lundi 15 octobre 2007

Les chiens ont faim…

modifié le 05/08/2009
Actualité

En quelques jours, plusieurs chiens ont blessé grièvement des enfants. Répétés et grossis par la presse, ces faits divers ont créé une véritable psychose, qui entraînera un durcissement de la réglementation concernant les chiens de première et seconde catégorie (pittbull, stafforshire bull, rottweiler…). Mais c’est plutôt les maîtres qu’il faudrait souvent punir…

Il ne se passe pas de jour en ce moment sans qu’un enfant ou un adulte soit mordu par un molosse, Pitbull, Rottweiler ou autre American staff.

La première explication qui vient naturellement à l’esprit est que, la crise économique s’éternisant et entraînant la déliquescence de leur pouvoir d’achat, les français n’ont plus les moyens de nourrir leurs animaux. Ceux-ci ont faim et se jettent goulument sur la première cuisse dodue qui se présente.

Au lieu d’euthanasier ces pauvres bêtes, il faudrait donc mieux les nourrir. Ainsi, au lieu de reluquer avec gourmandise nos pauvres enfants, les bestioles se contenteraient-elles de faire la sieste au soleil.

Mais la crise est peut-être plus profonde. Je me promène souvent avec mon propre monstre (en l’occurrence une croisée labrador-dalmatien très douce et inoffensive) et je ne cesse de voir des chiens souffre-douleurs.

Entre le maître qui suspend son yorkshire à sa laisse comme un pendentif, celui qui lui interdit tout contact avec d’autres chiens ou ceux qui battent le leur pour l’empêcher d’émettre le moindre petit aboiement, ces pauvres bêtes, placées entre les mains de sadiques, ont bien du mérite à ne pas les mordre, elles-aussi.

Et je ne parle pas de ceux qui abandonnent leur fidèle compagnon attaché à un arbre sur le bord de la route lors de leur départ en vacances, de ceux qui les dressent au combat en les élevant à coups de battes de base-ball ou des trafics en tout genre de chiots enlevés prématurément à leur mère.

Alors, le plus féroce n’est pas forcément celui auquel on pense.

Aussi, plutôt que de légiférer sur ces aimables bêtes, ne devrait-on pas plutôt sévir auprès des humains ? Pourquoi ne pas condamner les maîtres indélicats à subir le même traitement que celui qu’ils ont fait subir à leur animal ? Pourquoi ne pas les forcer à se promener attachés par un collier et une laisse, à passer toute une nuit sans pipi ni caca, à manger la même pâtée tous les jours ?

Ne plaisantons pas ! La situation est grave ! Il est patent que ces récentes morsures répétées révèlent un début de rébellion. Les bulls vengent leurs congénères martyrs. Ils veulent conquérir le pouvoir et mettre en place leur propre justice canine. Ce n’est plus œil pour œil, dent pour dent, mais seulement dent contre dent !

Et la révolte pourrait bien s’étendre. Il se pourrait que les souris et autres chimpanzés se joignent au mouvement pour nous faire payer les essais de laboratoire qui les sacrifient par milliers, que les baleines, requins, éléphants, perroquets, bébé-phoques… prennent leur revanche en nous exterminant à leur tour, que les vaches, cochons, oies et canards nous enferment dans des cellules par dizaines avant de nous conduire à l’abattoir !

Alors, la seule solution pour nous éviter de devenir demain les bêtes de nos bêtes est de redresser la barre. Soignons mieux nos compagnons d’infortune. Comprenons leurs souffrances et leur psychologie.

Il me vient une idée : à l’heure où la chirurgie et la génétique font des miracles, pourquoi ne pas leur implanter un pharynx et une langue ?

Ils pourraient ainsi se défendre et, lorsque nous leur cherchons des noises, nous abreuver d’injures au lieu de nous dévorer…
LVPC

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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net