Nous avions à cette époque un roi très actif, qui multipliait ses interventions dans tous les domaines. Il était intelligent et efficace, et faisait progresser tous les dossiers qu’il abordait, pour le grand bien de la France. Le pays, en perte de vitesse dans l’évolution mondiale et en proie à d’intenses dysfonctionnements, en avait bien besoin
Tout aurait donc été parfait si le souverain n’avait un grave défaut : une certaine inconséquence, au moins apparente.
Chaque fois qu’il réussissait une belle avancée, il la gâchait par une maladresse qui annihilait son succès aux yeux des français. Car, comme toujours, dans le plus beau des tableaux, c’est le petit défaut qui monopolise l’attention.
Ainsi, avant de devenir le dirigeant suprême, il avait été ministre de l’intérieur. Il s’était attelé au rétablissement de l’ordre dans les zones défavorisées, alors en proie aux trafics en tous genres, feux de voitures et autres saccages.
Il était encouragé par tous. Mais, après un meurtre particulièrement sordide, il traita les malfrats de racailles et menaça de les « karchériser », c’est-à-dire de les massacrer de façon sauvage. Ainsi, au lieu d’apparaître comme un sauveur il se rangea dans la même catégorie qu’eux et déclencha les vastes émeutes qui suivirent.
Il encouragea la police à rétablir l’ordre, ce que tout le monde approuvait, mais il supprima en même temps la police de proximité et ordonna la multiplication des amendes et des contraintes sur les citoyens courants, dispersant ainsi les forces de l’ordre et les condamnant à l’inefficacité.
Il fit revenir l’école à ses fondamentaux, l’écriture, la lecture, le calcul, la culture générale, les valeurs, qui manquaient dramatiquement aux jeunes générations, mais il imposa en même temps l’exigence morbide de faire assumer par chaque tout jeune enfant le souvenir d’un enfant mort pendant la dernière guerre, ce qui concentra les débats et fit oublier le reste.
Il demanda des efforts à tous pour redresser l’économie mais tripla son propre salaire et s’afficha dans le plus grand luxe.
Il dit vouloir redynamiser l’industrie mais maintint la chape de réglementation, de contrôles et de formalisme qui l’ankylosait.
Son épouse sauva des infirmières sauvagement retenues en otage en Lybie et devint une héroïne nationale, mais elle le quitta aussitôt.
Il vilipenda la justice pour sa lenteur et son inefficacité mais supprima en même un grand nombre de tribunaux…
Le roi travaillait donc beaucoup, mais il n’avançait pas et était de moins en moins soutenu par l’opinion.
Car un pays est comme un bateau : si on navigue sans être porté par le vent et si on vire tout le temps de bord, on ne progresse pas.
LVPC
Si ce blog vous plait, faites-le connaître !
Tout aurait donc été parfait si le souverain n’avait un grave défaut : une certaine inconséquence, au moins apparente.
Chaque fois qu’il réussissait une belle avancée, il la gâchait par une maladresse qui annihilait son succès aux yeux des français. Car, comme toujours, dans le plus beau des tableaux, c’est le petit défaut qui monopolise l’attention.
Ainsi, avant de devenir le dirigeant suprême, il avait été ministre de l’intérieur. Il s’était attelé au rétablissement de l’ordre dans les zones défavorisées, alors en proie aux trafics en tous genres, feux de voitures et autres saccages.
Il était encouragé par tous. Mais, après un meurtre particulièrement sordide, il traita les malfrats de racailles et menaça de les « karchériser », c’est-à-dire de les massacrer de façon sauvage. Ainsi, au lieu d’apparaître comme un sauveur il se rangea dans la même catégorie qu’eux et déclencha les vastes émeutes qui suivirent.
Il encouragea la police à rétablir l’ordre, ce que tout le monde approuvait, mais il supprima en même temps la police de proximité et ordonna la multiplication des amendes et des contraintes sur les citoyens courants, dispersant ainsi les forces de l’ordre et les condamnant à l’inefficacité.
Il fit revenir l’école à ses fondamentaux, l’écriture, la lecture, le calcul, la culture générale, les valeurs, qui manquaient dramatiquement aux jeunes générations, mais il imposa en même temps l’exigence morbide de faire assumer par chaque tout jeune enfant le souvenir d’un enfant mort pendant la dernière guerre, ce qui concentra les débats et fit oublier le reste.
Il demanda des efforts à tous pour redresser l’économie mais tripla son propre salaire et s’afficha dans le plus grand luxe.
Il dit vouloir redynamiser l’industrie mais maintint la chape de réglementation, de contrôles et de formalisme qui l’ankylosait.
Son épouse sauva des infirmières sauvagement retenues en otage en Lybie et devint une héroïne nationale, mais elle le quitta aussitôt.
Il vilipenda la justice pour sa lenteur et son inefficacité mais supprima en même un grand nombre de tribunaux…
Le roi travaillait donc beaucoup, mais il n’avançait pas et était de moins en moins soutenu par l’opinion.
Car un pays est comme un bateau : si on navigue sans être porté par le vent et si on vire tout le temps de bord, on ne progresse pas.
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