Compte-rendu d’un voyage en TGV Massy – Lyon – Massy
J’avoue que je préfère le train à l’avion pour les déplacements en France :
Dans le cas du second, il faut aller à l’aéroport en taxi ou parquer sa voiture (bonjour le prix !), attendre l’avion sans pouvoir rien faire d’autre, tolérer les retards fréquents, accepter de voyager serré comme un poulet de batterie, enfin encore regagner le centre-ville avec éventuellement les embouteillages associés.
Par contre, pour le train, les moyens collectifs vous emmènent facilement à la gare, vous vous installez dans le train dès qu’il est là, sinon un café vous permet d’attendre tranquillement, le voyage est confortable et permet de travailler, vous arrivez en centre-ville... Au total, vous gagnez souvent du temps sur l’avion et, surtout, vous en perdez moins...
Mais mon dernier voyage en TGV sur Lyon m’amène à reconsidérer cette position : D’abord un retard affiché de 20 mn, mais en réalité d’une bonne demi-heure, ce qui nous ramène à une attente désœuvrée et désagréable le long d'un quai particulièrement froid et sinistre (ceux qui connaissent la gare TGV de Massy ne diront pas le contraire).
Bien entendu aucune explication ni indication sur le retard prévu à l’arrivée. Donc impossible de prévenir les personnes visitées, alors que j’avais une réunion importante.
Dans le train, les prises électriques destinées à alimenter les PC portables ne fonctionnent pas. Evidemment ma batterie est quasiment à plat. Le contrôleur, consulté, m’indique avec humour et un brin d’amertume qu’elles doivent être purement décoratives. De fait, le charmant homme se démène et revient me dire qu’il n’y a du courant que dans une voiture et une seule ! J’y émigre, ce qui me permet de ne pas perdre les 2 heures de trajet.
Vous vous direz que c’est un accident aléatoire et que cela peut arriver. Mais le TGV de retour sera exactement dans le même état. Une seule voiture fonctionne mais, pour un peu de variété, ce n’est pas la même.
Bravo pour l’entretien des voitures par la SNCF ! Lorsqu’un appareil ne fonctionne pas on le laisse tel que. C’est plus simple et moins coûteux.
Pour le voyage du retour, afin de corser les choses, le grand tableau que vous connaissez tous et qui indique la liste des trains au départ avec leur quai reste obstinément muet concernant mon train et uniquement mon train. Les autres sont documentés. Les employés ont dû détecter mon mécontentement concernant les prises et ils m’en veulent !
Finalement, l’information est donnée exactement lorsque le train arrive à quai. Ruée des voyageurs pour atteindre celui-ci car, comme chacun le sait, les TGV ne s’arrêtent que quelques minutes. Un gros monsieur qui porte un porte-document apparemment lourd, sue sang et eau. Plusieurs autres voyageurs très chargés s’épuisent aussi. Et ne parlons pas des personnes âgées !
Finalement je monte dans le premier wagon venu et gagne ma voiture de l’intérieur. Je passe sur la panique dans les couloirs puis sur le constat renouvelé d’absence d’électricité, qui me force encore à changer de voiture. Tout devrait aller bien maintenant...
Mais la SNCF ne peut pas quitter la scène sans un dernier exploit : A Massy, le train ne s’arrête pas à la gare TGV mais à la gare RER C, située à plusieurs centaines de mètres. Obligés de passer par la passerelle et ses longues volées d’escalier. Bravo pour les passagers à valises ! La SNCF ne peut pas penser à tout !
Puis ce sont les 15 mn de marche pour arriver à la voiture, La SNCF a aussi oublié de prévoir suffisamment de parkings autour des gares, du moins des parkings gratuits, car je trouve inadmissible que la commune considère le bord des rues comme sa propriété et nous rançonne.
Ouf, arrivé ! Merci à la SNCF pour ce beau voyage ! Je comprends maintenant ce que signifie réellement son sigle : Sues, Nébulises, Cavales, Fatigues !
Le Vilain Petit Canard
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