samedi 26 septembre 2009

Colimaçons du mois : de Clairstream à la « jungle » de Calais


Actualité

Le procès « Clairstream », sur les fausses listes de personnalités accusées d’avoir des comptes en Suisse (dont le président Sarkozy) démarre et Dominique de Villepin, le principal prévenu, le transforme en tribune politique en tenant des discours enflammés et en animant un site Internet contre Sarkozy.
La « jungle » de Calais, où végètent dans le dénuement le plus complet les candidats au passage vers la Grande-Bretagne, a été une fois de plus (après Sangate) détruite par les forces de l’ordre.

Bravo pour Dominique de Villepin ! La télé est fort ennuyeuse ces temps-ci et le procès « Clairstream » vient à point pour nous distraire. On ne connaissait pas le côté « comique troupier » de notre ancien premier ministre, qui confond justice et discours électoral. Un talent de plus à son actif ! Il est prêt à remplacer le regretté Coluche !

On ne sait d'ailleurs qui est réellement coupable et s’il faut punir ou non, tant les chausse-trappes sont aujourd’hui courantes et réciproques dans la vie politique, notamment entre « amis ».

Peut-être la condamnation pour l’exemple d’un larron pris la main dans le sac, même si elle est injuste, dissuadera-t-elle ces messieurs de continuer à s’entretuer entre partenaires du même camp… Mais on peut en douter. Ce sport est trop passionnant !

Que penser de Calais ? La fermeture du centre de la croix rouge de Sangate en 2002 avait seulement déplacé le problème et conduit à la création de la « jungle », pire que le précédent. Rejoue-t-on la même partie et le résultat final n’en sera-t-il que les mêmes migrants et une situation encore aggravée ?

En fait, on ne comprend pas : soit ces migrants sont acceptés dans notre pays, avec un droit d’asile ou en attente de départ pour la Grande-Bretagne, et il faut leur attribuer des logements convenables, soit ils ne le sont pas et il faut les expulser. Maintenir une situation intermédiaire floue n’a que des inconvénients : pauvreté extrême et indigne de nous pour les migrants, nuisances pour les riverains, délinquance, pollution…

Prenons exemple sur nos voisins anglais qui les traitent correctement lorsqu’ils sont sur leur sol ou les reconduisent à la frontière…

Plus généralement, alors qu’autrefois les clochards pouvaient coucher dans les granges, notre civilisation soi-disant avancée laisse mourir les pauvres (ou les épris de liberté) dans la rue. Ne serait-il pas temps que chaque commune dispose de logements rudimentaires pour ces mal-aimés ?

Quand redeviendrons-nous un peuple hospitalier, accueillant et fier de l’être ?

LVPC

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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net