Vous me direz que j’en veux décidément à la justice. Mais l’actualité ne cesse de fournir des marques accablantes de la décrépitude de celle-ci.
A preuve, le même jour et dans deux salles voisines de la même juridiction, le contraste quasiment caricatural entre le procès à grand spectacle de Jacques CHIRAC, et celui, minimal, de ces familles africaines et de leurs morts dans l’incendie du boulevard Vincent Auriol...
D’un côté un mois de procès, d’énormes moyens, la première page des médias, un coupable moralement sinon juridiquement évident (on se souvient des coffres remplis de billets et des frais de bouche exorbitants du maire de Paris d’alors)
De l’autre deux petites demi-journées dans une salle aux micros en panne, pour 17 victimes dont 14 enfants. Et aussi pour des locaux laissés dans un état lamentable par l’état et la ville de Paris, pour une série d’incendies analogues en quelques mois ayant causés 52 morts, sans coupables… Une enquête bâclée, un procès ridicule, des victimes ignorées…
Encore bravo ! Rien de mieux pour faire monter les mécontentements et la révolte des rejetés de notre société. La France des droits de l’homme, de la justice et de la fraternité est fière de vous !
Décidément, rien n’a changé depuis La Fontaine : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir… »
Le Vilain Petit Canard
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