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Depuis Samedi, et après une décision de l’ONU intervenue dans un délai éclair (une semaine) grâce à l’activisme de la France (félicitations !), une coalition internationale intervient militairement pour empêcher KADHAFI de poursuivre ses massacres.
Nous voilà encore une fois en guerre !
Certes, on ne pouvait pas laisser un fou sanguinaire comme KHADAFI continuer à massacrer son peuple et à confisquer ses richesses, et je trouve très moral que la communauté internationale réagisse pour une fois. Si on veut que le monde prospère, voire survive, il nous faut progressivement arriver à avoir aux postes de commande des pays des personnes de bonne volonté, capables de s’unir car tous les grands problèmes sont internationaux aujourd’hui :
Comment canaliser les spéculateurs, les paradis fiscaux, le terrorisme... si on tolère des pays qui les accueillent et les rendent intouchables ? Comment réduire l’effet de serre et le réchauffement climatique si la grande majorité des pays n’en fait qu’à sa tête ? Comment faire respecter les droits de l’homme si les pires peuvent sévir librement ?
Vous me direz que le délirant KADHAFI n’est pas vraiment concerné par tous ces problèmes (en dehors des droits de l’homme) et qu’il s’agit surtout d’une victime expiatoire, plus facile à traquer que la Chine ou l’URSS, tous autant coupables de sauvagerie vis-à-vis de leurs opposants.
Il est malgré tout rassurant que naisse peu à peu une solidarité entre les pays. Le droit d’ingérence humanitaire, reconnu depuis 1988, les grandes conférences sur la préservation de la planète, le G20 en sont de timides préludes... Il faut continuer...
Par contre, comment faire ? Dans le cas de l’IRAK ou de l’AFGHANISTAN, opérations également montées pour défendre les peuples, c’est une guerre longue et meurtrière qui en a découlé. Face à la force des « envahisseurs », le fautif a eu vite fait de se réfugier dans une guérilla quasiment invincible.
Et les « sauveurs » sont rapidement tombés chaque fois dans un engrenage épouvantable : des dégâts collatéraux auprès des populations qu’ils voulaient protéger et un grand désordre, qui ont rapidement retourné ces populations contre eux. Et beaucoup de morts...
En l’occurrence, KADHAFI et son entourage sont les principaux coupables. Pourquoi devoir tuer des soldats et autres civils à sa solde et qui, finalement, n’obéissent qu’à ses ordres ? En outre, tant que le multirécidiviste peut sévir, la guerre durera et accumulera les victimes.
J’entendais les dirigeants occidentaux affirmer qu’ils ne recherchaient pas spécifiquement KHADAFI. Mais n’est-ce pas justement l’inverse qu’il faut faire ?
Le Vilain Petit Canard
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