mercredi 31 octobre 2007

Apprendre le tango ?

Ces derniers temps, la démocratie prend un petit air de monarchie. Après Nestor Kirchne, voici Cristina, sa femme. Après Poutine Président, nous risquons de récupérer Poutine premier ministre, puis après Bill CLINTON, Hillary comme nous avons eu Georges W. après Georges tout court. Les gouvernements deviennent de plus en plus une affaire de famille. A quand Cecilia ? Ah, j’oubliais : elle ne fait plus partie de la famille…

Remarquez que cela simplifie drôlement : plus besoin de coûteuses élections, plus aussi de changement erratiques de caps entre gauche et droite, qui nous perturbent et sèment la confusion. Les présidents de droit divin, de père en fils ou d’époux à épouse, cela fait drôlement bien.

Mais ce qu’il y a de plus étonnant, c’est cette Argentine, en faillite il y a 6 ans, et qui est maintenant des plus prospère, après une croissance à la chinoise. Nous qui avons du mal progresser d’un petit 2 % par an, avec une économie qui pédale dans la semoule et des chômeurs qui n’en finissent pas de chômer, cela nous interpelle. Sommes-nous tellement demeurés que nous ne puissions en faire autant ?

Peut-être faudrait-il que nous soyons réellement en faillite, comme le disait feu notre premier ministre (feu car on n’entend plus du tout parler de lui, il doit être mort) pour repartir du bon pied comme ont su le faire ces gringos du sud.

En réalité, tout cela est très simple. Les argentins se sont gratté la tête et se sont dit : « la seule façon de s’en sortir, c’est de gagner de l’argent en exportant. Sinon, nous ne ferons que tourner en rond ».

Ils ont regardé où était le marché. Ils ont vu les chinois et leurs immenses besoins alimentaires. Ils se sont immédiatement converti à la culture du soja —et pour ne pas polluer, au soja transgénique—. Aujourd’hui, ils sont le premier fournisseur de soja de la Chine et le pays est en train de sortir du gouffre.

C’est désespérant de voir ces pays qui s’en sortent alors que, nous, nous stagnons toujours dans nos querelles internes byzantines (sur les OGM par exemple), nos fermetures d’usines et notre tendance génétique à ne raisonner qu’en termes de redistribution des richesses (déshabiller Pierre pour habiller Paul), et non en termes d’enrichissement national.

En fait, notre gros défaut, c’est le rap : nous faisons du sur place, alors que le tango, c’est un pas en arrière, mais aussi et surtout deux pas en avant.

Alors, danser le tango, ce ne serait pas mal !

LVPC

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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net