Actualité (27/10/2016) : la cote de François
HOLLANDE est au plus bas : moins de 10 % des français veulent qu’il se
représente
Le Hollande Bashing est à la mode. La crise, le
chômage et la précarité des CDD et des intérims expliquent certainement ce
mécontentement généralisé. Pourtant si on fait un bilan objectif de son
quinquennat, tout n’est pas exécrable, sachons être honnêtes et objectifs et
reconnaître ce qui a été bon :
Il a d’abord été le président qui a été le
plus efficace contre le terrorisme. En Afrique noire d’abord où il a évité avec
succès que celle-ci ne devienne un nouveau champs libre pour Al Kaida, DAESH et
leurs émules, et il a réussi cela sans détruire les nations comme l’avait fait
Sarkozy en Lybie et Bush en Irak..
En France également où il a redressé la barre
après la catastrophique réduction des effectifs des services de sécurité sous
Sarkozy. Il a su remobiliser les troupes et notre lutte antiterroriste intérieure
est un véritable succès.
Le principal grief qui lui est fait est le
chômage. Mais rappelons-nous que celui-ci a été en partie créé par la rigueur
et le libéralisme excessifs européens, contre lequel François HOLLANDE a été
l’un des seuls (avec l’italien Matteo RENZI) à se dresser. Et il a eu en partie gain de cause avec la politique de
relance de la banque européenne qui nous a sauvé de désastres encore plus
grands.
Il est vrai qu’il a, au moins pendant les deux
premières années, plombé l’économie par un écrasement fiscal et une véritable
persécution des entreprises. Mais là nous retrouvons l’incompétence économique
quasiment génétique de la gauche qui n’a pas encore compris que la réussite de
la France repose sur la réussite de son économie et que celle-ci repose en
premier lieu sur la réussite des entreprises.
Mais Hollande a eu le mérite (et le courage
face à sa base électorale) de faire une véritable volte-face en se
convertissant à la politique de l’offre et en adoptant les pactes de
compétitivité et de solidarité. Mais c’était trop tard, trop incomplet et trop timide,
et les premiers résultats ne se voient que maintenant.
Ceci dit, lorsqu’on voit les résistances
énormes et la révolte soulevées par la loi El Khomri, pourtant encore très timide, on peut se demander si on pouvait faire
mieux. On peut en tous cas être sceptique vis-à-vis des remèdes de cheval
proposés par la droite actuellement. L’art de gouverner est l’art du
possible... Ceux qui crient aujourd'hui pourront-ils faire mieux demain ?
Il a été également l’un des premiers
présidents à investir autant la puissance publique dans le soutien aux
entreprises dans leur conquête de gros marchés extérieurs et les succès ne sont
pas négligeables : les dizaines de milliards se sont accumulés pour les avions,
armement, navires...
Son principal échec ? Il a essayé sans
succès de relancer le dialogue social, mais il s’est heurté aux blocages qui
paralysent encore notre pays : d'une part la tradition syndicaliste de lutte
sociale (notamment de la CGT), d'autre part le manque de considération
vis-à-vis des problèmes des salariés de la part des syndicats patronaux. Et, au
final, il s’est mis à dos les deux parties.
Enfin et peut-être surtout, nous devons nous
demander si ce ne sont pas son apparence rondouillarde et son sourire béat qui l’ont
condamné à la dérision générale. Ce ne serait alors pas à notre avantage, nous français.
Et souvenons-nous que De Gaulle avait lui aussi été vilipendé de toutes parts
en son temps et avait dû partir après un plébiscite négatif...
Le Vilain Petit Canard