samedi 21 mars 2009

Entreprises : de Socrate à Machiavel + Petit poème sur la crise

mise à jour du 13/04/09



Nous savions que les moutons, les baleines, les dauphins… se suicidaient parfois en troupeau, au cri du loup ou des sonars. Nous ne le savions pas des entreprises…

Passons sur le problème moral posé par les licenciements en masse sans se soucier des personnes et de leurs familles, qui font douter de l’appartenance des décideurs à l’humanité …

Mais il faudra un jour relancer les productions : comment faire sans usines, ni ouvriers, ni sous-traitants ?

Je ne vois que deux solutions : soient les patrons sont usés par un travail effectivement très difficile et veulent fermer définitivement leurs entreprises.

Soit ils profitent de la crise pour délocaliser en masse et recréer leurs entreprises sous des cieux plus cléments (de leur point de vue…).



Et de façon plus poétique…

En ce temps-là c’était la crise
Terrorisées, les entreprises
Fermaient à tire larigot
Usines, sites et bureaux

Licenciant tout leur personnel
Cadres comme ouvriers fidèles
Tels de vulgaires déchets
Sans un remord, sans un regret.

On pouvait d'ailleurs s’étonner
Car une firme bien gérée
Épargne les périodes fastes
Afin de survivre aux tempêtes

De plus un jour arriverait
Où il faudrait refabriquer
Mais, sans ouvriers ni usines,
Comment relancer les machines ?

Ou bien agissent-il, je tique
Dans un but plus machiavélique
Pour casser l’industrie française
Prenant prétexte de la crise

Pour partir vers des cieux cléments
Où les salariés sont contents
Malgré des payes misérables
Et des conditions lamentables.

Ah, l’esclavage n’est pas mort !
Il est là sous nos yeux, très fort !

Il nous faut relancer la chasse
A cet’ bête immonde et rapace
Qui exploite les démunis
Et qui toujours, toujours, survit…

LVPC

2 commentaires:

  1. Sur ces licenciements : je revendique le droit pour un employeur de QUITTER son salarié de la même façon que celui-ci a le droit de QUITTER son employeur (après application dans les 2 cas des règles du contrat de travail) point barre. On ne dit jamais la souffrance d'un employeur qui perd un ou plusieurs salariés au profit de la concurrence (et ce n'est pas toujours de sa faute).
    Quant au capitalisme, si l'on en est comme moi un farouche partisan, on ne peut que regretter que certains patrons s'ingénient par leur attitude à en dégouter la majeure partie de la population alors qu'ils devraient au contraire la ramener au "bercail idéologique".

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  2. Réponse à Anonyme :

    Je suis aussi pour la capitalisme car les autres solutions se sont toutes révélèes pires.
    Mais, l'homme doit-il être au service du capitalisme ou le capitalisme au service de l'homme ?
    Je reste convaincu de la seconde solution : le capitalisme ne doit pas viser le seul profit, l'entreprise doit avant tout rester un mécanisme collectif de production, qui doit faire prospérer tous ses membres et non profiter à ses seuls actionnaires ou hauts dirigeants...
    Sinon, il scie la branche sur laquelle il est assis car, sans utilité sociale, il a peu d'avenir.
    Les excès actuels sont certainement la pire menace pour le capitalisme lui-même, en réactivant la lutte des classes et la haine des entreprises.
    Il faut donc condamner sans réserves ces exactions.
    Le retour à un capitalisme raisonnable et moral, au service de la collectivité, me semble être la meilleure voie à suivre dans l'intérêt du capitalisme lui-même...

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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net