mercredi 18 mai 2011

Les fous de la route ne sont pas ceux que l’on croit...

Et voilà : toujours le bâton pour réduire les morts de la route ! : renforcement des sanctions, suppression des panneaux avertissant des radars, multiplication de ceux-ci...

Chacun a constaté que ces punitions ont leurs limites. Elles dissuadent mais ont aussi leurs conséquences néfastes : prolifération des conducteurs sans permis et sans assurance, course à la triche via les coyotes, accélérations lorsqu’il n’y a pas de contrôle, voitures louées à l’étranger, endormissements au volant... tandis que le permis est devenu quasi inaccessible tant on l’a compliqué...

Et surtout beaucoup de dols causés aux conducteurs courants, qui voient leur permis, dont ils ont un besoin vital, remis en cause pour quelques km/h de trop dans des endroits sans dangers.

Arrêtons cette persécution automobile qui frôle la démence et revenons à la raison. Mesdames et messieurs les ayatollahs, essayez d’être intelligents et de revenir sur terre :

Aujourd’hui, les limitations de vitesse sont complétement erratiques et déraisonnables. Elles oscillent entre 50, 70, 90, 110 et même 130 km/h sans aucune justification. Ne pourriez-vous pas commencer par remettre de l’ordre, ce qui permettrait aux conducteurs en grande partie prudents que nous sommes de savoir à quelle vitesse rouler. Aujourd’hui, nous ne devons pas surveiller la route mais les bas-côtés afin de guetter les panneaux. Est-ce bien prudent ?

Les faibles excès de vitesse ne devraient-ils pas être seulement sanctionnés par des amendes afin de ne pas compromettre l’emploi pour des raisons aussi futiles ? Ne devriez-vous pas concentrer vos efforts sur les vrais dangers : placer les radars et autres sur des lieux réellement accidentogènes, sévir contre les vrais fous qui dépassent dans des endroits sans visibilité, les drogués et les alcooliques ?

Mais, là aussi, la solution n’est pas de punir ceux qui boivent une bière ou un apéritif mais ceux qui abusent. A force de chasser les proies faciles que nous sommes, vous passez à côté des vrais problèmes. En vous mettant à dos les conducteurs raisonnables, vous condamnez vous-même votre cause. Forcer les gens ne mène à rien. Ce n’est qu’en obtenant leur adhésion que vous aurez de vrais résultats.

Rappelez-vous que tout ce qui est déraisonnable n’a ni avenir ni efficacité à terme.

Alors, écoutez-nous. Réalisez que nous avons à travailler et que la prospérité de la France repose aussi sur notre efficacité au travail. Facilitez-nous la tâche au lieu de toujours la contrecarrer. Condamnez les vrais fous que nous craignons nous aussi.

Nous ferons alors cause commune.

Le Vilain Petit Canard


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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net