mardi 1 mai 2012

Ratés et réussites de la campagne électorale

Ce Dimanche, François HOLLANDE sera probablement élu. Il est intéressant d’analyser la campagne électorale de chacun des deux protagonistes en évitant tout esprit partisan afin d’essayer de comprendre comment on a abouti à la situation actuelle.

D’un côté un François HOLLANDE qui souffre initialement de son image de mollesse pendant son secrétariat du parti socialiste et qui se rajoute à la marge aux prétendants apparaissant les plus sérieux comme DSK ou Martine AUBRY. A l’époque peu nombreux étaient ceux qui misaient sur lui.

Mais on sait ce qu’il est advenu de DSK, piégé lors de sa tentative furtive avec Nafissatou DIALLO au SOFITEL, puis de Martine AUBRY, mise en minorité lors des primaires socialistes.

Parti de loin, François HOLLANDE se retrouve alors en première ligne.

Affichant clairement dès le départ un programme dans l’ensemble bien construit, réaliste et répondant aux attentes des français —même si on peut naturellement en contester certains aspects—, François HOLLANDE se construit alors l’image d’un homme raisonnable, rassembleur et non vindicatif, et cela fonctionne. Les sondages ne cessent d’être positifs, et ceci sera confirmé au premier tour.

De son côté, Nicolas SARKOZY part avec le handicap d’une profonde crise économique, d’un fort chômage, d’une pauvreté croissante et d’une image personnelle très dégradée. C’est beaucoup à remonter...

Mais, au lieu de valoriser les avancées de son quinquennat, qui sont malgré tout nombreuses (belle résistance et leadership européen lors de la crise des subprimes, grands contrats obtenus par la France, centres d’excellence, autonomie des universités, réforme des retraites, valorisation internationale de la France, etc...), il va se laisser piéger d'une part par les critiques de son bilan, qu’il ne saura pas valoriser, d'autre part par une attitude personnelle détestable : multiplication des propositions sans cohérence, mensonges quasi-permanents et agressivité vis-à-vis de son concurrent, discours contradictoires...

Il va ainsi au contraire renforcer les critiques qui le visent déjà, perdre sa crédibilité et faire ressortir le calme et le bon sens de son opposant.

Ou comment on peut être soi-même son premier ennemi...

Le Vilain Petit Canard

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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net