vendredi 31 octobre 2008

Nous devenons des rats, réagissons !

L’humanité est désespérante. A en devenir extrémiste ! Nous n’arrêtons pas en effet de constater l’affairisme et la cupidité de ceux qui aujourd’hui ont pourtant les situations les plus enviables :

  • Patrons qui licencient ou mettent les usines au chômage technique à tour de bras alors que leur entreprise continue à faire des profits
  • Banquiers et agents immobiliers qui n’ont pas hésité d'une part à jouer avec les moins solvables et à leur faire risquer le surendettement et la pauvreté, d'autre part à « refiler » leurs crédits inremboursables à la collectivité, quitte à mettre toute la planète en péril et à faire payer l’addition par les autres
  • Spéculateurs qui jonglent avec les actions et avec les prix des produits de première nécessité au détriment des plus démunis

Comment désigner ces personnes qui recherchent leur seul profit sans aucune limite, en sachant bien que c’est au détriment des autres, et surtout des plus pauvres ? Alors qu’un malfrat est mis en prison pour le vol de quelques milliers d’euros, comment tolérer leur impunité ?

Ce sont certainement d’excellents techniciens dans leur domaine, mais comment peuvent-ils manquer à ce point d’humanité ? Comment un spéculateur peut-il dormir tranquille alors que la marge exorbitante qu’il a pris sur un kilo de riz va entraîner le lendemain des famines dans les pays les plus misérables ? Comment un patron peut-il trouver la sérénité quand il a bénéficié d’un « parachute doré » extravagant alors que des milliers de ses salariés vont se retrouver au chômage, avec insuffisamment de ressources pour faire vivre leur famille ? Comment les milliardaires peuvent-ils continuer à abriter leur fortune dans les paradis fiscaux, sachant que cela implique que leurs impôts soient payés par les smicards qui n’arrivent déjà plus à payer leur loyer ?

Qu’est devenu le monde ? Qu’est devenu l’homme ? Ne sommes-nous plus que des rats ?

Il est temps de prendre conscience de notre déchéance collective. L’homme cède à ses pulsions les plus basses et les plus primitives. Il redevient un animal, voire un « sous-animal ». A côté de lui, le chien paraît aujourd’hui un modèle de raison et de sagesse !

Alors que le monde prévoit de redéfinir les règles du jeu pour la finance —et cela est tout à son honneur—, peut-être est-ce le moment de prendre les mesures déjà préconisées par ce blog :

  • Dans l’entreprise, considérer que le personnel est actionnaire du fait de son apport en travail (bien plus difficile et méritant qu’un apport en argent) et donc obliger à une juste répartition des gains entre salariés, actionnaires et investissements. L’entreprise, et donc l’économie, y retrouveraient un nouvel essor, alors que les errements actuels vont handicaper fortement les entreprises faute du soutien de leurs employés
  • Instituer un délit d’abus de biens collectifs pour sanctionner ceux qui s’enrichissent excessivement sans un travail et un mérite à la hauteur des sommes reçues. Il n’y a pas de différence de fond entre un gangster qui braque une banque avec un révolver et ces cols blancs qui prélèvent la richesse des autres avec un ordinateur, sans un service à la hauteur en retour. Chaque gain doit correspondre à un apport, dans le cadre d’un échange équilibré.
  • Créer une entité internationale ayant l’autorité et les moyens de faire appliquer ces règles vis-à-vis des organisations —entreprises et mafias— qui sévissent internationalement.

Il nous faut retrouver la raison et dissuader les fripouilles. Sans justice, l’humanité est condamnée à l’auto-destruction car, faute d’union, nous ne saurons pas affronter la pénurie de ressources, la pollution généralisée et le réchauffement climatique qui s’annoncent.


Alors, saurons-nous devenir autre chose que des rats ?

LVPC

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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net