Dans toutes les professions et dans toutes les collectivités humaines, on trouve 4 % (ce taux est bien sûr symbolique, il peut varier de 1 à 100 %) de voyous.
Ces 4 % jouent un rôle de loupe déformante sur une réalité bien plus nuancée :
Il a suffit de x % de financiers véreux pour nous enfoncer dans une crise financière sans fonds, et nous devrons rem-bourser sur nos propres fonds leurs dégâts (nous n’avons pas encore payé mais cela viendra…).
Pourtant les riches ne sont pas tous malhonnêtes. Ils font aussi vivre notre économie et stimulent la promotion sociale. Qui ne se donne pas du mal sinon pour devenir riche ? Sans riches, une société dépérit…
Les x % de patrons voyous licencient à tour de bras sans raison, profitant de l’ambiance de crise. Une entreprise bien gérée doit en effet subvenir aux périodes creuses grâce aux profits accumulés pendant les périodes fastes. Licencier au moindre coup de Trafalgar ressort de l’impéritie et, lorsque c’est seulement pour en retirer des profits pour soi-même ou pour les actionnaires, de la malversation caractérisée.
Mais tous les patrons ne sont pas aussi pervers. Il en faut pour diriger les entreprises et beaucoup d’entre eux se donnent beaucoup de mal pour faire prospérer leur boîte. Leur tâche est loin d’être facile : que survienne une difficulté commerciale, technique, de personnel, de client, de banque… ils sont sur la brèche et doivent jouer les pom-piers. Gardons-nous de stigmatiser tous les patrons.
Qu’un curé viole des adolescents et nous avons l’impression que tous les ecclésiastiques sont pédophiles, qu’un élève agresse un camarade et nous tremblons pour nos enfants, que le Président commette une erreur et la presse se hâte de le faire passer pour un idiot…
Dans ce monde d’apparence où l’image remplace l’objet réel, où le beau est confondu avec le bon, et le laid avec l’abject, l’incident avec le récurrent, nous fonctionnons avec des stéréotypes et devenons peu à peu incapables de raisonner sainement.
Nous sommes alors manipulés à l’envie, préférant le beau parleur incapable au besogneux compétent, plébiscitant le coupable qui se crie innocent avec charme, subjugués par le politique flatteur qui promet la lune et méprisants pour le mauvais orateur.
Attention à ne pas devenir de simples pantins télécommandés : faisons preuve de discernement et de modération, sachons voir à la fois le verre à moitié vide et le verre à moitié plein, les défauts mais aussi les qualités.
Sachons condamner et réprimer les 4 % d’escrocs mais aussi reconnaître les mérites des 96 % honnêtes.
Sachons garder notre esprit critique et notre bon sens.
Ils sont les clefs du bon fonctionnement de notre société, c'est-à-dire de notre propre prospérité.
LVPC
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