dimanche 14 août 2011

Hold-up en bourse



Plusieurs bourses européennes ont interdit les ventes à découvert pendant quelques semaines sur quelques valeurs.

Ce mécanisme était intéressant : prenez l’exemple de la société générale.

• Il est 11 h 37 ce 11 Août, la cote est à 23 €. Je vends 10 000 actions « à découvert », c’est-à-dire que je ne les ai pas.

• Je fais circuler une rumeur indiquant que la banque est en faillite. Plouf, la cote d’effondre à 20.912 €. Il est 11 h 57.

• Je rachète alors mes 10 000 actions. Résultat : j’ai gagné 20 850 € en 20 mn, sans débourser un sou... Et cela peut pratiquement être géré en automatique par un ordinateur...

Merveilleux n’est-ce pas ?

En fait cela le serait si cet argent n’était pas prélevé d’abord sur les gains des actionnaires réels de la banque, qui la soutiennent, puis en arrière main sur les profits de celle-ci, c’est-à-dire sur ses capacités à investir et rétribuer les personnels, puisque ce sont ces profits qui permettent de verser des dividendes, ce qui maintient les cours.

En fait, imaginez que vous ayez un terrain que vous louez 1000 € par mois. Nos spéculateurs interviennent comme des Arsènes Lupins habiles qui ponctionneraient une part des loyers sans que vous ne vous en aperceviez. Comme vous voulez quand même vos 1000 € mensuels, vous demanderez donc le manque à gagner à votre métayer et cela sera donc finalement prélevé sur ses revenus à lui.

Ce sont naturellement toujours ceux en bout de chaîne qui trinquent, c’est-à-dire nous...

Cette pratique, qui s’apparente tout à fait à un vol, laisse donc perplexe. Elle est déjà limitée sur certaine places boursières comme en Allemagne.

On peut se demander pourquoi elle n’est pas purement et simplement interdite.

A moins que ce ne soit pour préserver les gains des spéculateurs... Pourquoi les gouvernements les soutiennent-ils avec tant de zèle ?

Nous préférerions qu’ils veillent plutôt au bon fonctionnement de notre économie et à la juste rétribution de ceux qui y travaillent.

Et non à l’enrichissement des parasites qui vivent sur à ses dépens...

Le Vilain Petit Canard



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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net