mardi 27 décembre 2011

2012 : économie en berne, chômage en pointe ?

Actualité
Plus de 4.5 millions de demandeurs d’emploi ou assimilés décomptés en Novembre 2011. Record absolu ! Et les prévisionnistes tablent sur une forte augmentation dans les prochains mois...

Tel un cyclone largement annoncé à l’avance, la crise, que tous les économistes sérieux prévoyaient (dont ce blog), la crise nous arrive dessus.

Et le plus curieux, c’est la sorte de faux calme, voire parfois d’optimisme, qui règne. Les achats de Noël ont été excellents, de nombreuses entreprises tournent à plein, l’actualité se repait des faits divers, signe d’un retour de la France au train-train quotidien...

Mais si on prend du recul, on ne peut qu’être inquiet. Certes le gouvernement a-t-il levé la première menace, qui était la désagrégation de l’Europe et la faillite en cascade des Etats confrontés à des taux d’intérêts impossibles. Mais une sorte d’atonie règne concernant les mesures immédiates de sauvegarde à prendre en France. Nous sommes un peu dans la situation de ces iliens qui voient le ciel devenir noir et le vent se lever en rafales, mais qui continuent à faire la fête sans prendre la moindre précaution.

Que faire ?

Le vrai problème du chômage est bien sûr celui des hommes et femmes qui se retrouvent sans perspectives, avec  le sentiment d’être inutiles, voire inutilisables... Mais c’est aussi celui des entreprises qui voient s’enfuir leur compétence et leur avenir, car recréer des équipes compétitives demande des années... Le chômage est donc aussi le début d’une récession annoncée...

Alors, la « bonne » solution n’est-elle pas celle du chômage partiel, comme l’ont pratiqué les allemands lors de la crise des subprimes ? Cessons de licencier, préservons nos capacités en prévision de la reprise !

Second constat : nos déboires proviennent aussi pour une bonne part de notre foi absolu dans le capîtalisme sauvage. La plupart des entreprises ferment leurs portes non pas parce qu’elles ont fait des erreurs ou qu’elles ne sont plus compétitives, mais parce qu’elles se trouvent soudain confrontées à des pressions ou à une concurrence inacceptables : de gros clients qui imposent des tarifs impraticables, une direction située à des milliers de kilomètres qui change de stratégie, l’importation de produits concurrents à des prix dérisoires...

Il s’agit de véritables agressions, à la façon de ces tire-laines qui volent votre bourse. Mais à la différence d’eux, les malfaiteurs ne sont jamais punis. Ils peuvent conduire 500 personnes au chômage pour s’enrichir eux-mêmes tout en restant impunissables.

A quand un délit d’abus de position dominante ou d’atteinte aux biens d’autrui qui sanctionne ces véritables malfaiteurs ? A quand un État qui comprenne réellement l’origine des problèmes, qui connaisse réellement le milieu industriel et qui y mette résolument de l’ordre ?

Peut-être devrait-ce être cela le vrai critère à prendre en compte pour la prochaine élection présidentielle...

Le Vilain Petit Canard

1 commentaire:

  1. La concurrence des pays à bas salaires est un facteur certain mais vous oubliez que certaines entreprises ferment des établissements aussi pour augmenter leurs profits car étant cotées en bourse...et puis un état qui connaisse réellement le milieu industriel, pourquoi pas mais ce n'est pas dans la société civile que se recrutent les candidats au pouvoir mais bien dans la sphère politico politicienne...

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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net