Le moral de nos amis français flanche (je rappelle que cette chronique est celle du SUSKANA, pays imaginaire qui ressemble beaucoup à la France). Il est au plus bas depuis plus de 20 ans !
On attribue cette véritable dépression à la baisse du pouvoir d’achat et c’est certainement en partie vrai, car la vie est de plus en plus dure pour ceux qui ont peu de moyens.
Mais surtout, les français me semblent avoir peur de l’avenir. Dressons en effet le bilan de la situation :
La reine des divinités vient d’être mise à bas : la déesse voiture, qui intervient aujourd’hui à chaque moment de notre existence : courses, travail, loisirs… La hausse faramineuse de l’essence remet en cause les budgets familiaux : sur quoi va-t-on économiser : moins de nourriture ? Moins de vacances ?
Mais, surtout, c’est l’avenir qui s’obscurcit : Sans pétrole, plus de plastique, beaucoup moins d’électricité, de chauffage, de routes (le bitume manquera), de produits chimiques… Bref plus rien !
Et puis, comment vivre sans voiture dans des villes sans commerce de proximité, où l’école, le bureau de poste, le commissariat, l’hôpital… sont à des heures de marche ?
D’un seul coup, l’horizon disparaît… Nous étions bien tranquilles : nous avions dans l’ensemble de quoi manger, de nombreux programmes télé, un portable, des loisirs, la paix et la sécurité… Nous nous chamaillions sur les choix de Domenech pour la coupe d’Europe, la réforme de la constitution, les augmentations de salaire du Président… Bref la vie était bien agréable…
Et patatrac, tout s’écroule d’un seul coup ! Tout est à refaire !
Pécheurs, camionneurs, ambulanciers, agriculteurs et autres taxis ne voient plus comment continuer… Les avions vont devenir hors de prix et avec eux toutes les relations internationales. Nous risquons de revenir à grands pas à la vie de nos arrières grands parents, coincés dans notre village, devant vivre de la production de notre jardin, économisant lumière et chauffage…
Ce qui est le plus dur pour l’homme, c’est de ne pas se voir d’avenir. Lorsque l’espérance disparaît, c’est le sens même de la vie qui s’amoindrit.
Que faire ? Nous avons besoin aujourd'hui d’un berger qui nous rassure et nous redonne le sens de l’histoire.
Mais personne ne répond… La technocratie travaille mais n’explique pas…
Nous ne comprenons plus les décisions de nos mandants : alors que le rapprochement des « utilités » et des citoyens semble à renforcer, tout semble aller dans l’autre sens : la généralisation des supermarchés, qui va tuer le commerce du cœur des villes ; la raréfaction des hôpitaux, commissariats, tribunaux et autres casernes, qui assuraient l’animation locale…
Nous ne comprenons plus… Quid de la suppression sans raison sérieuse de la télévision sur les chaînes publiques, qui semble la condamner et ouvrir une voie royale à une télévision commerciale, de la prise en main progressive de tout l’audiovisuel par le pouvoir, de la refonte constitutionnelle dont le but semble de donner encore plus de pouvoir au Président, de ses hausses de salaires incessantes… ?
Les français ont le sentiment d’un gouvernement qui ne s’occupe plus d’eux. Ils ont le sentiment d’être laissés seuls face à un monde extrêmement dangereux, sans un chef qui veille, indique clairement la voie et rassure.
Et puis la télé qui égrène sans arrêt des drames et des désastres, les radars sur les routes qui suppriment des permis pourtant indispensables, le réchauffement climatique qui promet des catastrophes, les manifestations permanentes dans les villes…
Comment un être sain pourrait-il être optimiste ?
Ah si, il nous reste les anxiolytiques, la drogue ou l’alcool. Pour nous remettre en selle, peut-être faudrait-il que le gouvernement subventionne les mafias et leur confie une mission de salut public, celle de remonter le moral de la nation !
LVPC
Je crois que les français font une confusion qui risque de leur apporter beaucoup de désillusions : le gouvernement n'est pas fait pour "s'occuper" des gens et leur apporter des protections contre je ne sais quelle menace... il doit d'abord s'occuper de ce qui relève de sa propre sphère de compétence, c'est à dire du fonctionnement de l'Etat et faire en sorte que l'Etat soit plus efficace pour moins cher (environ 70 Milliards de moins chaque année). S'il réalise ne serait-ce que cela en 5 ans , ce sera déjà considérable
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