samedi 27 septembre 2008

Homo sapiens ou homo crétinus ?

L’humanité inquiète de plus en plus. Elle a à affronter dans le siècle à venir d’intenses périls :

D'abord, l’amenuisement des ressources face à une population qui continue de croître : c’est évident pour le pétrole mais aussi pour l’eau, le poisson, les céréales… qui montrent aussi leurs limites tandis que la pollution croissante réduit encore les ressources disponibles.

Un diagnostic objectif en déduirait que les hommes deviennent trop nombreux pour leur petite terre et qu’ils ne vont pas tarder à se battre entre eux pour survivre.

Mais ceci est aggravé par de nombreux autres facteurs :

Le réchauffement climatique, qui va multiplier les tempêtes et les événements extrêmes, va désertifier des zones entières et en submerger d’autres sous les eaux, jetant sur les routes des populations entières.

Et cela dans le meilleur des cas, c’est-à-dire si la fonte des pôles et du permafrost ne créent pas une situation irréversible rendant progreessivement notre planète inhabitable.

Rajoutons les déséquilibres entre pays pauvres et nations riches, qui exacerbent les tensions et entravent les coopérations constructives. Comment s’entendre quand certains meurent de faim tandis que d’autres font des régimes pour maigrir ? Quand certains ont un niveau de vie cent fois supérieur à celui des autres ? Que penserions-nous si nous étions à la place des seconds ? Coopérerions-nous ?

Rajoutons la puissance des entreprises, financiers, mafias... qui dépasse celle des états et qui sont prêts à tout sacrifier, hommes, femmes, environnement, pour du revenu.

Ce tableau peut sembler pessimiste mais il est malheureusement réaliste. Sommes-nous prêts à courir le risque ?

Face à cet avenir, l’homme a en fait le choix entre deux attitudes :

Soit il reste ciblé sur ses propres intérêts et refuse de s’effacer devant les intérêts collectifs, et aucun des problèmes précédents ne trouvera de solution suffisante, chacun continuant à tirer à hue et à dia comme aujourd’hui.

Le prochain siècle a alors toutes chances d’être celui des tueries et d’un recul général de civilisation.

L’homme sera même peut-être condamné à disparaître.

Il aura tenu bien moins longtemps que les dinosaures.

Soit il comprend (enfin !) que son vrai intérêt est de s’unir et de lutter tous ensembles pour sauver notre peau.

Ce sera difficile. Il nous faudra parvenir à beaucoup plus de sagesse et de philosophie, les riches se sacrifiant pour les pauvres, les nations s’unissant contre les mafias et les spéculateurs, tous acceptant une stricte régulation internationale.

Mais, au lieu de connaître une dégradation générale, l’homme pourra alors profiter pleinement de ses progrès (pensons aux miracles de la science, de la technique, de la médecine…) et un nouvel âge d’or s’ouvrira.

Alors, l’homme est à la croisée des chemins : soit il montre qu’il a réellement une cervelle et il survivra, il sortira même grandi de ces épreuves.

Soit il demeure la bête arrogante et imbécile que nous connaissons, et il laissera la place.

L’homo sapiens aura fini en homo crétinus.

On ne voit pas comment cela pourrait être autrement…

LVPC

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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net