paisible, modéré et ouvert.

Nation dont les filles sont docteurs, avocates ou chef d'entreprises, image rare d’équilibre et de compréhension entre les sexes.

Patrie admirable dont les fils ont su vaincre la dictature à la force de leurs seules mains nues, au prix de nombreuses vies.

Pays du charme romantique de ses médinas blanches et bleues, des effluves de jasmins et de bougainvilliers, du muezzin lancinant et nostalgique dans le soir

Pays des déserts, des oueds secs, des caravanes et des oasis, dont les habitants grands enfants et grands hâbleurs, se rêvent tous riches, forts et beaux alors qu’ils arrivent à peine à survivre

Pays difficile mais méritant qui est celui d’irremplaçables amis.

Le Vilain Petit Canard


Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

vendredi 20 mai 2011

Justice politique


Toute la France essaie de trouver une explication plausible à l’acharnement incroyable de la police newyorkaise à l’encontre de Dominique Strauss-Kahn et aux nombreuses incohérences et invraisemblances de l’accusation.

Certains pensent à la CIA, d’autres à l’extrême droite américaine, d’aucuns à l’UMP, sans oublier les candidats à la direction du FMI...

Le vilain canard vous propose sa version de l’affaire :

« Dans une ville nommée New-York, il y avait un procureur très ambitieux. Fils d’un ancien secrétaire d'Etat très connu, il voulait se faire un prénom et être triomphalement réélu l’année suivante. Il guettait donc l’opportunité de se mettre en valeur.

Or, il advint qu’un homme politique réputé, patron du Fonds Monétaire International et futur président de son pays, commit des privautés avec des femmes de ménage du grand hôtel où il résidait. Il n’y attachait pas d’importance jusqu’au jour où plainte fut déposée par l’une d’entre elle qui se laissa faire puis se regimba et sortit en transes.

En homme d’action qu’il était, le procureur n’hésita pas une seconde. C’était l’occasion de sa vie ! D’autant qu’il avait bâti sa réputation sur la défense du sexe faible !

Il mit ses meilleurs hommes sur l’affaire et l’individu fut appréhendé dans l’urgence. Tous les medias furent convoqués et le tableau du fautif menotté puis assis au tribunal côte à côte avec des trafiquants de drogue leur fut complaisamment et abondamment présenté.

Il fallait absolument que le spectacle soit total. Le procureur se bâtit comme un damné pour faire emprisonner l’accusé —alors que somme toute, rien n’était réellement prouvé à ce stade. Mais il fallait que le District Attorney passe pour le défenseur impitoyable du crime vis-à-vis du public new-yorkais et que ce dernier soit bien convaincu de la culpabilité du grand bourgeois.

La victime, elle, restait absente. Nous ne connaissons pas la suite du scénario mais espérons qu’elle ne disparaitra pas, laissant ainsi l’ex-patron du FMI dans l’incapacité de prouver son innocence. »

Ceci n’est peut-être pas vrai, mais c’est tout à fait possible compte-tenu du système politico-justico-policier américain dans lequel le parquet est élu et le juge d’instruction absent.

Souhaitons que la justice française n’évolue pas dans ce sens, ce qui semble amorcé avec la disparition programmée du juge d’instruction et l’intervention de plus en plus forte des avocats.

Nous avons certes critiquée notre justice pour sa lenteur, son mépris des victimes et son laxisme vis-à-vis des petits délinquants, mais elle reste encore impartiale et sans intérêts propres.

L’exemple américain montre qu’il faut la conserver ainsi. Veillons à ce que, demain, le magistrat que nous trouverons éventuellement en face de nous, nous juge en fonction de nos torts et non de sa propre carrière...

Le Vilain Petit Canard


Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

mercredi 18 mai 2011

Les fous de la route ne sont pas ceux que l’on croit...

Et voilà : toujours le bâton pour réduire les morts de la route ! : renforcement des sanctions, suppression des panneaux avertissant des radars, multiplication de ceux-ci...

Chacun a constaté que ces punitions ont leurs limites. Elles dissuadent mais ont aussi leurs conséquences néfastes : prolifération des conducteurs sans permis et sans assurance, course à la triche via les coyotes, accélérations lorsqu’il n’y a pas de contrôle, voitures louées à l’étranger, endormissements au volant... tandis que le permis est devenu quasi inaccessible tant on l’a compliqué...

Et surtout beaucoup de dols causés aux conducteurs courants, qui voient leur permis, dont ils ont un besoin vital, remis en cause pour quelques km/h de trop dans des endroits sans dangers.

Arrêtons cette persécution automobile qui frôle la démence et revenons à la raison. Mesdames et messieurs les ayatollahs, essayez d’être intelligents et de revenir sur terre :

Aujourd’hui, les limitations de vitesse sont complétement erratiques et déraisonnables. Elles oscillent entre 50, 70, 90, 110 et même 130 km/h sans aucune justification. Ne pourriez-vous pas commencer par remettre de l’ordre, ce qui permettrait aux conducteurs en grande partie prudents que nous sommes de savoir à quelle vitesse rouler. Aujourd’hui, nous ne devons pas surveiller la route mais les bas-côtés afin de guetter les panneaux. Est-ce bien prudent ?

Les faibles excès de vitesse ne devraient-ils pas être seulement sanctionnés par des amendes afin de ne pas compromettre l’emploi pour des raisons aussi futiles ? Ne devriez-vous pas concentrer vos efforts sur les vrais dangers : placer les radars et autres sur des lieux réellement accidentogènes, sévir contre les vrais fous qui dépassent dans des endroits sans visibilité, les drogués et les alcooliques ?

Mais, là aussi, la solution n’est pas de punir ceux qui boivent une bière ou un apéritif mais ceux qui abusent. A force de chasser les proies faciles que nous sommes, vous passez à côté des vrais problèmes. En vous mettant à dos les conducteurs raisonnables, vous condamnez vous-même votre cause. Forcer les gens ne mène à rien. Ce n’est qu’en obtenant leur adhésion que vous aurez de vrais résultats.

Rappelez-vous que tout ce qui est déraisonnable n’a ni avenir ni efficacité à terme.

Alors, écoutez-nous. Réalisez que nous avons à travailler et que la prospérité de la France repose aussi sur notre efficacité au travail. Facilitez-nous la tâche au lieu de toujours la contrecarrer. Condamnez les vrais fous que nous craignons nous aussi.

Nous ferons alors cause commune.

Le Vilain Petit Canard


Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

mardi 17 mai 2011

DSK folie ou DSK phobie ?


Tétu comme un canard que je suis, je persiste à trouver l’ « affaire DSK » louche :

Supposons Obama ou Sarkozy (voire un député américain ordinaire) surpris en train de convoler avec une femme de chambre et que celle-ci porte plainte. La police l’arrêterait-il en trois heures, sans vérifier de façon approfondie les faits et sans attendre l’accord des plus hautes autorités judiciaires, toujours lentes à se prononcer ?

Le présumé coupable (et non innocent ici) serait-il emmené menotté voir le juge et mêlé à une session ordinaire du tribunal ? Serait-il aussitôt conduit seul en cellule, en outre dans l’une des prisons les plus mal famées ?

On se croirait à l’arrestation d’un tueur multirécidiviste ou d’Al Capone !

Il est aussi très troublant que la plaignante soit totalement inaccessible et qu’à aucun moment la parole n’ait été donnée à l’accusé pour qu’il exprime aux médias son point de vue alors que l’inverse s’est produit à l'envie...

D’autant plus qu’aux USA les chantages des femmes pour obtenir réparations au moindre contact sexuel (le viol y a une acception bien plus large qu’ici) sont monnaie courante, tandis que les juges y sont friands de poursuivre les célébrités afin de se faire connaître...

Tous les constats peuvent aussi s’expliquer aussi bien par la démence de DSK que par une mise en scène.

Tout cela est très étonnant. Cela ressemble fort à un traquenard mis en place par ou avec la complicité de la police elle-même —on le sait, aux states, les polices locales sont gérées par les mairies, c’est-à-dire sont « politiques »—.

Alors, DSK serait-il la réincarnation de Dr Jekyll et Mister Hyde, homme posé et compétent dans la vie ordinaire et mâle en rut dès qu’il voit une paire de seins ? On a du mal à le croire. Il est certes porté sur ces dames mais il ne semble pas en avoir violenté jusqu’ici. Gros matou bedonnant, il n’en a d'ailleurs pas le physique parfait...

Alors, Messieurs les ricains, prenez conscience du risque que vous prenez : s’il advient que vous vous trompiez et le patron du FMI soit innocent, cette affaire, qui a un retentissement mondial, va discréditer à long terme votre justice.

Et vous risquez bien alors d’avoir incarcéré à tort le futur président français car sa « gloire » sera alors renforcée. Bravo pour le maintien de relations cordiales entre votre pays et le nôtre !


Le Vilain Petit Canard

Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

dimanche 15 mai 2011

Piège à ... médias


Ce matin, au réveil, ouragan médiatique : Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) et principal candidat à l’élection présidentielle française de 2012, est inculpé d'agression sexuelle à New York ! Il aurait violé une femme de ménage venue nettoyer la chambre qu’il occupait à l’Hôtel SOFITEL ! Sorti nu de sa salle de bain il se serait jeté sur la nymphette entrée là par erreur !

Et toutes les radios et télévisions de reprendre en cœur et en boucle ces faits survenus tout juste quelques heures plus tôt, et donc non confirmés ni avérés...

Je ne sais pas quelle est la vérité. Mais ne peut-on pas s’étonner des faits ? :

D’abord, dans les hôtels de grand luxe comme les Sofitel, les personnels de ménage ne pénètrent pas dans les chambres des voyageurs sans prendre toutes précautions. De plus, même si cela était, elle aurait vite rebroussé chemin en entendant le client dans sa salle de bain.

Ensuite, il paraît inconcevable qu’un homme comme DSK se jette sur cette femme comme un loup affamé. On le voit plutôt commencer par la séduire et certainement pas par la séquestrer. Avec son renom et sa fortune, il ne doit certainement pas être frustré à ce point !


Enfin, alors que les femmes violées ont beaucoup de mal à se faire entendre, ici, on ne peut qu’être ébahi par la rapidité des policiers : 13 h DSK se déchaîne, 16 h 45 il est appréhendé dans son avion en attente de décollage à JFK. Entre les deux, 3 h pendant lesquelles les yankees ont entendu la plaignante, vérifié ses dires et en ont référé aux plus hautes autorités —car on suppose qu’ils l’ont soigneusement fait compte tenu de la stature de l’accusé— sauté dans leur voiture, convaincu les autorités aéroportuaires et filé à l’avion...

Messieurs les flics newyorkais, bravo ! C’est à croire que vous étiez tapis derrière la porte de la suite 2806 et saviez déjà ce qui allait s’y passer Comment avez-vous fait pour mettre 10 ans pour trouver Ben Laden ?

Non, cette histoire fait aussi vraie que Berlusconi niant toutes relations avec les suffragettes invitées dans ses grandes noubas nocturnes.

Mais surtout, que cela soit vrai ou faux, mesdames et messieurs les journaleux, sachez raison garder ! Stoppez cette diarrhée médiatique démentielle ! Je croyais qu’un journaliste digne de ce nom devait toujours valider ses informations avant de les rendre publique. Alors, n’y en a-t-il plus aucun de sérieux ?

Le Vilain Petit Canard

Nota : ces informations ont en particulier pris tant d’ampleur dans le public suite aux premières accusations portées contre DSK d’avoir eu des relations avec une ex-responsable du département Afrique du FMI, Mme Piroska Nagy, et les chansonniers ne se sont pas privés de la brocarder abondamment depuis à ce sujet. Mais rappelons que l’enquête a établi que l’intéressée n'avait bénéficié d'aucun traitement de faveur et qu'il n'y avait eu ni de harcèlement, ni de favoritisme, ni aucun autre abus de pouvoir.



Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

Urgences en déshérence


Il est réconfortant de savoir que, en France, lorsqu’on est gravement malade, on peut être soigné rapidement. Ou du moins pourrait-on espérer que cela le soit.

L’anecdote suivante est éloquente à ce sujet :

Une vieille dame de la famille, largement quadragénaire, a glissé sur le pont du navire sur lequel elle faisait une croisière. La chute a été mauvaise et elle s’est retrouvée incapable de marcher, avec en outre de fortes douleurs pouvant faire craindre des répercussions internes.

A son retour, réalisé avec l’aide de la compagnie de navigation mais s’arrêtant à son seul rapatriement, nous avons naturellement voulu la faire prendre à l’avion par une ambulance afin de l’amener rapidement dans une clinique.

D’abord, prise de contact avec les urgences de cette clinique afin de savoir comment procéder. Cela devrait être simple, mais ne rêvons pas ! : pas de n° d’urgence dans les pages jaunes, il faut passer par le standard et nous sommes samedi. Un de ces répondeurs numérisé qui font notre régal répond et égrène un chapelet de touches à actionner. Formidable pour des urgences, il ne faut pas être vraiment pressé, d’autant qu’à la fin, le dispositif signale que le n° est occupé et interrompt brutalement la communication.

Ai-je fait une erreur ? Je reprends tout le processus, même résultat. Idem les deux fois suivantes. Bon, il faut se faire une raison : nous irons sur place et ils seront bien obligés de nous prendre !

Je me mets donc en quête d’une ambulance. Mais c’est oublier que nous sommes samedi. La première contactée m’explique qu’elle est complétement saturée et que j’aurai du mal à en trouver car beaucoup ferment le week-end. C’est déjà un enseignement précieux : il ne faut pas avoir d’accident les jours fériés... Pensez-y lecteurs : cassez-vous la jambe ou prévoyez votre infarctus uniquement en semaine ! Les samedis et dimanches, prudence ! Ni urgences, ni ambulances ! Il reste ces braves pompiers qui sont les seuls à rester disponibles. Honneur à eux !

J’arrive toutefois à en trouver une après avoir écumé les pages jaunes. Il faut maintenant savoir comment procéder à l’aéroport, Orly ouest en l’occurrence. Ce devrait être simple car ces gens-là doivent avoir l’habitude de ce genre de problème.

Mais, à commencer, pas de n° de l’aéroport dans l’annuaire (vous pouvez vérifier). On croit rêver. L’aéroport a disparu. Sans doute encore un coup d’Al Kaïda ?

Pourtant, après m’être gratté la tête dans tous les sens, une idée géniale perce ! Téléphonons au siège d’Aéroports de Paris. Ils doivent bien être au courant ! Effectivement, le siège existe bien dans l’annuaire Internet.

Et là, nouvelle attente avec défilé de touches à enfoncer et de messages d’abord en français puis en anglais. Je suis sur le chantier depuis près de deux heures. Je suis heureux de ne pas avoir à traiter d’un accident cardiaque.

Enfin une interlocutrice ! Le paradis est proche ! Mais, patatrac, elle explique que l’on ne peut pas joindre de l’extérieur les services qui s’occupent de la prise en charge des malades à leur sortie d’avion. Il faut que ce soit la compagnie qui les mandate. Ma joie fait un piqué en vrille et s’écrase au sol.

Finalement, nous ramènerons tant bien que mal la parente chez elle en chaise roulante puis par un taxi puis la conduirons nous-même aux urgences.

Nous sommes heureux de constater que le système français de soin est à la hauteur. Il est à la hauteur de ceux qui se portent bien et qui n’ont pas besoin de lui...

Le Vilain Petit Canard.



Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

samedi 7 mai 2011

Pénibilité



Les décrets fixant les modalités de prise en compte de la pénibilité du travail pour le départ en retraite ont paru récemment. Ils se basent comme prévu sur une incapacité permanente dépassant un certain seuil (10 ou 20 %) et sur une liste de facteurs de risques et de lésions admises permettant un départ anticipé.


On peut être étonné que ce débat soit surtout franco-français et ne permette pas un meilleur consensus et une meilleure prise en compte du bon sens : certains métiers sont à l’évidence difficiles lorsqu’on arrive à la soixantaine (pensons aux enseignants de collèges et lycées, aux travailleurs manuels par exemple) tandis que d’autres, permettant déjà de partir plus tôt, ne le sont plus (quitte à me faire des ennemis, je citerai les employés de la SNCF ou certains fonctionnaires, dont les militaires, mais ils ne sont pas les seuls...).


Ce blog avait proposé à l’époque un critère simple et incontestable : se baser sur la mortalité moyenne dans chaque métier, tant il semblait juste que tout un chacun puisse bénéficier approximativement de la même durée de repos après sa vie de labeur.


A l’étranger, il est très étonnant de constater qu’aucun pays d'Europe, à l'exception de l'Italie, ne prend en compte la pénibilité au travail au niveau des retraites et qu’il n’y a eu aucun conflit à ce sujet. Quel est leur secret ?


Par exemple, dans les pays du nord, les salariés sont placés dès 45 ans sur des postes plus doux. Autre exemple, l’interdiction de la manipulation de l’amiante sur les lieux de travail n’est intervenue en France qu'en 1997 contre 1978 aux Pays-Bas, 1980 au Danemark, 1982 en Suède. Plus généralement, ces pays préfèrent lutter contre la pénibilité plutôt que de payer pour la compenser.


Alors, nous qui nous réputons si intelligents —et le sommes souvent—, pourquoi prenons-nous aussi si souvent les problèmes à l’envers et sommes-nous si technocratiques et peu concrets ?
N’est-ce pas le simple bon sens que d’éviter tout simplement que le travail devienne trop pénible : en aménageant les fins de carrières avec des postes moins exposés, en aménageant les postes de travail (les troubles musculo-squelettiques sont le premier problème de santé au travail), en prenant en compte tout simplement l’état de santé de chacun sans que des règles administratives compliquent le tout ?


Je vous le demande...


Le Vilain Petit Canard


Laissez vos commentaires, vous êtes assurés d'une réponse.

vendredi 15 avril 2011

Justice : il vaut mieux être du côté du manche du poignard que de sa lame…


Afrique : le Gbakbo a coulé

Il a fallu quatre mois pour que Laurent GBAGBO, face à l’opposition internationale quasi unanime, reconnaisse sa défaite aux élections et accepte de se retirer du pouvoir. 4 mois et 1 300 morts ! Et encore ne l’a-t-il fait que forcé et fait prisonnier dans son « bunker » (qui n’était finalement que le sous-sol de sa résidence...).

Bien entendu, certains ont condamné ces interventions franco-internationales, en Cote d’Ivoire comme en Lybie. Il vaut bien mieux laisser les GBAGBO et KADHAFI sévir et les massacres se perpétrer. Là-bas, ce ne sont que de vils animaux que l’on tue !

C’est curieux cette préférence généralisée pour les meurtriers et les criminels au détriment des victimes…

Justice : toujours pire !

Nous faisons d'ailleurs de même dans notre beau pays. Nous avons été heureux d’apprendre que les droits des délinquants ont encore été renforcés avec la présence d’un avocat lors des gardes à vues.

Avec une police paralysée et surchargée par cette charge nouvelle, la France pourra ainsi améliorer fortement ses déjà records : ses dizaines de milliers de crimes non punis, ses délinquants non jugés ou remis en liberté, ses procès sans fin appels après appels…

La France rejoint ainsi la large cohorte de ceux qui préfèrent les coupables aux victimes… Evidemment, les accusés sont de pauvres bougres qui ont eu une enfance difficile, tandis que les victimes sont des bourgeois avantagés. Tant mieux s’ils en bavent ! Pas d’avocats pour eux, des délais interminables, un manque total d’information…

Bref, face à la justice, il vaut mieux être du côté du manche du poignard que de sa lame…

Le Vilain Petit Canard

jeudi 7 avril 2011

Kadhafi 6, Gbagbo 1 ; Kadhafi remporte le match !

Alain JUPPE et l’OTAN qui assurent, d’abord en Lybie puis pour la Cote d’Ivoire, que, comme l’avaient affirmé en leur temps les américains pour Saddam Hussein, ils ne cherchent pas à atteindre le dictateur, me laissent perplexe.

Ainsi, on peut laisser tuer des milliers de civils et militaires, tuer soi-même les uns et les autres mais il ne faut pas toucher au chef.

Nous sommes là pour défendre la population, et nous savons que, tant que le tyran sévira, les massacres continueront, mais pas touche.

Nous savons que si, dans chacune de ces guerres, nous avions commencé par éliminer le dirigeant, des milliers de vies humaines auraient été épargnées. Mais c’est hors de propos !

Alors combien vaut une vie ? Si c’est celle d’un pauvre bougre, clairement peu de choses. Par contre celle d’un despote vaut de l’or.

Kadhafi : 6 000 morts, Gbagbo : 1 300 morts. Kadhafi gagne par 6 à 1 !

Le Vilain Petit Canard

Avatars communs d’un voyage en train

Compte-rendu d’un voyage en TGV Massy – Lyon – Massy



J’avoue que je préfère le train à l’avion pour les déplacements en France :

Dans le cas du second, il faut aller à l’aéroport en taxi ou parquer sa voiture (bonjour le prix !), attendre l’avion sans pouvoir rien faire d’autre, tolérer les retards fréquents, accepter de voyager serré comme un poulet de batterie, enfin encore regagner le centre-ville avec éventuellement les embouteillages associés.

Par contre, pour le train, les moyens collectifs vous emmènent facilement à la gare, vous vous installez dans le train dès qu’il est là, sinon un café vous permet d’attendre tranquillement, le voyage est confortable et permet de travailler, vous arrivez en centre-ville... Au total, vous gagnez souvent du temps sur l’avion et, surtout, vous en perdez moins...

Mais mon dernier voyage en TGV sur Lyon m’amène à reconsidérer cette position : D’abord un retard affiché de 20 mn, mais en réalité d’une bonne demi-heure, ce qui nous ramène à une attente désœuvrée et désagréable le long d'un quai particulièrement froid et sinistre (ceux qui connaissent la gare TGV de Massy ne diront pas le contraire).

Bien entendu aucune explication ni indication sur le retard prévu à l’arrivée. Donc impossible de prévenir les personnes visitées, alors que j’avais une réunion importante.

Dans le train, les prises électriques destinées à alimenter les PC portables ne fonctionnent pas. Evidemment ma batterie est quasiment à plat. Le contrôleur, consulté, m’indique avec humour et un brin d’amertume qu’elles doivent être purement décoratives. De fait, le charmant homme se démène et revient me dire qu’il n’y a du courant que dans une voiture et une seule ! J’y émigre, ce qui me permet de ne pas perdre les 2 heures de trajet.

Vous vous direz que c’est un accident aléatoire et que cela peut arriver. Mais le TGV de retour sera exactement dans le même état. Une seule voiture fonctionne mais, pour un peu de variété, ce n’est pas la même.

Bravo pour l’entretien des voitures par la SNCF ! Lorsqu’un appareil ne fonctionne pas on le laisse tel que. C’est plus simple et moins coûteux.

Pour le voyage du retour, afin de corser les choses, le grand tableau que vous connaissez tous et qui indique la liste des trains au départ avec leur quai reste obstinément muet concernant mon train et uniquement mon train. Les autres sont documentés. Les employés ont dû détecter mon mécontentement concernant les prises et ils m’en veulent !

Finalement, l’information est donnée exactement lorsque le train arrive à quai. Ruée des voyageurs pour atteindre celui-ci car, comme chacun le sait, les TGV ne s’arrêtent que quelques minutes. Un gros monsieur qui porte un porte-document apparemment lourd, sue sang et eau. Plusieurs autres voyageurs très chargés s’épuisent aussi. Et ne parlons pas des personnes âgées !

Finalement je monte dans le premier wagon venu et gagne ma voiture de l’intérieur. Je passe sur la panique dans les couloirs puis sur le constat renouvelé d’absence d’électricité, qui me force encore à changer de voiture. Tout devrait aller bien maintenant...

Mais la SNCF ne peut pas quitter la scène sans un dernier exploit : A Massy, le train ne s’arrête pas à la gare TGV mais à la gare RER C, située à plusieurs centaines de mètres. Obligés de passer par la passerelle et ses longues volées d’escalier. Bravo pour les passagers à valises ! La SNCF ne peut pas penser à tout !

Puis ce sont les 15 mn de marche pour arriver à la voiture, La SNCF a aussi oublié de prévoir suffisamment de parkings autour des gares, du moins des parkings gratuits, car je trouve inadmissible que la commune considère le bord des rues comme sa propriété et nous rançonne.

Ouf, arrivé ! Merci à la SNCF pour ce beau voyage ! Je comprends maintenant ce que signifie réellement son sigle : Sues, Nébulises, Cavales, Fatigues !

Le Vilain Petit Canard

lundi 4 avril 2011

Et si Fukushima était une chance pour le nucléaire ?

Actualité

Les japonais n’arrivent pas à maîtriser les fuites radioactives à la centrale de Fukushima Partout dans le monde des voix s’élèvent pour réclamer la fin du nucléaire.

Avant d’aller plus loin, je préviens : non, je ne suis pas un fou du nucléaire, non, je ne veux pas que des territoires entiers se transforment en no-mans-lands pendant des siècles, non, Tchernobyl n’est pas mon lieu de villégiature préféré !


Mais il faut bien reconnaître qu’aujourd'hui, face à des besoins énergétiques à la fois vitaux et énormes, il est bien difficile de trouver la source d’énergie idéale :


Les éoliennes et les cellules photoélectriques ? Dépendant du vent ou du soleil, elles posent un problème de stockage de l’énergie qui n’est pas encore résolu. En attendant que l’on trouve une solution, elles ne peuvent donc être que des ressources complémentaires.


Le charbon ? Il pollue et émet des gaz à effet de serre à tout va.


Le pétrole ? Il s’épuise peu à peu et son exploitation entraîne elle-aussi des risques planétaires (pensons à la récente marée noire du golfe persique).


Réduire nos besoins ? Est-ce réaliste face à une planète qui supporte une population de plus en plus nombreuse et exigeante ?


Bien que non idéal lui-aussi, le nucléaire est bien maîtrisé dans les conditions normales et dans les pays ayant la rigueur nécessaire (il est même l’une des industries les moins polluantes et les moins accidentogènes de France). Il apporte une solution au moins provisoire, tant que les problèmes précédents ne sont pas résolus.


Les déchets ? Il suffirait de les enfouir —avec les précautions nécessaires— en grande profondeur, par exemple dans les cavernes laissées vides par le pétrole ou le gaz.


Rappelons-nous que le noyau de la terre est lui-même radioactif —et que toute l’énergie de l’univers provient en fait de la radioactivité, y compris celle du soleil, qui n’est qu’un gigantesque centre nucléaire... La radioactivité est donc une ressource naturelle et il faut savoir gré à nos ingénieurs de savoir la maîtriser, ce qui ouvre une porte de sortie à l’humanité face à la raréfaction des autres ressources.


Mais il est aussi vrai que les exploitants, forts de l’absence d’incidents graves depuis des dizaines d’années dans nos centrales, se sont laissés aller et ont pris des risques inacceptables. Pensons aux centrales californiennes construites sur la faille de San Andrea et bien sûr au Japon. Un raz de marée étant tout à fait susceptible de suivre un tremblement de terre, était-il responsable de les construire en bord de mer sans protections suffisantes ? Dans ce sens, on peut dire que le drame actuel était prévisible et devait se produire un jour ou l’autre.


Mais allons plus loin. Quelle que soit sa cause, un incident tel que celui de Fukushima est toujours possible ailleurs : une explosion qui annihile les circuits de refroidissement, un cœur partiellement en fusion qui perce les enceintes... Il est insoutenable de constater que ce cas n’est pas prévu, avec les dispositifs permettant de le juguler —qui sont très certainement possibles compte-tenu de nos prouesses techniques.


Fukushima va faire revenir sur terre nos électriciens. A eux maintenant de prévoir les dispositifs nécessaires, quitte à fermer certaines centrales.


En tous cas, ne perdons pas la raison. Le moteur de nos voitures, dit « à explosion », est aussi théoriquement très dangereux mais la technique a su le maîtriser. Et que penser de l’avion ou du TGV fonçant à 300 km/heure ?


Ne voyons pas dans la catastrophe de Fukushima un incident irrémédiable mais, tant que le nucléaire sera la seule voie réaliste pour produire le gros de notre énergie, comme l’impérieuse nécessité d’améliorer encore considérablement la filière.


Arrêtons de nous battre entre nous. Réunissons nos forces pour le faire.


Messieurs les spécialistes de l’atome, à vous de jouer maintenant ! Soyez sérieux et faites-nous des usines réellement sûres !


Si vous n’y parvenez pas, alors ce sera —et de façon tout à fait justifiée— la fin du film.


Mais ce sera aussi le début de nouvelles difficultés, faute d’alternatives réelles....


Le Vilain Petit Canard

L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net