vendredi 23 octobre 2009

Les passagers clandestins du monde


Actualité

Des Afghans en situation irrégulière, anciens de la « jungle de Calais », ont été renvoyés dans leur pays, ce qui suscite une intense protestation.

Modifié le 27/10/2009

La polémique fait rage autour des renvois d’émigrés chez eux, et notamment d’afghans, alors que leur pays est en guerre. Il est clair qu’un pays dévasté par les combats est une catastrophe et y ramener les expatriés qui l’ont fui heurte nos sentiments les plus nobles.

Mais pensons aux alternatives :

Les accueillir puis les laisser dans le dénuement le plus complet comme à Calais, est-ce vraiment mieux et digne de notre pays ?

Inversement, leur donner à tous un travail et un abri n’est pas simple alors que le chômage nous accable déjà. Et n’est-ce pas ouvrir la porte à une immigration plus massive, que n’aurons pas les moyens de traiter dignement et qui ne fera qu’enrichir les mafias ?

Alors soyons réalistes : conservons sur notre sol tous ceux que nous pouvons accueillir correctement et traitons-les en amis, donnons leurs toutes les chances de s’assimiler à notre communauté nationale.

Affichons clairement dans les pays d’immigration nos conditions d’accueil et, alors, raccompagnons ceux qui les outrepassent avec ménagement et humanité, tout en luttant contre les malfrats qui les exploitent.

Mais n’acceptons plus tout par fausse générosité, tout en les abandonnant ensuite. Méfions-nous de ces grands sentiments qui ne conduisent qu’à des malheurs encore plus grands que les premiers.

« L’enfer est pavé de bonnes intentions… »

Ou en vers…

J’ai rêvé que j’étais Mohamed ou Rachida
Ayant cru aux promesses trompeuses des mafias
J’ai quitté ma patrie, mes amis, ma famille
Croyant trouver à mon terme un havre tranquille

Mais rien n’est simple dans cette nouvelle vie
Les habitants d’accueil sont déjà en survie
Ni maisons ni emplois ne nous attendent
Et souvent chez nous sommes reconduits

Sans argent, sans papiers nous sommes condamnés
A errer de ville en ville, de pays en pays,
Transparents comme des ombres
Fragiles comme des silhouettes de verre

Ah ! Mohamed, Rachida
Avant de te lancer dans cette grande aventure
Méfies-toi des requins du monde
Prépare bien ton accueil final

Et, s’il est pire que ta situation présente
Reste avec ta famille, tes odeurs, ta culture
Tu seras plus heureuse dans ton malheur actuel
Que spectatrice sans espoir du bonheur des autres.

Le Vilain Petit Canard

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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net