Actualité su 7 Février 2008
L’adoption par le Sénat en première lecture d’un projet de loi sur les organismes génétiquement modifiés (OGM) rallume le débat entre partisans et opposants à ces plantes.
Si vous aimez la bêtise, alors vous adorerez la diatribe typiquement française sur les OGM :
Ainsi, voici des plantes qui ont été modifiées pour mieux résister aux ravageurs et aux maladies, et qui permettent donc de réduire, voire d’éviter, le recours aux pesticides et autres herbicides.
Le débat écologique auquel elles donnent lieu en France est épique :
D’un côté, le monde entier —sauf nous— cultive de plus en plus ces malheureux végétaux, et cela depuis plus de 10 ans, sans avoir constaté le moindre danger grave. De l’autre, les produits agressifs utilisés pour protéger nos cultures polluent nos rivières et nos nappes d’eau profondes, stérilisent nos champs, tuent les abeilles et sont soupçonnés de menacer notre propre fertilité.
Ces conséquences sont sans commune mesure avec les quelques nuisances ponctuelles recensées réellement à propos des OGM.
De deux périls, la sagesse commande de choisir le moindre. A moins d’adorer les produits chimiques, un esprit rationnel conclurait donc, comme d'ailleurs le reste de la planète hormis nos écolos, en faveur de ces végétaux innovants, tout en décidant de suivre avec attention leur mise en œuvre.
Nous sommes d'ailleurs tous, comme tous les êtres vivants et y compris nos « verts » eux-mêmes, des OGM. Mère nature n’arrête pas de créer des mutations, et c’est grâce à elles que nous ne sommes plus de simples cyanobactéries perdues dans les abysses bouillonnants des volcans sous-marins. Les mutations, c’est toute l’histoire de la vie, de notre vie.
C’est aussi toute l’histoire de l’agriculture, puisque les superbes roses que nous proposent les fleuristes, les pélargoniums et pratiquement toutes les plantes cultivées aujourd’hui ont été patiemment sélectionnées par nos jardiniers après d’intenses croisements génétiques.
Cette évolution permanente se déroule en outre sans toutes les précautions prises en laboratoire par nos experts modernes. La nature rate d'ailleurs presque toutes ses tentatives. Elle crée en permanence des créatures dangereuses, des virus et bactéries insoignables, des plantes allergisantes… C’est une douce illusion que de croire que seul ce qui est « naturel » est bon.
En toute logique, nos irréductibles devraient donc réclamer d'abord l’interdiction de la nature et des jardiniers avant de s’acharner sur les OGM.
Mais, comme nous l’avons déjà dit, ils sont eux-mêmes des OGM. Alors, combien de temps ces nouveaux Diafoirius faucheurs vont-ils nous polluer ? Espérons qu’ils ne sont que l’une de ces mutations sauvages que tente en permanence la vie, qui sont mal adaptées et qui disparaissent rapidement.
Le Vilain Petit Canard
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