dimanche 28 mai 2017

Symphonie champêtre

Chut ! le soleil levant annonce ses lueurs et perce l’obscurité

Ses rayons givrés soudain inondent l’étang

La prairie, attentive, se tait,

Les sous-bois se parsèment d’alternances claires et obscures

La famille canard dort encore, sagement lovée dans l’herbe touffue

Dans le ciel les hirondelles matinales virevoltent une danse effrénée

Attention, une escadre blanche approche sur l’étang : juste éveillée, la famille cygne vogue en bataille, porte-avion maman en tête suivie des petits signaux tandis que le père destroyer veille à distance

Une oie salue le soleil en bréant tandis que messire le héron, immobile, guette son petit-déjeuner

Orly tout proche s’éveille et bruit du vacarme des décollages

Le ciel s’irise des trainées blanches des avions en fuite

Un vol bigarré de perruches me survole en pépiant et se pose sur un aulne voisin

Perchés sur les cimes, deux corbeaux vigilants surveillent les haies d’ajoncs qui gardent l’étang de leurs lances acérées

Les premiers joggers entament leur course et testent leur souffle

Mais le ciel s’assombrit, une cohorte de lourds nuages gris portés par le vent accourt de l’horizon

La pluie abreuve la terre, égaye la vie puis se tait

Les cris des oiseaux renaissent et s’unissent en un immense opéra champêtre

Tout va bien...

L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net