dimanche 27 juillet 2008

Retour de vacances

Je reviens d’un pays étonnant,

Un pays de haute montagne, hérissé de pitons vertigineux et de cirques grandioses

Sources frémissantes, cascades bondissantes, torrents impétueux,

Lacs esseulés résonnant du chant mélancolique des interminables bugles

Prairies parfumées de fleurs multicolores, du modeste bouton d’or à l’édelweiss éclatant

Un pays où les passants vous saluent en souriant,

Où ils aiment se réunir en fêtes d’amis autour d’une fanfare locale et d’un verre de bière

Enchantés de leurs traditions et de leurs racines

Hameaux musées et chalets fleurs paraissant toujours peints de la veille

Sans un papier gras, ni un tesson de verre ni un sac plastique oublié

Un pays aux chants entraînants, dont le rude travail alpestre n’a pas annihilé la simplicité et la joie de vivre

Un pays en dehors du temps, qui revigore et anéantit la morosité

Ce pays, c’est le Tyrol autrichien.

LVPC

jeudi 3 juillet 2008

Le moral flanche !

Le moral de nos amis français flanche (je rappelle que cette chronique est celle du SUSKANA, pays imaginaire qui ressemble beaucoup à la France). Il est au plus bas depuis plus de 20 ans !

On attribue cette véritable dépression à la baisse du pouvoir d’achat et c’est certainement en partie vrai, car la vie est de plus en plus dure pour ceux qui ont peu de moyens.

Mais surtout, les français me semblent avoir peur de l’avenir. Dressons en effet le bilan de la situation :

La reine des divinités vient d’être mise à bas : la déesse voiture, qui intervient aujourd’hui à chaque moment de notre existence : courses, travail, loisirs… La hausse faramineuse de l’essence remet en cause les budgets familiaux : sur quoi va-t-on économiser : moins de nourriture ? Moins de vacances ?

Mais, surtout, c’est l’avenir qui s’obscurcit : Sans pétrole, plus de plastique, beaucoup moins d’électricité, de chauffage, de routes (le bitume manquera), de produits chimiques… Bref plus rien !

Et puis, comment vivre sans voiture dans des villes sans commerce de proximité, où l’école, le bureau de poste, le commissariat, l’hôpital… sont à des heures de marche ?

D’un seul coup, l’horizon disparaît… Nous étions bien tranquilles : nous avions dans l’ensemble de quoi manger, de nombreux programmes télé, un portable, des loisirs, la paix et la sécurité… Nous nous chamaillions sur les choix de Domenech pour la coupe d’Europe, la réforme de la constitution, les augmentations de salaire du Président… Bref la vie était bien agréable…

Et patatrac, tout s’écroule d’un seul coup ! Tout est à refaire !

Pécheurs, camionneurs, ambulanciers, agriculteurs et autres taxis ne voient plus comment continuer… Les avions vont devenir hors de prix et avec eux toutes les relations internationales. Nous risquons de revenir à grands pas à la vie de nos arrières grands parents, coincés dans notre village, devant vivre de la production de notre jardin, économisant lumière et chauffage…

Ce qui est le plus dur pour l’homme, c’est de ne pas se voir d’avenir. Lorsque l’espérance disparaît, c’est le sens même de la vie qui s’amoindrit.

Que faire ? Nous avons besoin aujourd'hui d’un berger qui nous rassure et nous redonne le sens de l’histoire.

Mais personne ne répond… La technocratie travaille mais n’explique pas…

Nous ne comprenons plus les décisions de nos mandants : alors que le rapprochement des « utilités » et des citoyens semble à renforcer, tout semble aller dans l’autre sens : la généralisation des supermarchés, qui va tuer le commerce du cœur des villes ; la raréfaction des hôpitaux, commissariats, tribunaux et autres casernes, qui assuraient l’animation locale…

Nous ne comprenons plus… Quid de la suppression sans raison sérieuse de la télévision sur les chaînes publiques, qui semble la condamner et ouvrir une voie royale à une télévision commerciale, de la prise en main progressive de tout l’audiovisuel par le pouvoir, de la refonte constitutionnelle dont le but semble de donner encore plus de pouvoir au Président, de ses hausses de salaires incessantes… ?

Les français ont le sentiment d’un gouvernement qui ne s’occupe plus d’eux. Ils ont le sentiment d’être laissés seuls face à un monde extrêmement dangereux, sans un chef qui veille, indique clairement la voie et rassure.

Et puis la télé qui égrène sans arrêt des drames et des désastres, les radars sur les routes qui suppriment des permis pourtant indispensables, le réchauffement climatique qui promet des catastrophes, les manifestations permanentes dans les villes…

Comment un être sain pourrait-il être optimiste ?

Ah si, il nous reste les anxiolytiques, la drogue ou l’alcool. Pour nous remettre en selle, peut-être faudrait-il que le gouvernement subventionne les mafias et leur confie une mission de salut public, celle de remonter le moral de la nation !

LVPC

Et VISTA arriva…

Et VISTA arriva…
ou « Comme quoi l’informatique peut être plus proche de l’enfer que du paradis »

Le SUSKANA ne devant pas rester à l’écart du progrès technique et mon ordinateur portable ayant rendu l’âme (je pense que c’est plutôt au diable qu’au bon Dieu compte tenus des supplices continus que cet appareil me fait subir…), j’ai dû acheter un nouvel appareil. Et, sur ce dernier, qu’est-ce que je découvre ? VISTA ! Le nouveau système d’exploitation de Microsoft.

La terreur me gagne, car on n’en dit pas vraiment du bien dans les gazettes. Je demande donc à un spécialiste de venir préparer le terrain. Il m’installe le minimum, soit Internet, les différentes protections (antivirus, pare-feu, anti spy, anti-phishing, adware… ­­–de nos jours, il faut être blindé comme un char d’assaut pour communiquer, vive le siècle de l’information !) Outlook et la bureautique : Word, Excel, etc… Il y passe déjà 3 heures (à mes frais…) et je le quitte, pensant que le plus gros est fait…

Douce illusion !

Travaillant beaucoup par mails, mon premier souci est de rapatrier mes anciens messages, que j’avais soigneusement sauvegardés via un logiciel downloadé tout exprès, car chacun sait qu’Outlook est un vrai capharnaüm à sauvegarder : il faut penser aux différents dossiers archives, aux compte mails, aux carnets d’adresse… Ne manque que l’âge du capitaine…

Je branche donc ce super logiciel qui est censé tout faire automatiquement et j’essaie de rapatrier les messages. Au passage, le clavier est différent de l’ancien : la touche « DEL » ne fonctionne plus de la même manière et j’erre un moment avant de trouver le truc. Je mets également une demi-heure à retrouver l’explorateur de Vista, qui se cache quelque part, mais où ? Question suivante, une fois trouvé : la présentation est incompréhensible, comment revenir à quelque chose d’utilisable ?

Enfin, j’arrive à récupérer ma sauvegarde d’Outlook via le réseau Ethernet que mon technicien a eu la présence d’esprit de mettre en place (brave homme !) et qui me permet de me relier à mon ancien PC. Plein d’espoir, j’actionne le logiciel de sauvegarde pour retrouver mes messages. Mais je m’aperçois alors que j’avais une version du logiciel de sauvegarde, qui permet de faire autant de sauvegardes que l’on veut mais non les restitutions, sans qu’on en soit prévenu en aucune manière. On peut légitimement se demander à quoi peut servir un logiciel de sauvegarde qui ne permet que de sauvegarder les données mais non de les récupérer. Bon coup commercial de la part de l’éditeur qui diffuse sa version d’essai en recommandant de s’en servir, sans prévenir qu’elle ne sert à rien !

Je commence à craindre le pire car j’ai plusieurs années de travail en stock et les perdre me terrifie. Je saute sur mon Internet favori pour aller consulter le site de l’éditeur. Celui-ci me propose simplement d’acheter le logiciel complet. Avant de donner mon argent à cet escroc, j’essaye de m’en sortir en exportant les messages depuis l’ancien Outlook puis en les réimportant dans le nouveau, ce qui est théoriquement la méthode normale.

Microsoft n’a jamais du prévoir qu’on puisse changer d’ordinateur, car cela se traduit par un cafouillage monstre : duplication de fichiers, pertes d’adresses… Encore bravo à notre Bill GATES, que j’ai de plus en plus tendance à prendre pour l’ennemi public n° 1. A côté de lui, le bon vieux « SPECTRE » de James BOND est un gentil capucin !

Devant cet échec, je me résous à acheter le logiciel salvateur. Je dégaine mon « e-card » car je me méfie un peu et ne veux pas lancer sur les ondes mon n° de carte bleue. Je la réinstalle et tout confiant, l’ouvre (pour les néophytes, je signale que chaque réinstallation de logiciel prend au minimum 15 mn avec un redémarrage quasi-systématique qui vous fait perdre les quelques travaux que vous pourriez entreprendre en attendant…).

Un message m’informe alors que cette version est incompatible avec Vista. Je suis d’un calme olympien aujourd’hui. Je clique, clique et reclique, pour atteindre enfin le site de l’éditeur. La mise à jour est possible et le download se passe bien. Je retourne sur le site du logiciel de sauvegarde pour payer. J’obtiens la facture, que je veux imprimer pour ma comptabilité.

Mais pas d’imprimante ! Evidemment, elles ne sont pas installées. Je cours vers le stock de cartons et d’enveloppes où je conserve les CD d’installation de multiples items informatiques achetés. Récupération de la bonne boîte (pour une fois, je ne l’ai pas égarée… La chance me sourit !), insertion du CD dans le lecteur et démarrage. Mais nouveau message : incompatibilité avec VISTA (pourtant, l’imprimante n’a que 3 mois !).

Je cherche si une autre imprimante peut être utilisée, mais c’est pire : plus anciennes, elles utilisent une prise « parallèle » (les spécialistes me comprendront) et les nouveaux PC n’en comportent plus. Je n’ai plus qu’à les jeter, dont une imprimante laser de prix… Microsoft a bien calculé son coup pour faire renouveler toute l’informatique mondiale !

Nouveau coup d’Internet pour essayer de trouver un pilote compatible. J’en trouve deux, un pour Vista 32 bits, l’autre pour VISTA 64 bits. Mon Dieu, quel VISTA ai-je, rien n’est indiqué nulle part ! Ce système a été envoyé par le Diable pour nous mettre à l’épreuve. Si on survit, on doit pouvoir tout supporter ensuite (même une défaite de l’équipe de France !)

L’imprimante est enfin installée. Malheureusement, j’ai été déconnecté du site du fournisseur de logiciel. Je me rebranche et essaye de récupérer la facture. C’est alors qu’il me demande un mot de passe, censé m’avoir été envoyé par mail. Mais je n’ai pas de mail puisque mon Outlook n’est pas encore opérationnel. C’est justement pour pouvoir l’utiliser que j’ai besoin du logiciel !!! Là, je commence à craindre le pire !

Mais j’ai faux, car le téléchargement du logiciel a bien eu lieu (comment ? Mystère !) et je peux l’installer. J’arrive alors à resauvegarder mes anciens fichiers de mail puis à les réintégrer sur mon nouvel Outlook (une heure chaque fois…). J’ai commencé à 6 h ce matin et il est midi. Je n’ai toujours pas pu travailler, n’ai toujours pas la facture du logiciel et tout reste encore à faire : j’ai une bonne vingtaine d’applicatifs à installer. Il va me falloir un mois à ce rythme-là, en sus de mon travail….

13 h 30. Un rapide repas et me voilà tout ragaillardi, prêt à affronter l’adversité.

J’ouvre Outlook pour essayer de recevoir les mails en attente. Mais les comptes e-mails sont absents, de même que tous les contacts (j’en ai des milliers) ! Le fournisseur est astucieux de faire payer les clients avant qu’ils ne puissent expérimenter le produit.

Je veux revenir sur son site afin de consulter le mode d’emploi. Un message m’avertit « Un problème est à l’origine du dysfonctionnement de cette application. Windows vous préviendra si une solution est disponible. » Je ne sais pas de quelle application il s’agit, mais cela semble sérieux… C’est de plus en plus inquiétant…

Ne pouvant strictement rien y faire, je fais ma mule : j’enfonce ma tête dans mes épaules et je continue. Au bout de n essais et n redémarrages, mon Outlook est enfin prêt à l’action.

Maintenant passons à l’antispam, car 90 % des messages que je reçois, comme la plupart des Internautes, sont non désirés, voire infectés par des virus, soupçonne-je. Je vais quêter le fichier d’installation que j’avais soigneusement rangé dans un répertoire lors de l’achat. L’installation s’effectue normalement et tout semble aller bien… Sauf que, quand je veux scanner les mails en attente, rien ne se produit…

En fait l’anti-spam doit normalement reprendre les comptes dans Outlook (ce n’est pas grave si vous ne suivez pas, vous non plus…) mais il ne les trouve pas, car VISTA a eu la suprême astuce de modifier tous les répertoires internes du système par rapport aux WINDOWS précédents. Il est ainsi sûr que la plupart des logiciels anciens ne fonctionneront plus… Encore génial pour faire renouveler toute l'informatique !

Devant une telle habilité à compliquer les choses, on ne peut être qu’admiratif et répéter incrédule : merci Bill !

Je reprogramme donc mes comptes à la main, ce qui demande un certain savoir-faire pour dompter les pop, smtp et autres mots de passe… Cela ne fonctionnera d'ailleurs pas bien et il faudra que le technicien revienne…

Il est 16 h 45. Je peux enfin actionner à peu près mes comptes. En prés d’une journée, une bonne centaine de mails m’arrivent. Mais, bizarre, aucun n’est filtré : mon anti-spam aurait-il perdu la mémoire de la liste des expéditeurs proscrits, élaborée patiemment depuis un an ?

Et oui, l’éditeur du logiciel, lui aussi n’a pas pensé que l’on change parfois d’ordinateur. La « liste noire » des expéditeurs véreux a disparu (il y en a des centaines…). Il ne me reste plus qu’à la reconstituer patiemment…

Finalement, j’arrête. J’ai réinstallé à peu près Outlook en une journée. Je n’ai toujours pas de carnets d’adresse et à chaque connexion les mots de passe me sont redemandés, ce qui n’est pas une mince affaire lorsqu’on a de nombreuses adresses e-mail comme moi…

Des lecteurs, en lisant cette histoire, me prendront certainement pour un débile et se gausseront : « il n’avait pas la bonne version des logiciels ! iI se noie dans une goutte d’eau ! ».
Rendez-vous à leur prochain VISTA !
On verra qui rira le dernier !

LVPC

L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net