Actualité du 09 septembre 2009:
Le 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin.
Aux USA, Le Président Barakh OBAMA se heurte à une forte opposition contre son projet de couverture santé pour tous les américains. Il a obtenu, après beaucoup d’efforts, une victoire très serrée à la chambre des représentants, mais rien n’est encore gagné. Le combat s’annonce difficile au Sénat.
Ces deux événements, en apparence décorrélés sont pourtant bien le symbole de notre époque et de ses difficultés :
La chute du mur de Berlin a symbolisé l’échec du communisme face au capitalisme :
D’un côté une bureaucratie sensée garantir l’égalité des droits de tous et donc un progrès collectif, de l’autre la liberté du marché et le triomphe des plus entreprenants et des plus habiles.
Rationnellement, le premier système semblait plus juste et plus porteur de progrès humain, et de nombreux penseurs de Platon à Marx ou Engels l’ont défendu.
C’est pourtant le second qui a triomphé, et nous vivons effectivement depuis dans un monde dominé par la loi du marché.
Est-ce l’idéal ? L’exemple américain arrive à point nommé pour nous démontrer le contraire : après la crise des subprimes et de la spéculation financière, qui ont causé tant de dégâts, rencontrer tant de difficultés pour faire accepter que les pauvres ont aussi besoin de se faire soigner, montre bien à quels excès le libéralisme conduit.
Alors, c’est un second mur qui est en train de tomber : celui de la croyance absolue dans le marché.
En fait, si on y réfléchit bien, l’homme s’est trompé chaque fois qu’il s’est fixé aveuglément une idéologie comme règle de vie, que ce soit une philosophie, une règle politique ou même une religion. Les guerres et l’extrémisme actuel en sont aussi la démonstration.
Alors que faire ?
L’homme est depuis toujours en quête de grandes valeurs collectives qui lui expliquent le bien et le mal et lui indiquent la voie à suivre.
Malheureusement, le monde réel est trop compliqué pour obéir à des idées simples. Chaque action a sa réaction contraire et la difficulté permanente est de trouver le juste équilibre entre les deux :
On peut reconnaître qu’une religion apporte du réconfort et de la morale mais, lorsqu’on place la loi de Dieu au-dessus de celle des hommes, on aboutit rapidement à l’intolérance.
La loi du marché permet effectivement de favoriser en permanence les meilleurs, et donc de faire progresser l’humanité, mais elle sombre facilement dans les intérêts particuliers et se retourne alors contre la collectivité.
Les partis politiques sont indispensables car on ne peut rien faire seul. Mais, lorsqu’ils se transforment en sectes de la pensée unique, ils quittent la démocratie pour devenir de simples outils de pouvoir.
Les idées de liberté, de fraternité, d’égalité sont des valeurs irremplaçables. Mais, dès qu’elles servent de slogan pour mobiliser les troupes, elles peuvent se transformer en dangereux moteurs de guerres.
Ainsi devons-nous apprendre à utiliser les grands principes avec recul et raison garder.
Les idéologies absolues, qu’elles soient une religion, une règle économique, un parti ou des valeurs, sont autant de murs qui encadenassent notre pensée et la font quitter la raison.
C’est de murs abattus en murs abattus que l’humanité progresse et se libère.
Berlin nous a montré l’exemple. Sachons continuer à renverser les nombreux murs qui .nous enserrent encore.
Le Vilain Petit Canard
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