vendredi 11 novembre 2011

Obscurantisme et incompétence économiques font bon ménage !

Suite à l’article précédent, j’ai refait les calculs (ces chiffres ne concernent naturellement que mon ami, cité précédemment) : progression de la CFE de 45 % en 4 ans (dont de 33 % pour la seule base de calcul, liée pourtant en théorie uniquement au foncier de l'entreprise), progression de la mutuelle santé de 13.27 % sans oublier la forte croissance des impôts sur le revenu des personnes physiques payés en 2011. Bravo pour le soutien aux petites entreprises et à l’activité !

C’est dans ces moments difficiles que l’on constate l’incompétence considérable de nos gouvernants en matière économique.

Ils adoptent en ce moment la conduite aussi intelligente que celle d’une personne très endettée qui vendrait sa voiture pour rembourser et qui ne pourrait alors plus travailler et donc encore moins payer ses mensualités ! Si l’activité baisse suite à la rigueur, moins d’impôts, donc moins d’argent pour rembourser !

Et bien, c’est ce que font nos chers gouvernants en ce moment partout en Europe. Au lieu de relancer les économies afin de regagner des marges de manœuvres, ils sont en train de généraliser les plans de rigueur, ce qui nous conduit tout droit à des recettes en forte diminution, rendant la charge de la dette de moins en moins remboursable, avec la nécessité de nouveaux plans de rigueur en chaîne... Une boucle implacable !

Sans oublier, in fine, le déclassement par ces fameux organismes de notation qui font le jour et la nuit en ce moment, avec donc ensuite un nouveau renchérissement de la dette, et ainsi de suite... Les ménages en surendettement connaissent bien cette mécanique infernale.

Tels le Titanic voguant à toutes vapeurs dans le brouillard, nous fonçons ainsi tout droit vers une crise économique colossale car quasiment mondiale.

Quelle autre solution me direz-vous ?

Ce blog en a déjà proposé, dont celle de rechercher l’argent là où il se trouve. Il faudrait aussi inciter nos entreprises à davantage de qualité et de sérieux de façon à regagner la confiance des acheteurs étrangers, à l’image de l’Allemagne, dont le commerce extérieur continue à être florissant. Mais, à court terme, il est essentiel de soutenir la consommation, quitte à faire marcher la planche à billets. Seule une expansion renforcée peut nous tirer de ce mauvais pas...

Le Vilain Petit Canard

NB : si vous pensez que ce blog, se rajoutant à toutes les autres déclarations qui essaient d’inciter nos dirigeants à plus de clairvoyance, si vous pensez donc que ce blog peut être utile, faites le connaître !

1 commentaire:

  1. je ne vois pas comment l'Etat pourrait supprimer une agence de notation qu'il n'a pas créé. Ces agences sont privées, elles s'adressent en priorité aux créanciers et parfois à certains débiteurs, comme les Etats, quand ils leur demandent une expertise sur la "soutenabilité" de leur dette.
    En réalité, cet endettement traduit depuis 30 ans un appauvrissement relatif de nos pays occidentaux et la dette, publique ou privée, a permis de masquer cette dégradation de notre pouvoir d'achat.
    Or l'heure de vérité a sonné, nous ne pouvons plus recourir aux expédients antérieurs (dette, dévaluation, inflation...) qui ne sont que des caches-misère...
    je ne vois pas comment nous pouvons éviter la purge, la cure de désintoxication et çà va faire mal, mais c'est la seule solution pour une prise de conscience collective de ce qui ne va pas. Nous pouvons simplement prendre des mesures pour que les plus fragiles ne sombrent pas et c'est tout.
    Or à voir les embouteillages de Noël, je ne crois pas que les français aient encore ressenti "dans leur chair" la vraie signification de la crise... mais rassurez-vous çà va venir après les élections de mai...
    Alors effectivement, la qualité (la vraie... pas celle des discours) est une solution trop longtemps cosmétique. Il faut aussi que nous agissions au niveau de l'Europe pour défendre ce que nous pensons être des secteurs stratégiques contre les prédateurs asiatiques qui cassent les prix. Car toute société est comme un organisme vivant : elle doit accepter de l'extérieur ce qui la renforce et refuser ce qui la détruit.

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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net