dimanche 18 novembre 2007

Moral en berne...

Actualité des 20 et 21 Novembre 2007
Grève générale dans la fonction publique.
Manifestations étudiantes contre le projet de loi d'autonomie des universités
Des agents extrémistes procèdent à des sabotages ciblés sur les lignes TGV pour empêcher toute circulation.

En ce moment, le moral est au plus bas en France. Les français voient tout en noir et se replient sur eux-mêmes. Il faut dire que les grèves et blocages des trains et autres métros, des facultés, des maternités, des tribunaux… ne créent pas une ambiance festive.

Par ailleurs l’économie stagne et ne fait donc pas miroiter les hausses des salaires et des chiffres d’affaires espérés, plus le froid qui revient en force.

Faut-il multiplier les spectacles comiques à la télé, faire tourner en boucle les grosses têtes sur RTL, demander encore à SARKOZY de répéter avec conviction ses promesses d’augmenter le pouvoir d’achat (« je serai le président du pouvoir d’achat ! ») ?

Non, cela risque au contraire d’énerver nos contemporains. Le mal est profond. Suggérons une explication rarement citée : le manque de solidarité entre français. Que ce soient les « patrons voyous » qui se distribuent des dividendes en or alors qu’ils ferment des usines, les grévistes qui ne tiennent aucun cas des autres, l’énergique refus par chacun de tout sacrifice pour le bien collectif… Tout ceci entretient un sentiment délétère qui n’est pas propice à la bonne conscience et à la confiance. Nous manquons terriblement d’éthique et de générosité .

Plus d’humanité donc. Mais de l’humanité intelligente. Ce n’est pas vraiment de l’humanité que de dépenser ce que l’on n’a pas (par exemple l’assistance généralisée actuelle), car nous préparons les nouvelles victimes de demain, qui devront rembourser. La vraie humanité serait de retrousser tous nos manches pour construire une France plus performante, qui exporte et qui gagne suffisamment d’argent pour que les plus pauvres puissent subsister correctement.

Ce serait aussi d’être plus sévère envers ceux qui manquent de solidarité. N’acceptons plus collectivement le chacun pour soi.

Les médias ont aussi un rôle. Leur négativisme forcené, qui ne souligne que les catastrophes, entretient le manque de confiance. On ne peut pas être content de soi lorsqu’on n’entend parler que de chiens qui mordent, de licenciements, d’escroqueries… Cela donne plutôt envie d’aller se recoucher… il faut avoir le moral bien trempé pour survivre au JT.

Enfin, un peu moins d’administrations et de papiers ne ferait également pas de mal dans le tableau. Arrêtons de tout compliquer, faisons simple !

Contrairement à ce que prétendent les théories classiques, qui raisonnent en chiffres et en tendances objectives, l’économie dépend énormément de la psychologie (1) : si le moral n ‘y est pas, l’acheteur n’achète pas, l’usine n’investit donc pas, les affaires s’arrêtent... On ne peut pas faire boire un chien qui n’a pas soif....

Par contre, que la confiance dans l’avenir revienne et les achats vont repartir à la hausse, les crédits s’amplifier, les entreprises investir, les profits grossir, les salaires suivre (un peu...). La machine économique redémarre et apporte la prospérité.

Il faudrait donc d’urgence redonner le moral aux troupes.

Redevenons solidaires et positifs, prenons des risques, osons, vivons !


Le Vilain Petit Canard

(1) Nous le constaterons d'ailleurs bien plus tard, lors de la crise des subprimes, lorsque les lourds investissements consentis par les gouvernements ne feront malgré tout pas redémarrer l’économie comme cela aurait dû se produire logiquement selon les théories économiques en vigueur.

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L'auteur

Ces articles sont écrits par Christian DOUCET ccdt@cegetel.net