vendredi 20 mai 2011

Justice politique


Toute la France essaie de trouver une explication plausible à l’acharnement incroyable de la police newyorkaise à l’encontre de Dominique Strauss-Kahn et aux nombreuses incohérences et invraisemblances de l’accusation.

Certains pensent à la CIA, d’autres à l’extrême droite américaine, d’aucuns à l’UMP, sans oublier les candidats à la direction du FMI...

Le vilain canard vous propose sa version de l’affaire :

« Dans une ville nommée New-York, il y avait un procureur très ambitieux. Fils d’un ancien secrétaire d'Etat très connu, il voulait se faire un prénom et être triomphalement réélu l’année suivante. Il guettait donc l’opportunité de se mettre en valeur.

Or, il advint qu’un homme politique réputé, patron du Fonds Monétaire International et futur président de son pays, commit des privautés avec des femmes de ménage du grand hôtel où il résidait. Il n’y attachait pas d’importance jusqu’au jour où plainte fut déposée par l’une d’entre elle qui se laissa faire puis se regimba et sortit en transes.

En homme d’action qu’il était, le procureur n’hésita pas une seconde. C’était l’occasion de sa vie ! D’autant qu’il avait bâti sa réputation sur la défense du sexe faible !

Il mit ses meilleurs hommes sur l’affaire et l’individu fut appréhendé dans l’urgence. Tous les medias furent convoqués et le tableau du fautif menotté puis assis au tribunal côte à côte avec des trafiquants de drogue leur fut complaisamment et abondamment présenté.

Il fallait absolument que le spectacle soit total. Le procureur se bâtit comme un damné pour faire emprisonner l’accusé —alors que somme toute, rien n’était réellement prouvé à ce stade. Mais il fallait que le District Attorney passe pour le défenseur impitoyable du crime vis-à-vis du public new-yorkais et que ce dernier soit bien convaincu de la culpabilité du grand bourgeois.

La victime, elle, restait absente. Nous ne connaissons pas la suite du scénario mais espérons qu’elle ne disparaitra pas, laissant ainsi l’ex-patron du FMI dans l’incapacité de prouver son innocence. »

Ceci n’est peut-être pas vrai, mais c’est tout à fait possible compte-tenu du système politico-justico-policier américain dans lequel le parquet est élu et le juge d’instruction absent.

Souhaitons que la justice française n’évolue pas dans ce sens, ce qui semble amorcé avec la disparition programmée du juge d’instruction et l’intervention de plus en plus forte des avocats.

Nous avons certes critiquée notre justice pour sa lenteur, son mépris des victimes et son laxisme vis-à-vis des petits délinquants, mais elle reste encore impartiale et sans intérêts propres.

L’exemple américain montre qu’il faut la conserver ainsi. Veillons à ce que, demain, le magistrat que nous trouverons éventuellement en face de nous, nous juge en fonction de nos torts et non de sa propre carrière...

Le Vilain Petit Canard


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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net